Aya Nakamura doit-elle chanter à l’ouverture des JO ? C’est le débat qui enflamme la Toile depuis plusieurs jours. Si certains se réjouissent déjà de voir la jeune femme performer sur du Edith Piaf, les yeux du monde entier rivés sur elle, d’autres ont tenu à faire savoir leur mécontentement. La raison affichée ? L'artiste de 28 ans, récompensée aux Victoires de la musique, ne chanterait “pas en français”, pire encore elle ne représenterait “pas la France”. Des prises de parole d’une rare violence.
Le débat autour de sa présence aux JO aurait pu être celui du "goût" mais il s’avère qu’il est davantage celui de la "couleur". En effet, sous couvert de liberté d’expression, certains internautes et même certaines personnalités publiques, notamment en politique, n’ont pas hésité à injurier la chanteuse. Un véritable scandale contre lequel certains ont décidé de se soulever.
Ce vendredi 15 mars, la justice s'est saisie de l’affaire Aya Nakamura. En effet, le parquet de Paris a décidé d’ouvrir une enquête concernant les messages racistes délivrés à l’encontre de la chanteuse française. Parmi les messages publiés sur les réseaux sociaux, sans la moindre honte, le groupuscule Les Natifs avait posté, samedi dernier, une photo de leurs membres brandissant une banderole sur laquelle on pouvait lire “Y a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako !”, faisant référence à l’un des hits de l’artiste. Sos Racisme a ainsi décidé de prendre la situation en main.
Ce vendredi 15 mars, l’association a saisi la justice. Dans un communiqué, elle écrit : “Au regard de la nature raciste de la banderole déployée par le collectif Les Natifs et des vagues de haine qui ont ciblé l’artiste, SOS Racisme saisit la justice afin qu’elle étudie si les faits d’indication à la discrimination et de cyberharcèlement à caractère raciste sont constitués et susceptibles d’entraîner des poursuites”. Le président de l'association, Dominique Sopo, a ajouté : "La séquence que nous venons de vivre est celle d’un racisme crasse envers une artiste ciblée du fait de sa couleur de peau". Fini l’impunité.
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