Après avoir révélé les abus commis par son père sur elle, qui ont commencé lorsqu’elle avait cinq ans, Vahina Giocante a décidé de prendre la plume afin de raconter son chemin pour se reconstruire. A corps ouvert, qui sort le 28 mars aux éditions Robert Laffont, relate comment elle a pu s’en sortir et aujourd’hui être en paix. Avec elle-même mais aussi son géniteur à qui elle a choisi de dédier ce « livre sur l’amour et le pardon ».
Si elle a obtenu justice, son père ayant été condamné à trois ans de prison dont un avec sursis, il lui aura fallu beaucoup de force pour aller jusqu’au bout. « Il n’y a pas de plus grande épreuve que d’envoyer son père en taule quand on a 17 ans », confie-t-elle à Paris Match.
D’autant que ce trajet a pu commencer à cause d’un élément déclencheur tout aussi traumatique.
Son père a également abusé de sa demi-sœur après l’avoir adoptée, le père de cette dernière étant décédé jeune dans un accident d’avion. « J’ai pris conscience de la gravité de l’acte à partir du moment où ça touchait ma sœur », explique la comédienne.
Au cours de sa « longue reconstruction », Vahina Giocante explique être « passée par toutes les thérapies possibles et imaginables » face à cette histoire « particulière » en raison de l’amour qu’elle éprouvait pour son agresseur. « Il existe un lien entre un père et sa fille. Dans ce cas, c’est un Œdipe poussé à l’extrême, qui détruit les fondations d’une personne », a-t-elle reconnu.
Une reconstruction d’autant plus compliquée que « cette agression n’a pas été faite dans la violence ». « Quand le délit est commis avec délicatesse et tendresse, c’est aussi destructeur et c’est en plus difficile à pointer du doigt et à dénoncer », ajoute Vahina Giocante.
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