Accusée de fraude fiscale en Espagne, la star colombienne Shakira, qui clame son innocence, a dit mercredi refuser de sceller un accord avec le parquet et vouloir aller jusqu’au procès. Selon ses avocats, la possibilité de parvenir à un accord reste toutefois ouverte jusqu’à l’ouverture du procès devant un tribunal de Barcelone (nord-est) alors que le renvoi formel en justice de la star âgée de 45 ans n’a pas encore été prononcé.
« Absolument certaine de son innocence », Shakira n’accepte pas d’accord « avec le parquet » et décide de poursuivre « la procédure jusqu’au procès », ont indiqué ses conseils dans un communiqué, en affirmant que la chanteuse est « confiante dans le fait que la justice lui donnera raison ».
Dénonçant une « violation totale de ses droits » et des « méthodes abusives » de la part du parquet, Shakira affirme dans ce communiqué qu’il « s’obstine à réclamer l’argent récolté pendant mes tournées internationales et The Voice », dont elle était jurée aux Etats-Unis, à une période où « je n’étais pas encore résidente en Espagne ».
Shakira fait par ailleurs valoir qu’elle a déjà versé 17,2 millions d’euros au fisc espagnol et qu’elle n’a donc « plus aucune dette à l’égard du Trésor public depuis de nombreuses années ».
Le parquet accuse l’interprète de Waka Waka d’une fraude fiscale de 14,5 millions d’euros sur les années allant de 2012 à 2014. Selon l’accusation, Shakira vivait en Espagne depuis 2011, année où sa relation avec le footballeur du FC Barcelone Gerard Piqué a été rendue publique, mais avait maintenu sa résidence fiscale aux îles Bahamas, considérées comme un paradis fiscal, jusqu’en 2015.
Les avocats de Shakira estiment pour leur part que jusqu’en 2014, la plus grande part de ses revenus provenait de ses tournées internationales et qu’elle ne vivait pas plus de six mois par an en Espagne, condition requise pour établir sa résidence fiscale dans le pays. En mai, un tribunal de Barcelone avait rejeté un recours de la chanteuse qui réclamait un abandon des poursuites.
Le nom de Shakira figure parmi ceux cités dans les Pandora Papers, une vaste enquête publiée fin 2021 par le Consortium international des journalistes d’investigation, accusant plusieurs centaines de personnalités d’avoir dissimulé des avoirs dans des sociétés offshore, notamment à des fins d’évasion fiscale.
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