10 avril 2024

Civil War : bande-annonce finale

À l'inverse du pays, la critique américaine n'est pas divisée. Civil War est bien l'un des films événements de l'année et le trailer final mis en ligne par A24 aujourd'hui insiste sur le buzz généré par le long métrage d'Alex Garland, qui racontera la seconde guerre civile américaine, pour contrer un gouvernement autoritaire, dans une Amérique (pas si) dystopique.

Les nouvelles images de cette nouvelle bande-annonce promettent un grand spectacle explosif et dévoilent la prise de Washington par les rebelles, qui sera visiblement un tournant dans le film.

Notre guide dans ce chaos sera une photographe-reporter incarnée par Kirsten Dunst. Cailee Spaeny, Wagner Moura, Stephen McKinley Henderson, Jesse Plemons et Nick Offerman complètent le casting de ce film produit par A24. Civil War sortira en France le 17 avril prochain.

Anthony Delon veut adapter son roman Bastingage au cinéma et le réaliser

Adapter son roman au cinéma, Anthony Delon y pense… depuis les premières lignes qu’il a écrites de Bastingage. C’est en effet « en pensant film » que le fils d’Alain et Nathalie Delon a pensé son livre sorti le 27 mars chez Fayard.

Dans ce troisième ouvrage (le premier de fiction), l’auteur décrit des relations très toxiques, d’emprise, d’amour et de douleur sur fond de maladie foudroyante. L’exposition médiatique des déchirements familiaux que connaît la famille Delon pourrait laisser entrevoir qu’il s’agit là d’autofiction, à défaut d’autobiographie. Mais Anthony Delon l’affirme et maintient son cap : ce roman est une fiction… dans laquelle, évidemment, il a mis des affects personnels et des moments de son histoire, transposés comme le procédé littéraire le permet.

Ainsi, reconnaît-il, le personnage de Luna est un condensé de trois femmes avec lesquelles il a eu des relations amoureuses malheureuses. Quant à savoir si Joseph, le père malade du cancer du héros, dans le roman est Alain Delon, son fils aîné a déjà expliqué qu’il faisait référence au cancer du pancréas de sa mère, Nathalie Delon, et de sa mort, qu’il n’a pas encore « digérée ». L’écrivain, très courtois mais un peu lassé, n’a pas vraiment envie de jouer au jeu de qui est qui et laisse percer, durant l’entretien, qu’il a davantage envie de mettre en avant son travail d’auteur.

Son livre a été écrit dans l’optique d’une adaptation au grand écran, a expliqué Anthony Delon à Julia Vignali, dans son émission de ce week-end « Les Incontournables » sur Europe 1. Sur son procédé d’écriture, Anthony Delon est clair : « Ce livre, il faut le lire, j’allais dire le regarder, comme un film ».

« Vous voyez qu’il y a beaucoup de dialogues », explique-t-il à Julia Vignali, précisant qu’il l’avait « écrit en pensant film » et que les dialogues étaient « là pour apporter cette couleur ». L’intention de transformer le roman en film était bien présente dès le début et a guidé sa façon d’écrire.

Toutefois, s’il compte bien l’adapter, l’auteur ne le fera pas seul. Il est à la recherche du ou de la scénariste « pour l’écrire avec moi ». En revanche, Anthony Delon se voit bien passer seul derrière la caméra pour diriger ce projet. Est-ce un hommage indirect à sa mère Nathalie, actrice devenue réalisatrice ? Ou un désir plus ancien qui couve depuis qu’il a entamé une carrière d’acteur, en 1987, avec le cinéaste Francesco Rosi pour le film Chronique d’une mort annoncée ? Le presque sexagénaire n’a en revanche aucune idée du casting de son futur long métrage, mais a répondu sobrement « j’aimerais » quand la journaliste lui a demandé s’il comptait jouer dans son propre projet.

Une triple casquette qui serait un véritable défi professionnel. Mais le fils du Samouraï n’est pas du genre à avoir peur.

La petite vadrouille : bande-annonce avec Denis Podalydès, Sandrine Kiberlain et Daniel Auteuil

“Justine, son mari et toute leur bande d'amis trouvent une solution pour résoudre leurs problèmes d'argent : organiser une fausse croisière romantique pour Franck, un gros investisseur, qui cherche à séduire une femme.”

