11 novembre 2025

Rosalía prône la culture du pardon plutôt que la cancel culture

Rosalía trouve la cancel culture bien « étrange ». La chanteuse de Berghain en a elle-même fait l’objet plus tôt cette année lorsqu’un styliste espagnol, Miguel Adrover, a refusé de concevoir une robe en raison de son absence de soutien public pour la Palestine face aux vagues de frappes israéliennes à Gaza après l’attaque du Hamas en octobre 2023. La jeune artiste avait par la suite expliqué au Monde qu’elle avait mis son téléphone sous silence pour se concentrer sur son quatrième album studio, Lux, sorti ce mois-ci.

Or, Rosalía, qui a fini par condamner le conflit, ne voit pas en quoi « se blâmer les uns les autres » fera « avancer la cause de la liberté de la Palestine », comme l’a rapporté The Guardian. Lors d’un entretien avec le média britannique, la chanteuse a développé cette réflexion, pointant du doigt la cancel culture, ou culture de l’annulation, particulièrement présente dans les critiques qu’elle a pu observer sur les réseaux sociaux.

« Je vois beaucoup de cette cancel culture en général, sur Internet, pour tout le monde », a-t-elle relevé. « C’est toujours étrange pour moi. Je pense qu’il faut beaucoup plus de culture du pardon. » L’artiste affirme ainsi qu’elle ne condamnerait pas « un ami parce que nous pensons différemment ». « J’ai toujours l’impression d’avoir beaucoup à apprendre et j’essaie toujours de m’améliorer. Mais en même temps, j’aime beaucoup ce que (Roland) Barthes a dit (à propos) de "l’antihéros… qui peut supporter la contradiction sans honte" », a-t-elle poursuivi, soulignant les « contradictions » de tout un chacun. « Il est impossible de ne pas en avoir dans un monde aussi imparfait et contradictoire que celui dans lequel nous vivons ».

Ainsi, la priorité de Rosalía est de « rester connectée à sa mission », celle de « créer de la musique » avec « le plus d’amour possible ». Face aux autres critiques dont elle a pu faire l’objet au niveau de son art, Rosalía dit trouver sa force dans les figures féminines du passé et du présent qui l’inspirent, allant de « Jeanne d’Arc » à des « divas » comme « Cher ». « Elles prennent des coups et… perdurent », a-t-elle noté.

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