À 75 ans, Jean Reno est un acteur accompli qui a marqué l'histoire du cinéma à travers sa longue carrière riche en rôles emblématiques comme celui de Léon ou encore du comte Godefroy de Montmirail dans Les Visiteurs. En plus de sa carrière au cinéma, Juan Moreno de son vrai nom s'est aussi essayé à la chanson. On se souvient notamment d'un concert où il a rejoint Johnny Hallyday, son regretté ami, sur scène pour interpréter "Toute la musique que j’aime". L’acteur a décidé d'ajouter une nouvelle corde à son arc : l'écriture. En effet, le 16 mai prochain le compagnon de Zofia sortira son premier roman baptisé Emma, aux éditions XO.
Jean Reno a reçu Paris Match chez lui, à New York, et s'est confiée sur cette nouvelle aventure. Pourquoi avoir attendu autant de temps avant de publier ce premier ouvrage ? "Le Covid a été un choc. J’avais 71 ans. J’ai compris que, depuis ma jeunesse, toute ma vie tournait autour d’un seul mot : projet. Si vous n’en avez pas, vous ne pouvez pas prétendre exister, dans mon métier", a-t-il commencé par expliquer. Puis de continuer : "Donc ça m’a effrayé. J’ai passé la pandémie en famille aux Baux-de-Provence, où j’ai une maison. Là-bas, le silence est formidable. On affirmait que la planète avait ralenti. Et je me suis dit : 'Voilà, c’est fini. Parce que je ne fais pas l’acteur'. Ce qui est faux ! Mais c’était le moment de mettre Emma sur le papier. L’histoire d’une femme qui a la force d’affronter ses peurs, par un concours de circonstances".
Sur le personnage principal de son livre, il a précisé qu'elle"est très française dans sa tête". Nos confrères lui ont alors demandé si on pouvait désormais le décrire comme "écrivain", ce à quoi il a répondu par la négative. "Je n’ai pas cette prétention. Un écrivain, c’est Victor Hugo, dont j’ai lu tous les livres. À l’âge de 12 ans, j’ai su que je voulais devenir acteur, et j’y suis parvenu. Mon rôle, c’est de raconter des histoires, de les partager", a détaillé l'acteur. Et d'ajouter : "Il m’est même arrivé de le faire avec des mots inventés, en commençant au théâtre avec Didier Flamand. On parlait une langue qui n’existait pas. Et on a fait le tour d’Europe grâce à ça. Des Pays-Bas au Royaume-Uni, tout le monde nous comprenait".
"Je n’écris pas pour me débarrasser de quelque chose. Mais je dois avouer que j’ai été surpris que mon manuscrit ait été accepté par mon éditeur, XO. Je leur ai demandé : 'Vous êtes sûr que c’est lisible ?'. Ils ont répondu oui !", a-t-il également fait savoir toujours incrédule. S'il a déjà envie d'écrire un nouveau livre ? Oui mais sous certaines conditions. "Si celui-ci marche, j’en ferai un deuxième tome. Et je pense aussi à une autre héroïne qui s’appelle Justine, on verra… J’ai des gens comme ça qui me passent par la tête, des petits fantômes. Parfois je leur dis : 'Tiens, tu es là toi ? Disparais, va-t’en !'", a conclu Jean Reno.
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