Les masques continuent de tomber sur les violences sexuelles et sexistes à l’hôpital. Marine Lorphelin s’est joint au mouvement #MeToohôpital, qui a surgi ce mois-ci après les accusations de l’infectiologue Karine Lacombe contre l’urgentiste Patrick Pelloux pour harcèlement moral et sexuel, qu’il dément.
L’ancienne reine de beauté, devenue médecin généraliste, a posté hier une vidéo très engagée sur Instagram. Les premières images montrent le témoignage de la gynécologue « @jujulagygy » qui raconte : « Il se met derrière moi et il me met un énorme coup de bite dans le cul. »
Marine Lorphelin commence par la remercier, ainsi que tous les membres du personnel médical qui ont témoigné contre ces violences, puis raconte à son tour un stage en chirurgie « particulièrement éprouvant » durant lequel elle a été victime de « comportements inappropriés ».
« J’étais une des seules femmes. J’étais très jeune, j’avais déjà été élue Miss France et j’ai eu le droit à des dizaines et dizaines de blagues de cul graveleuses, des questions sur mon intimité, des mains baladeuses et des comportements vraiment inappropriés », se souvient-elle.
« Aujourd’hui je regrette un peu de n’avoir rien dit, de n’avoir pas su quoi faire », reconnaît-elle dans cette vidéo, ajoutant qu’elle était alors « jeune » et qu’on lui conseillait d’accepter ces comportements « habituels » et « normaux » pour valider son stage.
L’ancienne Miss France espère cependant que la libération de la parole aidera d’autres victimes à s’exprimer et que cela fera sortir le milieu médical de son mutisme sur les violences sexuelles. « Alors aujourd’hui, oui il faut parler. Il faut parler aussi de ce qui se passe encore maintenant », a-t-elle avancé, précisant que les hommes étaient aussi concernés par ces violences.
« Mais heureusement, les mentalités évoluent. Aujourd’hui c’est vrai qu’il y a de plus en plus de femmes dans les postes à responsabilité (…) et ça, j’espère que ça va permettre de diminuer voire de faire disparaître le sexisme à l’hôpital », a conclu Marine Lorphelin, invitant les victimes à s’exprimer pour « faire changer les choses tous ensemble ».
Pour rappel, selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « la violence sexuelle couvre les actes allant du harcèlement verbal à la pénétration forcée, ainsi que des formes de contrainte très variées allant de la pression et de l’intimidation sociale jusqu’à la force physique ».
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