Adèle Haenel, actrice reconnue et militante engagée, s’était lancée début septembre dans un projet inédit. Rejoindre Gaza à bord de la Global Sumud Flotilla. Il s’agit d’une mission maritime visant à briser le blocus israélien. À ses côtés, des figures internationales comme Greta Thunberg ou l’eurodéputée Rima Hassan avaient pris part à l’expédition. L’opération est qualifiée par ses organisateurs de ‘‘plus grande mission maritime au monde pour briser le blocus israélien illégal de Gaza”. Elle a réuni une cinquantaine de bateaux et plusieurs centaines de militants venus de plus de 40 pays.
Mais ce samedi 27 septembre, l’actrice a dû annoncer une nouvelle douloureuse. Elle est contrainte de quitter la flottille après une avarie technique sur son navire. ‘‘Je dois quitter la mission maritime, suite au fait que le moteur du bateau a cassé.” a expliqué l’actrice Adèle Haenel dans une vidéo publiée sur son compte Instagram, visiblement déçue.
Alors qu’elle rêvait de participer pleinement à ce projet, Adèle Haenel a exprimé son immense regret. ‘‘J’aurais tellement aimé aller jusqu’au bout de cette mission.” Malgré ce contretemps, elle a tenu à rappeler l’essentiel. ‘‘Ce qui compte, c’est que les camarades qui sont sur la mer apportent l’aide humanitaire et brisent le blocus.”
La flottille poursuit en effet son chemin malgré les difficultés, comme en témoigne Rima Hassan, transférée sur un autre navire après la panne du Family Boat. Mais pour Adèle Haenel, cette épreuve ne signe pas la fin de son engagement. Elle a de nouveau appelé à l’action. ‘‘Il faut mettre la pression sur nos gouvernements pour qu’ils mettent un terme au génocide et à la structure d’apartheid en Israël.”
Ce départ forcé intervient dans un contexte dramatique. Après presque deux ans de guerre à Gaza, le territoire palestinien est confronté à une famine déclarée par l’ONU et à une pénurie aiguë de nourriture et de médicaments. Israël, qui impose un blocus depuis mars 2024, l’a seulement assoupli de manière partielle. Pour Adèle Haenel, ‘‘c’est vers cela que tous nos efforts doivent être tendus. Que ce soit sur la mer ou sur la terre.”
Alors que la flottille affirme avoir déjà subi des attaques de drones, un collectif d’artistes et de personnalités a réclamé samedi ‘‘la protection diplomatique” de la mission auprès des gouvernements français et belge. En attendant, Adèle Haenel reste convaincue que cette mobilisation internationale est indispensable pour faire bouger les lignes.

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