Avec son titre auto-dérisoire, La Petite Vadrouille, onzième film de Bruno Podalydès, nous embarque dans un road trip en carton pâte (et sur l'eau !) au sein d’une France champêtre au possible. Véritable anti-film de voleur, ce récit se pose comme le faux pendant de la vadrouille de De Funès et Bourvil, qui était Grande de par son lien avec l'Histoire. Dans le film de Podalydès, les intérêts sont individuels. Bras cassés et risques-tout courent dans tous les sens pour mettre au point cette farce, qui tient de Gérard Oury au moins l’absurdité de ses situations.

Après avoir mis en scène la ville et le monde moderne dans ses deux derniers longs-métrages (Wahou ! et Les 2 Alfred), Bruno Podalydès s’offre une échappée-belle bucolique. Cette excursion en bateau rappelle son deuxième film, Liberté-Oléron, dans lequel un père de famille s'improvise capitaine de navire le temps de vacances en Charentes-Maritimes.

Autour du duo qu’il forme avec son frère, Denis, Bruno Podalydès a rassemblé quelques têtes d’affiche françaises, dont Sandrine Kiberlain, qu’il a déjà dirigée dans Comme un avion et Les 2 Alfred, mais aussi Daniel Auteuil, avec qui il travail pour la première fois.

La Petite vadrouille sortira le 5 juin 2024 dans les salles de cinéma.

Jeremy Allen White va jouer Bruce Springsteen

Les choses ne se sont pas faites attendre. Alors que le mois dernier, les médias employaient le conditionnel sur l’implication de Jeremy Allen White dans le biopic consacré à Bruce Springsteen, c’est désormais officiel.

L’information a été relayée par plusieurs médias américains dont Deadline. Récompensé cette année aux Golden Globes pour son rôle de cuistot dans la série The Bear, et vu dernièrement dans Iron Claw, Jeremy Allen White poursuit son ascension en devenant "le Boss" - un choix qui est globalement bien accueilli. En revanche, si personne ne remet en question ses talents d’acteur, son physique de blondinet aux yeux bleus fait parler. Une perruque et des lentilles mettront certainement tout le monde d’accord ?

Basé sur le livre de Warren Zanes, Deliver Me from Nowhere : The Making of Bruce Springsteen’s Nebraska et réalisé par Scott Cooper (Hostiles, The Pale Blue Eye), ce projet destiné au cinéma racontera la genèse du sixième album de Springsteen, Nebraska. Au tout début des années 1980, alors que l’artiste américain est au sommet de sa gloire, la pression l’amène à s’isoler dans son New Jersey natal où il compose un album intimiste. Avec des titres comme "Atlantic City" et "Open All Night", Nebraska marque un tournant dans la carrière du boss et reçoit de nombreuses éloges – comme cette critique dithyrambique à l’époque dans le prestigieux Rolling Stone.

Bruce Springsteen et son manager Jon Landau sont activement impliqués dans le projet, désormais porté par 20th Century après de longues discussions avec d’autres studios également intéressés.

Dans une déclaration officielle, le réalisateur a expliqué l’impact laissé par Springsteen dans sa vie et les raisons de ce biopic :

"Bruce Springsteen et Nebraska en particulier ont eu un impact profond dans ma vie personnelle et professionnelle. A travers les thèmes du désespoir, de la désillusion, et des problèmes du quotidien auxquels font face tous les Américain, Bruce a laissé un héritage sans précédent, dressant un portrait sans faille de la condition humaine. Et pourtant, au milieu de cette obscurité, il y a un sentiment de résilience, un sentiment d’espoir qui transparaît, reflétant un esprit invincible. C’est ce Bruce là que j’ai appris à connaître, à aimer et que je vais mettre à l’honneur dans ce film."

Le tournage devrait démarrer cet automne, une fois que l'acteur aura bouclé la nouvelle saison de The Bear.

Cannes 2024 : George Lucas recevra une Palme d’or d’honneur

Alors que la sélection officielle du festival de Cannes doit être dévoilée jeudi matin, les annonces apéritives se multiplient concernant cette 77ème édition. Hier, on apprenait ainsi que Kevin Costner allait dévoiler sur la Croisette, hors compétition, son western Horizon : An American Saga, dans lequel il joue mais qu'il a également réalisé. 

Le Festival de Cannes annonce aujourd’hui que George Lucas recevra une Palme d’or d’honneur lors de la cérémonie de clôture, le samedi 25 mai.

