N'allons pas trop vite en besogne en désignant Glen Powell comme le nouvel Arnold Schwarzenegger, quand bien même la tentation serait grande dans la mesure où le Hangman de Top Gun Maverick a désormais deux points commun avec l'ex-Terminator : onze ans après avoir été, comme lui, au casting d'Expendables 3, l'acteur vu récemment dans Twisters est aujourd'hui la vedette de la nouvelle adaptation de Running Man. La seconde après celle portée par Schwarzy en 1987, qui brillait plus à cause de ses tenues en lycra que sa fidélité envers le roman original de Stephen King.
Dans la peau de Ben Richards, ouvrier qui devient le participant d'un jeu télévisé dans lequel il faut survivre pendant un mois, afin de sauver sa fille malade grâce au milliard de dollars promis au vainqueur, Glen Powell court, tombe, se relève, prend des coups, en donne... Les obstacles dressés par Edgar Wright sur son chemin sont nombreux, et l'acteur a dû en surmonter un, de taille, avant de pouvoir se lancer dans l'aventure : convaincre Stephen King en personne, qui a validé le choix de l'interprète principal de cette nouvelle version ciné de son roman publié en 1982.
"Edgar et moi étions d'accord sur ce point : le livre n'avait pas vraiment été adapté au cinéma", nous raconte le comédien. "Il y avait le film de 1987 avec Arnold Schwarzenegger, mais lui-même avait reconnu que, pour des raisons pratiques notamment, ils n'avaient pas pu l'adapter convenablement. Pour des questions de budget, il fallait que l'intrigue reste confinée entre les quatre murs d'un studio, alors que notre film se déroule dehors, dans le monde réel. Ce qui est une idée très complexe, quand le monde entier vous pourchasse (rires) Ça change l'équation de ce que vous devez filmer."
"Je ne sais pas vraiment ce que Stephen a vu en moi, en-dehors du fait que Ben devait ressembler à un monsieur tout-le-monde, car c'était très important pour lui. Le Ben Richards qu'il a créé doit incarner les luttes de tout le monde : il veut protéger sa famille alors qu'un pouvoir oppressif cherche à rabaisser les gens. Pour ce qui est d'Edgar, il était important de ne pas avoir un héros d'action, quelqu'un qui serait d'emblée prédisposé à gagner et rester en vie." "Il était primordial pour moi que le héros ait l'air d'être quelqu'un que vous pourriez connaître, pour que l'on puisse s'identifier à lui", confirme le réalisateur et co-scénariste.
"Parfois, dans les films d'action, vous vous retrouvez avec des personnages, ou même des acteurs, qui sont énormes, et ça les établit comme des super-héros dès le début du film. Là il fallait avoir en tête que Ben Richards est un gars qui vient de la rue. Un type comme les autres, un père sans emploi. Je pensais que Glen saurait incarner cette facette de Ben, et ainsi rendre le récit plus excitant."
"J'espère être au début de ma carrière, dans le sens où vous ne m'avez jamais vu faire autant de choses de ce genre", reprend Glen Powell en souriant. "Donc ça peut permettre au public de ne pas pouvoir déterminer à l'avance si Ben va pouvoir survivre ou non. Ça a dû jouer, tout comme mon sens du déguisement qu'il y avait dans Hit Man et que l'on retrouve un peu chez Ben Richards." Si le succès est au rendez-vous pour ce Running Man, nul doute que le statut de l'acteur va changer, à tel point que c'est lui que l'on comparera à Arnold Schwarzenegger dans un futur plus ou moins proche, au moment de choisir le héros d'un nouveau film d'action.

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