Nicolas Winding Refn est actuellement à la Mostra de Venise, pour présenter son premier film, Pusher, dans une version restaurée à Venice Classics, 28 ans après sa sortie en salles, ainsi que sa toute dernière réalisation, une publicité intitulée Beauty is not a Sin pour la marque de motos MV Augusta. Ce n'est pas une première, puisqu'il avait déjà signé un spot remarqué pour Prada.
"C'est assez étrange de voir votre passé ressurgir ainsi, a commenté l'intéressé lors du festival. Et de présenter deux projets qui représentent à la fois mon futur et mon passé."
Quelques années après déclaré au et fort : "Le cinéma est mort", le réalisateur danois assure à présent que revenir au 7e art en ces temps incertains pour l'avenir des salles est "un acte de défiance", commence Variety en annonçant son envie de tourner un nouveau long métrage, après avoir travaillé sur des séries ces dernières années : Too Old to Die Young, Copenhagen Cowboy et Le Club des cinq.
Huit ans après The Neon Demon, sa satire du monde de la mode et de la quête incessante de la jeunesse/beauté porté par Elle Fanning, Winding Refn compte filmer une nouvelle histoire, à Tokyo, à la fois en langue anglaise et en japonais. Il promet que cette nouvelle œuvre sera parfaitement dans la veine de ses précédentes, Only God Forgives en tête.
"C'est vraiment un moment intéressant pour tourner des films, car la situation du cinéma est tellement chaotique. Revenir ainsi au grand écran, ça a quelque chose de... ce n'est pas tout à faire un recommencement, mais il y a eu tous ces changements dans nos sociétés ces cinq dernières années, les technologies ont évolué, et à présent, cela me semble être la bonne chose à faire. Pour moi, en tout cas."
"Le cinéma, c'est la mère de tous les médiums, ajoute-t-il, et j'ai hâte de réexpérimenter cela. Ce nouveau film aura beaucoup de paillettes, et beaucoup de sexe et de violence. C'est difficile pour moi d'échapper à mon identité, à mes travers créatifs. Donc oui, il y aura forcément de moi dans ce film."
Concrètement, Nicolas Winding Refn ne dit rien du pitch, basculant ensuite vers un autre médium qui l'intéresse : le jeu vidéo. Confirmant travailler sur deux projets dans ce domaine, il ajoute :
"Je suis fasciné par ce que les technologies peuvent nous offrir. C'est la seule forme d'art qui continue à faire évoluer les possibilités créatives. Imaginez si les frères Lumière n'avaient pas inventé le cinéma en premier mais les jeux sur ordinateur. A quoi ressemblerait le monde, aujourd'hui ?"
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