"Le Festival de Cannes a toujours occupé une place spéciale dans mon cœur, a expliqué le réalisateur de Star Wars et American Graffiti. J'ai été surpris et ravi lorsque mon premier film, THX-1138, a été sélectionné pour être projeté sur la Croisette en 1971. Depuis, je suis revenu au Festival à de nombreuses reprises en tant que scénariste, réalisateur et producteur. Je suis vraiment honoré par cette reconnaissance spéciale qui signifie beaucoup pour moi." 

Se tenant à distance du monde du cinéma depuis le rachat de sa société Lucasfilm par Disney en 2012, George Lucas est, comme il le rappelle dans le communiqué de presse du festival, un vieil habitué de la Croisette : à l’orée de sa carrière, c’est à la Quinzaine des Réalisateurs qu’il avait présenté son tout premier film, THX-1138, ambitieux essai SF avec Robert Duvall. Il est revenu au festival une trentaine d’années plus tard, en 2002 et 2005, pour présenter hors compétition les volets 2 et 3 de Star Wars, L’Attaque des Clones et La Revanche des Sith. Entre-temps, il avait complètement bouleversé le cinéma et l’imaginaire mondial, en créant la mythologie pop immense qu'est Star Wars autant qu'en repoussant les limites de la technologie.

Créée au début du XXIème siècle, la Palme d’or d’honneur a récompensé des cinéastes (Agnès Varda, Clint Eastwood, Manoel de Oliveira…) autant que des comédiens (Alain Delon, Tom Cruise, Jodie Foster…). L’année dernière, en marge de la présentation d’Indiana Jones et le cadran de la destinée, c’est Harrison Ford qui la recevait. Ford, vieille connaissance de George Lucas, qui a dirigé l’acteur dans American Graffiti avant de lui offrir les rôles légendaires de Han Solo et Indiana Jones.

A propos de vieilles connaissances : la présence de George Lucas à Cannes cette année fait encore plus espérer qu’un autre de ses amis, un certain Francis Ford Coppola, vienne lui aussi y faire un tour. Pas en touriste, mais pour y présenter Megalopolis, son dernier film, récemment dévoilé à quelques spectateurs triés sur le volet – un film qui est d’ores et déjà, par sa simple existence (Coppola en rêve depuis 40 ans) l’un des événements cinéma de l’année. Coppola et Lucas sont en effet de vieux complices, qui se sont rencontrés dans les studios de la Warner, à la fin des années soixante, quand le premier tournait la comédie musicale La Vallée du bonheur et que le second rêvait de devenir un jour réalisateur. 

La cérémonie de clôture du festival de Cannes, présentée par Camille Cottin, sera retransmise en direct, samedi 25 mai, sur Brut et France 2.

Bande-annonce de Joker 2, avec Joaquin Phoenix et Lady Gaga

"Ce qui a changé, c'est que je ne suis plus seul désormais !" Arthur Fleck sera enfermé quand débutera Joker 2. Mais dans les couloirs glauques et humides de l'Asile d'Arkham, le fou dangereux solitaire va se trouver une camarade de jeu... tout aussi barrée que lui ! La rencontre encore Harley Quinn et le Joker est au centre de la bande-annonce officielle de Joker : Folie à Deux, dévoilée par Warner Bros. hier à l'occasion du CinemaCon de Las Vegas.

La vidéo promet un voyage psychologique pour le moins perturbant, où Arthur va utiliser la musique pour s'évader du monde dans lequel il croupit. On comprend que la comédie musicale pourrait être utilisée dans le film comme une métaphore de la Folie à Deux du couple d'enfer. Reste à savoir ce qui se passera concrètement dans la vraie vie. D'après les images du trailer, Arthur et Harley devraient gagner en popularité à Gotham et peut-être même soulever les foules. Et au milieu de tout ça, le pas de deux de Joaquin Phoenix et Lady Gaga pomet d'être exceptionnel.

Toujours réalisé par Todd Phillips, qui avait déjà signé le premier volet de 2019, Joker : Folie à Deux réunira aussi au casting Catherine Keener, Brendan Gleeson ou encore Zazie Beetz. Sortie au cinéma le 2 octobre prochain.

Les Beach Boys aussi ont leur documentaire sur Disney+

Après l'incroyable Get Back, la docu-série événement de Peter Jackson consacrée aux Beatles, c'est au tour des Beach Boys d'avoir droit à leur film sur Disney Plus. La plateforme de streaming vient de mettre en ligne la bande-annonce du film consacré au groupe légendaire qui a révolutionné la musique pop.

