Hollywood tremble. Netflix, géant du streaming, a réussi à semer la zizanie au sein de l'industrie du cinéma avec l'annonce la semaine dernière de son rachat du mythique studio Warner Bros pour 83 milliards de dollars. Tout le monde, même les cinéphiles les plus avertis, y est allé de son commentaire. Et c'est compréhensible.
L'avenir des sorties en salles des films du studio suscite de vives inquiétudes, notamment après que Ted Sarandos, le patron de Netflix, a exprimé son aversion pour les "longues fenêtres d'exclusivité", rapporte Games Radar.
C'est la question qui angoisse tout le monde. Suite à l'annonce, Ted Sarandos s'est félicité du rachat dans un communiqué, relayé par The Hollywood Reporter, et affirme son engagement à diffuser les films Warner Bros. dans les salles de cinéma. Enfin, c'est en quelque sorte ce qu'il affirme.
Voici ce qu'il dit : "Netflix prévoit de maintenir les activités actuelles de Warner Bros. et de s'appuyer sur ses atouts, notamment la distribution de films en salles." Et tout est dans le mot "prévoit". Il n'y a aucune promesse engagée dans cette déclaration et c'est bien ce qui donne des sueurs au tout Hollywood.
Car, après l'annonce de l'accord, Ted Sarandos a déclaré lors d'une conférence téléphonique avec les investisseurs que la plateforme continuerait à diffuser les films Warner Bros. dans les salles de cinéma, tout en laissant entendre que la période d'exclusivité pourrait être raccourcie. Et c'est là que le bât blesse.
C'est bien cette question de la durée de sortie des films en salles qui a piqué James Gunn, à la tête avec Peter Safran de la refonte des films DC. Dans une interview accordée à Bloomberg au sujet de cette nouvelle évolution, Gunn a assuré que "l'expérience communautaire et cinématographique est quelque chose d'incroyablement important et qui convient remarquablement bien à nos films à grand spectacle".
Bien sûr, le reboot de l'univers DC en est encore à ses débuts, puisque seuls Superman et les séries Peacemaker et Creature Commandos sont sortis. Les prochain titres à rejoindre la liste en 2026 seront Supergirl au cinéma et la série Lanterns, qui sera diffusée sur HBO Max.
Aux yeux de David Zaslav, président de Warner Bros. Discovery, cette distinction entre le grand et le petit écran est la bonne. "L'univers DC est suffisamment vaste et solide pour être disponible sur toutes les plateformes", a-t-il expliqué. "Certaines histoires doivent être racontées dans les salles de cinéma du monde entier, tandis que d'autres doivent être racontées sous forme de séries."
Pour l'instant, James Gunn et Peter Safran ne se font pas encore de souci pour leur nouveau DCU. "Ce qui nous rend irremplaçables, c'est vraiment l'esprit de James Gunn. Il est l'architecte de cette grande vision", a assuré Safran. Pour Ted Sarandos, cependant, cette grande vision n'a peut-être pas atteint tout son potentiel.
Lors de sa conférence téléphonique avec les investisseurs, Sarandos a conseillé qu'à la suite de l'accord, "vous devriez réfléchir à des moyens d'explorer tous ces univers de propriété intellectuelle au-delà de la simple production de films à grand succès. On peut citer comme exemple certaines des premières initiatives de l'univers DC, comme le personnage du Pingouin qui est devenu une série télévisée à succès."
Donc pour l'instant, les grosses productions DC devraient continuer à sortir en salles. À voir comment tout cela évolue dans les mois à venir.
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