Il a longtemps été l’un des visages incontournables du petit écran : Patrick Sébastien, c’est une carrière qui s’étale sur près de cinquante ans, entre chansons, tours de magie et grosses soirées du samedi soir. Des émissions comme Le plus grand cabaret du monde ou Le Grand bluff ont marqué toute une génération, tout comme ses tubes festifs, Le petit bonhomme en mousse, Les sardines et autres refrains qu’on entonne sans y penser. Mais derrière ce personnage joyeux et exubérant se cache un homme bien plus complexe.
Patrick Sébastien s’est aussi essayé à l’écriture, à l’imitation, à la production, et a même remporté à trois reprises Questions pour un champion, comme il le rappelle lui-même lors d'une interview accordée à La Dépêche ce mardi 3 juin 2025 : "J'ai une culture générale assez costaud". Loin du cliché du simple amuseur public, il revendique une forme de profondeur, souvent méconnue du grand public. Et même s’il s’est fait plus discret ces dernières années, il continue d’apparaître ponctuellement, comme dans Mask Singer, ou en interview, où il règle ses comptes avec les étiquettes qu’on lui colle depuis trop longtemps : "Ça fait 50 ans qu'on me traite de beauf, de blaireau, d'inculte...".
Mais voilà, malgré son envie d’être pris au sérieux, Patrick Sébastien reste une figure clivante. Il le sait, et il l’assume, non sans une certaine lassitude. "Cette image-là, des fois elle me blesse, elle m'a blessé souvent par rapport à mes enfants" confie-t-il dans la suite de l'entretien. On le taxe de beauf, et lui tente de s’en défendre : "Je ne bois pas, je ne me drogue pas, je ne suis pas violent, je suis un humaniste". Pourtant, certaines de ses prises de parole continuent de faire grincer des dents, surtout sur des sujets comme #MeToo ou le wokisme. "Le wokisme, c’est très bien, #MeToo c’est un progrès formidable...", commence-t-il prudemment, avant de lâcher : "En fait c’est le côté intégriste qui fout le bordel entre tout le monde".
Et quand il évoque la peur des accusations injustifiées, il va jusqu’à dire : "J'enregistre quelques fois les conversations d'après pour être sûr... Je connais même des copains qui font signer des papiers avant". Des propos qui, sans surprise, déclenchent régulièrement la polémique. Mais Patrick Sébastien, lui, ne veut plus faire semblant : il a ses défauts, ses convictions, et il les affiche, quitte à déranger !

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