Réalisé par Frank Marshall et Thom Zimny, et écrit par Mark Monroe, ce doc intitulé The Beach Boys "retrace l'histoire du groupe mythique depuis ses humbles débuts jusqu’à son succès planétaire au moyen d’images inédites, de nouvelles interviews et d’archives de ses membres Brian Wilson, Mike Love, Al Jardine, David Marks, Blondie Chaplin, Bruce Johnston, Carl & Dennis Wilson et de personnalités issues du monde de la musique telles Lindsey Buckingham, Janelle Monáe, Ryan Tedder et Don Was, sans compter un audio de Ricky Fataar."

On nous racontera comment ces jeunes californiens sont devenus des idoles, même des concurrents de Beatles au coeur des années 1960, et comment Brian Wilson a changé à jamais la face de la musique, en inventant un son et des tubes qui résonnent encore dans ces trailer, six décennies plus tard.

D'ailleurs, Brian Wilson, 81 ans, valide le documentaire et assure : "Je suis ravi du résultat, toute l’équipe a accompli un travail formidable. Ce documentaire m'a fait revivre cette époque emplie de fun et de musique en compagnie des garçons. Sans oublier bien sûr ces morceaux formidables."

Le film The Beach Boys sera à voir dès le 24 mai sur Disney+.

NCIS : la série renouvelée pour une saison supplémentaire

NCIS a encore de beaux jours devant elle ! CBS vient en effet d’annoncer le renouvellement de la série policière pour une saison 22 qui arrivera à la rentrée prochaine sur les écrans américains.

Malgré le départ de Mark Harmon dans le courant de la saison 19, NCIS reste encore aujourd’hui l’une des marques fortes de la chaîne. Ce n’est donc pas une surprise que la série désormais menée d’une main de maître par Gary Cole (Desperate Housewives) soit renouvelée pour une saison supplémentaire.

Pour le moment, Sean Murray (McGee), Katrina Law (Jessica Knight), Diona Reasonover (Kasie) et Wilmer Valderrama (Nicholas Torres) n’ont pas encore confirmé leur présence dans cette nouvelle salve d’épisodes mais il y a de fortes chances qu’ils soient de retour pour de nouvelles enquêtes.

Cette annonce de renouvellement pour une saison 22 intervient quelques semaines après le renouvellement de NCIS : Sydney, le premier spin-off international disponible en France sur Paramount+, pour une saison 2. Le destin de NCIS : Hawaï, dont la saison 3 est actuellement diffusée sur CBS, n’a, lui, pas encore été décidé.

A noter que l’univers NCIS s’apprête encore une fois à s’agrandir puisque ce ne sont pas moins de deux nouveaux spin-off qui ont été annoncés par CBS. Le premier, NCIS : Origins, reviendra sur la jeunesse de Gibbs, tandis que le second, qui a pour titre provisoire NCIS : Europe, suivra les aventures de Dinozzo et Ziva.

En marge de l’annonce du renouvellement de NCIS pour une saison 22, CBS a aussi annoncé la commande de trois saisons supplémentaires pour FBI. La série policière de Dick Wolf, qui suit les agents spéciaux de la branche new-yorkaise du FBI, est donc assurée d’être diffusée jusqu’au printemps 2027, soit 9 saisons au total.

FBI : International et FBI : Most Wanted ont quant à elles respectivement été renouvelées pour une saison 4 et une saison 6. Enfin, la sitcom The Neighborhood, encore inédite en France, aura droit à une saison 3.

09 avril 2024

Arthur dévoile les menaces qu'il a reçues d'une blogueuse

Après 186 jours de guerre, le conflit israélo-palestinien irait-il vers l'apaisement ? Ce mardi 9 avril, près de six mois après les attaques menées contre Israël, le Hamas a annoncé étudier un projet de trêve de plusieurs semaines, assorti de la libération de dizaines d’otages israéliens. Le Qatar, l’Égypte et les États-Unis, pays médiateurs, auraient mis sur la table une proposition en trois étapes, dont la première prévoit une trêve de six semaines. Mais pour l'heure, les tensions sont toujours aussi vives et se font ressentir partout à travers le monde. Notamment en France, où plusieurs personnes de confession juive disent être victimes de menaces depuis les attaques du 7 octobre.

