15 septembre 2022

Pour Kad Merad, il faut baisser les tarifs des tickets de cinéma

Invité au micro de RMC ce week-end pour parler de son nouveau film, Citoyen d'honneur, de Mohamed Hamidi, Kad Merad s'est montré inquiet face à la crise qui traverse actuellement les salles de cinéma. Cet été, les exploitants français ont enregistrées de faibles entrées, et déjà avant cela, le CNC tirait la sonnette d'alarme en publiant une étude pour savoir pourquoi les Français allaient moins souvent au cinéma. "On voit semaine après semaine la baisse", explique ainsi l'acteur de Bienvenue chez les Ch'tis, le plus gros succès du box-office hexagonal avec 20,4 millions d'entrées en 2008 (seul le blockbuster américain Titanic a fait mieux, en 1998). "Pourtant il n'y a plus de météo, de grèves : on n'a plus d'excuses, poursuit-t-il. Je ne suis pas porte-drapeau de la profession, mais je m'inquiète pour nos enfants qui veulent faire du cinéma. La situation est assez critique : il faut réagir et ça passe par le public."

Au cours du même entretien, Kad Merad s'interroge sur la manière de faire revenir le public dans les salles obscures. Cela peut-il passer par une régulation des tarifs ? "Une place de cinéma, ce n'est pas donné (…) Quand on part en famille, qu'on prend deux glaces, trois bonbons, ça fait des soirées chères… Ça passera forcément par un effort économique. Baisser les prix ? Peut-être ! Un prix fixe comme les livres ? Peut-être ! Il faut s'adapter à la crise que l'on vit. Il ne faut pas attendre !"

La question du prix des tickets de cinéma est l'une des raisons avancées par le CNC pour expliquer la désertion des salles par le public français, mais elle est complexe (le prix moyen est plus faible que dans les autres pays d'Europe, beaucoup de spectateurs ayant accès à des tarifs réduits), et ce n'est pas la seule explication donnée par l'étude publiée lors du dernier festival de Cannes. L'épidémie de Covid-19, qui a imposé la fermeture des salles durant plusieurs mois entre 2019 et 2020, a notamment entraîné une perte d'habitude de la part d'une partie du public, qui est aussi davantage abonné à des services de streaming depuis quelques années.

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