Morgan Freeman, 88 ans, a tout joué au cours de sa longue et prolifique carrière. Prisonnier de Shawshank dans Les Evadés, Nelson Mandela dans Invictus, compagnon de route de Clint Eastwood dans Impitoyable, flic tenace dans Seven ou chauffeur de Miss Daisy, le comédien possède une liste étendue de performances fabuleuses.
S'il est un comédien exceptionnel, Morgan Freeman est aussi un cinéphile averti. En 2011, Rotten Tomatoes lui a demandé de lister ses 5 films préférés de tous les temps et l'artiste s'est gentiment prêté au jeu.
On apprend par exemple qu'il adore Le Train sifflera trois fois, Moulin Rouge, Josey Wales et Moby Dick. Mais il y a une oeuvre qu'il porte particulièrement dans son coeur et qu'il place largement en tête.
Ce long-métrage, c'est le King Kong de 1933, mis en scène par Ernest B. Schoedsack et Merian C. Cooper. "Mon film préféré est le premier que j'ai vu au cinéma ; j'avais 6 ans et c'est le King Kong original. C'est toujours, je pense, le meilleur King Kong", a-t-il confié.
Grand classique du cinéma d'aventure, cette oeuvre est toujours aussi marquante, 92 ans après sa sortie. Elle a donné lieu à plusieurs remakes, comme celui de 1976 avec Jeff Bridges ou la version de Peter Jackson en 2005.
Le récit nous présente une certaine Ann Darrow, interprétée par Fay Wray. Figurante sans travail, elle est engagée par le réalisateur Carl Denham pour être la vedette de son prochain film. Le Venture, le navire commandé par le capitaine Englehorn et qui comprend toute l'équipe, atteint Skull Island, une île mystérieuse où vivrait une créature légendaire vénérée par les indigènes et appelée King Kong.
Durant le voyage, Ann tombe amoureuse de John Driscoll, le second du bateau. Une fois débarqués, les explorateurs sont aussitôt repérés par les indigènes et font marche arrière. Mais ces derniers enlèvent Ann, la "femme aux cheveux d'or", et l'attachent pour l'offrir en sacrifice à King Kong.
Au moment où ses compagnons arrivent pour la délivrer, un singe gigantesque saisit la jeune fille et disparaît dans la forêt. Denham et ses hommes se lancent alors à la poursuite de King Kong.
À l'époque, les effets visuels de l'oeuvre ont été unanimement salués. Pour la créature du "Roi Kong", les réalisateurs ont fait appel au spécialiste des effets spéciaux Willis O'Brien, dont le travail sur Le Monde perdu en 1925 avait fait sensation.
Contrairement à certaines rumeurs, King Kong n'a jamais été incarné par un comédien déguisé ; il s'agit à chaque fois d'animation de maquettes image par image, une technique développée par Willis O'Brien lui-même, et popularisée plus tard par Ray Harryhausen.
Le tournage, qui a duré un an, s'est déroulé de nuit sur le plateau 11 des studios de la RKO, à Culver City (Californie), parallèlement à celui des Chasses du comte Zaroff qui, lui, avait lieu de jour. Ernest B. Schoedsack et Fay Wray, respectivement co-réalisateur et interprète des deux films, devaient ainsi tourner en continu.
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