29 janvier 2025

Karin Viard "pelotée" par Gérard Depardieu, elle lui a dit sa façon de penser !

Véritable légende vivante du cinéma français. Gérard Depardieu est aujourd'hui accusé de viols et d’agressions sexuelles par plus d’une vingtaine de femmes. L'acteur est également visé par cinq plaintes pour ces mêmes chefs d'accusation. De passage sur l'antenne de France Inter en février 2024. La comédienne Karin Viard avait justement été interrogée sur les violences sexistes et sexuelles dans le milieu du 7e art.

"C’est un sujet qui est assez complexe. C’est un sujet qui porte en soi une certaine ambivalence", avait-elle tout d'abord indiqué. Karin Viard avait ensuite souligné qu'elle avait pu cautionner par le passé des comportements qu’elle trouve aujourd'hui "parfaitement anormaux". "Moi, je peux en parler en tant que victime. Parce que j’ai été victime de comportements totalement abusifs. Et totalement inappropriés", avait-elle aussi ajouté.

"Je me suis fait peloter par Gérard Depardieu. Je lui ai dit : 'Oh mais ça va pas !'. Et il a arrêté immédiatement. Mais moi, dans mon organisation psychique, je n'ai jamais pensé que la société devait me défendre. J'ai toujours pensé que moi, je devais me défendre en fait", avait par la suite révélé Karin Viard. Pour rappel, les deux acteurs avaient travaillé ensemble sur le tournage du film Potiche.

Au cours de cette même interview, Karin Viard a notamment rappelé que les "comportements totalement abusifs" étaient banalisés quand elle a commencé sa carrière dans le cinéma. "De la part de ceux qui produisent ces comportements inappropriés. Il y avait aussi une forme de normalité. Je ne veux pas les excuser. Il faut quand même poser ce contexte de l’époque qui rend tolérable un nombre de trucs qui ne le sont pas du tout", avait-elle par ailleurs précisé.

"Moi, quand je suis arrivée. Je trouvais normal que les hommes soient plus payés que moi. Que l’on parle des femmes devant moi de façon complètement misogyne. Je trouvais ça normal. Je disais : 'Ils sont un peu lourds'. Que l’on me pelote, que l’on me moleste un peu physiquement. Que l’on me foute une main au cul...", avait également expliqué Karin Viard.

"Je ne voudrais pas qu’on croie que le monde du cinéma a cautionné ces comportements en toute conscience. Tu avançais un peu à l’aveugle. C’était comme ça. Et je le dis, en trouvant ça nul de le dire. Mais c’est vrai aussi, j’ai 58 ans. Je suis obligée de dire que moi-même, j’ai participé de cette chose ignoble. En l’acceptant et en trouvant ça pas si choquant que ça au fond. C’est dingue quand tu y penses", avait aussi déclaré la comédienne. Avant d'être questionnée sur le mouvement Metoo.

"C’est ça qui est très ambivalent pour moi. Ce mouvement féministe, qui porte aussi parfois, de mon point de vue, un truc un peu excessif, est parfaitement nécessaire. Et il est nécessaire que la honte change de camp. Que les victimes ne se sentent plus honteuses. Mais que ce soit l’agresseur. Le harceleur qui se sente victime. C’est très, très, très important", avait finalement conclu Karin Viard.

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