"Tout le monde me prenait pour une fille". Sur les ondes d'Europe 1, ce lundi 14 février, Marc Lavoine a fait d'étonnantes confidences au sujet de son enfance. Et notamment de sa naissance, à Longjumeau, le 6 août 1962. A l'époque, sa maman était persuadée d'accoucher d'une fille... "Je suis une fille : j'ai été élevé comme une fille par ma mère, qui m'appelait Brigitte et m'avait laissé les cheveux longs", s'est souvenu l'interprète d'Elle a les yeux revolvers. Physiquement même, le petit garçon d'alors avait des traits féminins. "J'étais obligé de montrer mon sexe aux gens pour leur prouver que j'étais un garçon", a ajouté Marc Lavoine, que "tout le monde prenait" pour une petite fille. Mais ce n'était pas pour le déranger.
"J'ai été élevé avec des femmes, donc j'ai une approche différente des choses", a assuré le chanteur sur Europe 1. Mais sa différence enfant lui a valu de nombreuses critiques de la part de ses camarades de classe. "On m'appelait le gros, la gonzesse, ou le pé**, s'est souvenu Marc Lavoine, qui a longtemps été complexé. J'ai été maltraité par ceux qui ont un peu ce pouvoir d'être le type qui rentre dans la bonne case." D'ailleurs le chanteur l'assume : il a toujours "été à côté de la plaque", et ce n'est pas grave du tout. Bien au contraire ! "Ce qui est important, c'est ceux qui se retrouvent autour des mêmes choses et il y a plus de gens de ce côté-là, a-t-il conclu, philosophe, sur les ondes d'Europe 1. On est plus nombreux à désirer vivre avec tous ceux que l'on rejette, et sans lesquels on ne voit pas la vie en entier."
Il y a dix ans, Marc Lavoine a perdu sa mère, la femme de sa vie, une féministe qui lui a beaucoup appris. "Elle a rempli ma vie. Elle est dans toutes mes chansons, et c'est elle qui m'a donné la phrase 'les yeux revolver', racontait, ému, le chanteur à Télé 7 Jours. La dernière image que j'ai du visage de ma mère, c'est une photo que j'ai prise d'elle. Je lui avais demandé de me faire un sourire et, malgré tout, elle a réussi à me le donner. Un véritable cadeau." Dans les colonnes de Psychologies magazine, Marc Lavoine confié avoir eu un sentiment de culpabilité depuis le décès de sa mère. "Je me sens responsable de ne pas l'avoir sauvée quand elle était sur son lit, à la fin de sa vie, avait-il expliqué. Ses yeux ne m'ont jamais quitté et elle m'a toujours beaucoup dit 'je t'aime'. Elle ne pouvait pas aller plus loin et ce n'est pas grave. Elle me manque, vous savez."
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