Le retour de David Fincher à la réalisation était très attendu et l'arrivée de son nouveau thriller, The Killer, sur Netflix est l'un des évènements de cette fin d'année. Le cinéaste poursuit son partenariat avec la plateforme, avec laquelle il a signé un contrat d'exclusivité pour du "contenu susceptible de leur amener des spectateurs, dans [sa] petite sphère d’influence", comme il l'avait expliqué à Première.
Ainsi, David Fincher a livré pour Netflix les séries Mindhunter et Love, Death + Robots mais aussi le film Mank. Aujourd'hui, il est de retour avec le thriller The Killer, une adaptation des bandes dessinées Le Tueur des Français Alexis Nolent (Matz), au scénario, et Luc Jacamon, à l'illustration, travaillée avec son collaborateur de longue date Andrew Kevin Walker, qui avait signé le scénario de Seven.
Le douzième long-métrage du cinéaste s'est rapidement hissé à la première place du top des visionnages sur Netflix mais il a divisé les abonnés. Parmi les avis des spectateurs AlloCiné, qui lui accordent tout de même la note de 3,5 sur 5, certains pointent du doigt la collaboration entre David Fincher et Netflix et trouvent The Killer en deçà des autres œuvres cinématographiques du réalisateur américain.
Pourtant ce dernier est très satisfait de sa collaboration avec le service de streaming et le préfère même à la salle de cinéma, qui n'a pas accueilli ses films depuis Gone Girl, sorti en 2014. David Fincher ne tarit pas d'éloge sur Netflix dans un récent entretien pour Le Monde :
"J'ai travaillé pour la plupart des grands studios de cinéma. Quand vous leur dites : 'Je dois faire ces effets spéciaux en 4K', leur première réponse est 'Oh, bon sang, pourquoi faire si cher ?' Ils renâclent à la moindre dépense.
Netflix n'a jamais ergoté sur ce type de choix. Ils ont adopté une norme industrielle ayant du sens pour les cinéastes. Netflix a de loin le meilleur 'contrôle qualité' de toute la place hollywoodienne."
Si le cinéaste aime toujours les salles de cinéma, comme celles du Grauman's Chinese Theatre ou du Cinerama Dome à Los Angeles, il estime qu'un effort considérable doit être fait pour les rénover, les améliorer et les équiper des meilleurs outils possibles pour des projections optimales.
"On ne sauvera pas le cinéma comme culture en bridant les systèmes de diffusion à domicile. Il faudrait pour cela que la salle de cinéma devienne un lieu de pointe, et pas cet endroit humide, malodorant et graisseux qu'elle est encore à de trop rares exceptions, lésinant sur toutes les dépenses nécessaires."
Pour David Fincher, "il faut passer outre toute cette nostalgie pour se poser enfin la bonne question : qui offre aujourd'hui la représentation optimale ?". La réponse selon lui semble donc être Netflix, son partenaire privilégié depuis plusieurs années. Mais pour combien de temps encore ?
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