Il y a des personnes qui, malgré leur discrétion, prenne toujours autant de place que lorsqu’elles étaient sur le devant de la scène. Jean-Jacques Goldman est le parfait exemple de cette situation. En 2004, après de longues tournées et de nombreux enregistrements en studio, l’artiste décide de tourner la page de ses années actives sur scène. Le chanteur, symbole de plusieurs générations, continue de briller malgré son absence. Ses albums sont indémodables et certains de ses titres sont devenus cultes.
Excellent compositeur – son activité principale aujourd’hui -, Jean-Jacques Goldman a fait profiter de ce talent aux autres. Céline Dion n’aurait sans doute jamais été aussi adulée en France s’il ne lui avait pas écrit quelques textes. La veuve de René Angélil n’est pas la seule à avoir hérité d’un sacré coup de pouce de l’artiste dans sa carrière de chanteuse. En 1987, Jean-Jacques Goldman compose Là-bas, balade douce et romantique, interprétée en duo avec Sirima, jeune chanteuse dont les couloirs de métro parisien sont jusqu’alors l’unique scène.
Là-bas va changer la vie de la jeune femme de 23 ans. Le titre est un tel succès qu’il est classé numéro 2 au top 50 pendant un mois. Propulsée sous le jeu des projecteurs, la jeune Sirima devient une chanteuse adulée dont le premier album A part of me sort deux ans plus tard. Mais cette vie de rêve va virer au drame.
Sirima partage la vie de Kahatra Sasorith, qui l’aime autant qu’il la déteste. Le musicien ne digère pas que sa compagne ait plus de succès que lui et craint qu’elle ne le quitte pour un autre. Un soir, il s’empare d’une arme blanche et lui assène plusieurs coups de couteau fatals pour « qu’elle n’appartienne qu’à lui ». Malgré la condamnation du meurtrier et son expulsion du territoire, Jean-Jacques Goldman, anéanti, prend une décision radicale : celle de faire chanter le public à la place de Sirima lorsque la chanson Là-bas est jouée en concert. Le plus beau des hommages qu’il pouvait lui rendre.
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