07 avril 2025

Valérie Lemercier a utilisé le rire pour combattre la dépression de sa mère, puis la sienne

Valérie Lemercier a mis le rire au centre de sa vie, des nombreux films qu’elle a joués ou réalisés au one woman show qui la ramènera sur les planches cet automne au théâtre Marigny. Celle qui est classée 7e dans la liste des acteurs et actrices comiques préférés des Français, selon un sondage réalisé par l’Ifop en 2025 a su utiliser l’humour très tôt, pour parer une histoire familiale plus sombre : la dépression de sa mère, comme elle l’a confié dans le portrait que lui a consacré Sept à Huit le 6 avril.

Elle y décrit « tous les repas à table avec des larmes », qu’elle et ses trois autres sœurs tentent de couvrir par « le bruit des fourchettes ».

« Ma place, c’était depuis toute petite d’amuser la galerie, constate-t-elle. Dès que c’est lourd, il faut toujours faire rire. » Enfant, elle était « fascinée par les autres gens qu’on ne connaissait pas » au restaurant, au point de se faire « taper sur les doigts ». Un talent d’analyse qu’elle utilise pour croquer aujourd’hui encore les personnes qu’elle croise.

Celle qui a su se glisser dans la peau de Céline Dion s’amuse aussi « à imiter les gens qui passaient à la maison ». Mais à son tour, à l’âge de 23 ans, elle se sent « couler ».

« Je n’étais pas très bien, cueillie probablement par une grosse dépression. Je faisais plein de petits boulots mais pas celui que j’avais choisi, justifie-t-elle. C’était abyssal, on ne peut même plus marcher quoi. » Ses pas l’amènent pourtant à l’hôpital Sainte-Anne, « avec (s)a valise. »

« Et on m’a pris. Je suis restée un mois et demi et ça m’a sauvé la vie », reconnaît l’actrice de 61 ans, qui a, là encore, trouvé un moyen efficace de surmonter les épreuves : placer « le rire au-dessus de tout ». On la retrouve dès le 16 avril dans la comédie de Jean-Pierre Améris, Aimons-nous vivants, au côté de Gérard Darmon.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire