Le biopic d’Andrew Dominik sur Marilyn Monroe est tiré de son roman, Blonde, sorti en 2000. Aussi, on pourra lui reprocher de ne pas être objective. Toujours est-il que l’immense écrivaine Joyce Carol Oates a rendu un vibrant hommage au film, qui sortira en septembre prochain sur Netflix, depuis le Festival du film fantastique de Neuchâtel (via Variety).
“Andrew Dominik est un réalisateur très brillant. Je crois qu’il a réussi à montrer l’expérience de Norma Jeane Baker en prenant son point de vue, plutôt que de le voir de l’extérieur, avec un regard de male gaze. Il s’est immergé dans sa perspective.
Elle est devenue mondialement célèbre, mais ce n’est pas une identité avec laquelle on peut vivre. Ca a rapporté beaucoup d’argent à beaucoup d’hommes, mais peu pour elle-même. Quand elle est morte, à l’âge de 36 ans, elle n’avait même pas assez d’argent pour un enterrement digne de ce nom".
Si Joyce Carol Oates appelle Marilyn Monroe par son nom de baptême, Norma Jeane Baker, ce n’est pas par hasard. Pour comprendre le calvaire qu’a vécu l’actrice, il faut être conscient du poids de cette double identité qui l’écrasait, et que Ana de Armas a su parfaitement retranscrire selon elle.
"Se transformer en Marilyn lui prenait des heures. Ana de Armas, la merveilleuse actrice qui l’incarne, passait je crois quatre heures au maquillage. Quand vous les voyez à l’écran, elles n’existent pas vraiment. C’est comme une image fantastique, mais en faire un mode de vie c’est endurer une sacrée angoisse.
Quand Marilyn a vieilli, on continuait à lui donner les rôles que jouerait une jeune starlette, et elle se sentait humiliée. On ne peut pas continuer à jouer le rôle de blonde idiote à l’approche des 40 ans. Certains disent qu’elle s’est suicidée. Je ne pense pas forcément ça. Je pense qu’elle a pu mourir de quelque chose comme le désespoir extrême."
Blonde sera à voir sur Netflix à partir du 23 septembre. Le film est classé NC-17 (interdiction aux moins de 17 ans) aux Etats-Unis.
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