Parmi elles figure le célèbre animateur télé Arthur. Invité au micro de France Inter le 22 novembre 2023, il avait indiqué vivre sous "protection renforcée" avec sa femme Mareva Galenter et ses enfants Samuel, Aaron et Manava. "Nous sommes en France, en 2023 et j’ai des agents qui protègent ma famille et moi-même parce que je suis juif", avait à l'époque déploré le visage phare de TF1. Des menaces, il continue d'ailleurs à en recevoir.

Ce mardi 9 avril, Arthur a relayé sur sa page X (anciennement Twitter), le message d'une blogueuse française, Sabrine Mostafa, appelant à sa mise à mort. "Il y a encore des criminels comme Arthur qui osent déclarer : 'Avant le 6 octobre 2023, c'était la paix.' Tu mérites de te faire planter de 10 000 coups de couteau en bas de la tour TF1, sioniste génocidaire, avec ta tête de chien", peut-on lire dans le message relayé par l'ex-compagnon d'Estelle Lefébure, qui a de son côté commenté : "Bienvenue dans mon quotidien".

Sabrine Mostafa, qui se fait appeler "Cleopatreaparis" sur Instagram - compte qui a depuis été suspendu par le groupe Meta -, travaille, selon les informations d'un compte appelé "SwordOfSalomon" et relayé par le JDD, chez La Mutuelle Générale en tant que CX Project Manager. Une information confirmée par la société, qui a dans la foulée condamné l'appel au meurtre et déclaré que les mesures appropriées allaient être prises. Un exemple parmi tant d'autres de ce que subit chaque jour le présentateur Arthur.

Billy Dee Williams défend le blackface

Dans une récente session de discussion sur le podcast animé par Bill Maher, la conversation a pris un tournant intéressant alors que l’icône du cinéma, Williams, âgé de 87 ans, a partagé ses réflexions sur la performance de Laurence Olivier dans le film Othello de 1965. Malgré la controverse entourant le fait qu’Olivier ait utilisé du blackface pour le rôle, Williams a exprimé son point de vue selon lequel la représentation était « vraiment intéressante ».

L’histoire du blackface plonge ses racines dans les spectacles de ménestrels du XIXe siècle. À cette époque, les artistes blancs enduisaient leur visage de cirage et de liège, portaient de vieux vêtements déchirés, et accentuaient leurs traits pour adopter une apparence stéréotypée noire. Ainsi, toujours au sujet du film Othello, l’acteur de 87 ans a déclaré « Quand il a fait Othello, j’ai éclaté de rire ». Puis a ajouté avec des mots plus trash : « Il a sorti son cul et s’est promené avec son cul, vous savez, parce que les Noirs sont censés avoir de gros culs… J’ai trouvé ça hystérique. Je l’ai aimé. J’adore ce genre de choses. »

« Si vous êtes acteur, vous devez faire tout ce que vous voulez » a affirmé Billy Dee Williams toujours face à Maher. « En tant qu’acteur, quoi que vous pensiez pouvoir faire, vous devriez pouvoir le faire », a-t-il précisé. Maher a ensuite répondu à Williams qu’il avait « vécu à une époque où cela n’était pas possible, où vous ne pouviez pas jouer les rôles que vous auriez dû jouer », faisant référence à la ségrégation aux États-Unis. Williams, célèbre pour son rôle de Lando Calrissian dans la saga Star Wars, a répliqué : « Mais cela n’a pas d’importance ». « Bien sûr, cela a été une réalité, mais ce qui compte, c’est que vous en parliez. Ce qui compte, c’est que vous ne viviez pas votre vie en vous considérant comme une victime. »

Au cours d’une autre partie de l’interview, Williams a exprimé son désir d’être reconnu en tant qu’individu. « Si je veux être créatif, laissez-moi être créatif en tant qu’individualiste. Je ne veux rien faire sur la base de cette idée selon laquelle « vous êtes une personne noire, vous êtes une personne blanche » et des choses de cette nature« , a-t-il expliqué. En 2019, Williams avait évoqué son exploration des différentes facettes de son identité en utilisant des pronoms de tout genre. « Et vous voyez, je dis ‘lui-même’ et ‘elle-même’, parce que je me considère aussi comme féminin et masculin », avait-il confié dans une interview à Esquire. « Je suis une personne très douce. Je n’ai pas peur de montrer cette facette de moi-même. »