Dans quelques jours, Louis Leterrier et l'équipe de Fast and Furious 10 (ou Fast X) doivent poser leurs caméras dans le quartier d'Angelino Heights, à Los Angeles, où la saga a ses habitudes depuis le premier épisode. C'est en effet là que se trouvent la maison de Dominic Toretto (Vin Diesel) ainsi que Bob's Market, le magasin de sa famille.
Mais ces prises de vues ne sont pas du goût des habitants du quartier, qui envisagent de manifester. Car, comme Variety le souligne, le succès de la saga ne leur a pas apporté que du bon.
À côté des fans qui viennent prendre les lieux en photo, il y a ceux qui souhaitent visiblement vivre comme dans la saga en faisant des dérapages circulaires (également appelés "donuts", à cause des formes laissées par la gomme des pneus sur le bitume) ou poussant les moteurs de leurs voitures, ce qui crée du bruit et de la fumée.
Quand ils ne font pas des courses, alors que les accidents mortels et décès de piétons, souvent dus aux excès de vitesse, ont augmenté depuis la pandémie. Aussi bien à Los Angeles que dans le reste du pays, avec un chiffre en hausse de 21% pendant le premier trimestre de 2022 par rapport à 2020.
Également confrontés à des délits de fuite et des menaces à main armée, les habitants d'Angelino Heights entendent donc protester à l'occasion de la journée de tournage prévue dans le quartier, et qui impliquera "la simulation d'une intervention de services d'urgences, des prises de vues aériennes, un arrosage de la route et l'usage de fumée atmosphérique", selon une note envoyée aux résidents.
"S'il est permis à ce tournage de se poursuivre à Angelino Heights, ou n'importe laquelle de ses parties, nous organiserons une énorme manifestation et inviterons de nombreux journalistes et caméras pour nous filmer en train de protester jour et nuit", affirme un e-mail des résidents auquel Variety a eu accès.
"Nous organiserons cette manifestation en mémoire des 178 personnes tuées par des courses de rues à Los Angeles, et pour blâmer l'insensibilité d'Universal face à cette épidémie de courses que leurs films ont commencé et continuent de promouvoir."
Selon l'un des résidents interrogés par le média, le grief concerne moins la journée de tournage prévue ce vendredi que l'impact négatif de la saga sur le quartier depuis la sortie du premier opus, en 2001.
La production va-t-elle offrir des compensations financières, comme elle a pu le faire par le passé ? Maintenir le tournage malgré les protestations qui auront lieu ? Ou renoncer à ces prises de vues ? Réponse dans quelques jours.
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