Lorsque les fêtes de fin d’année approchent, beaucoup aiment retrouver les films qui ont marqué leur enfance. Parmi eux, Le Grinch occupe une place à part. Pourtant, derrière la magie de ce classique de Noël se cache une expérience bien moins féerique pour son interprète principal. L’an dernier, 24 ans après la sortie du film, Jim Carrey évoquait encore un tournage éprouvant, qu’il n’a jamais oublié.
À l’époque du film réalisé par Ron Howard, en 2000, Jim Carrey est au sommet de sa carrière. Après avoir enchaîné les succès comiques planétaires dans les années 1990, l’acteur s’est aussi imposé dans des rôles plus graves avec The Truman Show et Man on the Moon. Très demandé à Hollywood et rémunéré à hauteur de 20 millions de dollars par film, il semblait intouchable. Pourtant, son statut ne l’a pas protégé des conditions extrêmes du tournage du Grinch.
Invité à revenir sur cette période lors d’une interview accordée à ComicBook pour la promotion de Sonic 3 en 2024, Jim Carrey n’a pas mâché ses mots. Le principal obstacle ? Le maquillage. Chaque jour, il devait passer jusqu’à huit heures à se faire transformer en créature verte, une épreuve répétée des dizaines et des dizaines de fois. Il décrit cette sensation comme une véritable claustrophobie, comparant l’expérience à un enfermement insupportable qui rendait la respiration difficile.
Pour tenir le coup, l’acteur s’est imposé une discipline mentale particulière. Il se répétait sans cesse qu’il endurait tout cela pour le jeune public, afin de ne pas abandonner face à la douleur et à l’inconfort. Malgré cela, la situation était si difficile que la production a dû faire appel à un spécialiste pour l’aider à gérer la souffrance. Un homme habitué à entraîner des agents de la CIA à résister à des situations extrêmes est intervenu afin d’enseigner à Jim Carrey des techniques de résistance psychologique.
Du côté artistique, ce travail titanesque a cependant porté ses fruits. Le maquilleur Rick Baker a expliqué que l’expressivité hors norme de Jim Carrey était un atout précieux. Grâce à un ajustement minutieux du latex sur certaines zones du visage, l’acteur pouvait conserver une grande liberté de mouvement et exagérer ses expressions, élément essentiel pour donner vie au Grinch.
Le souci du détail allait jusque dans le costume : le célèbre pelage vert du personnage était composé de poils de yak cousus sur une combinaison en Lycra extensible. Un effort colossal, récompensé par un succès commercial majeur. Le Grinch est devenu le plus gros succès américain de l’année 2000, générant plus de 346 millions de dollars de recettes à travers le monde pour un budget de 123 millions. En France, près d’un million de spectateurs se sont déplacés en salles.
Aujourd’hui encore, le film reste accessible sur Disney+ et continue de séduire les nouvelles générations avec son personnage principal, un être grincheux et solitaire vivant sur le mont Crumpit, accompagné de son fidèle chien Max, et incapable d’aimer à cause d’un cœur trop petit.
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