Cela fait 49 ans qu’Anthony Hopkins n’a plus touché une goutte d’alcool. L’acteur de 87 ans, qui sort son autobiographie, We Did OK, Kid, le 4 novembre, se souvient comme si c’était hier du jour où il a décidé de demander l’aide nécessaire pour décrocher de son addiction.
Pourtant, elle était bien ancrée en lui, et de façon insidieuse, puisqu’à l’époque, il n’était pas question d’alcoolisme.
« L’alcool est terrible parce que, instantanément, vous vous sentez dans un état différent. Les acteurs, en ce temps-là – Peter O’Toole, Richard Burton, tous – je me souviens de ces sessions de beuveries et de me dire : "C’est la vie. Nous sommes des rebelles, des outsiders, nous pouvons faire la fête". Mais dans un coin de ma tête, il y avait, "Ça va aussi te tuer". Tous ces gars avec qui j’ai travaillé ne sont plus là », a-t-il confié dans le podcast The Interview du New York Times.
Seulement, un jour, la dépendance du comédien du Silence des agneaux aurait pu être fatale à d’autres et c’est cela qui a joué dans sa prise de conscience. Il est sorti d’un blackout au volant de sa voiture.
« J’étais ivre et je conduisais ma voiture ici, en Californie, dans un blackout, sans savoir où j’allais, quand j’ai compris que j’aurais pu tuer quelqu’un – ou moi-même, ce qui m’importait peu », a-t-il ajouté.
C’est là qu’il a retrouvé son ancien agent « à une fête à Beverly Hills » et qu’il lui a dit : « J’ai besoin d’aide ».
Anthony Hopkins se souvient même de l’heure. « Il était 11h du matin – j’ai regardé ma montre – et il y a eu une partie paranormale. J’ai entendu une voix puissante et profonde me dire, à l’intérieur de moi-même : "C’est fini. Maintenant tu peux commencer à vivre. Tout arrive pour une raison, donc n’oublie aucun moment de cela". »
Entendre cette « voix » lui a « enlevé tout désir de boire ». Pour l’expliquer, il penche pour « le pouvoir que nous avons tous en nous, qui nous crée depuis la naissance, une force vitale ». Et d’ajouter : « C’est une conscience, il me semble. C’est tout ce que je sais ».
A bientôt 88 ans, et malgré « les difficultés monstrueuses de la vie », Anthony Hopkins se réjouit en tout cas d’être « toujours là » chaque matin.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire