Dans Tout s'est bien passé, le dernier film du réalisateur François Ozon, André Dussollier livre une véritable performance. Et pour cause, le long métrage, adapté du roman autobiographique d'Emmanuèle Bernheim, raconte l'histoire d'André, 85 ans, partiellement paralysé et dépendant après un AVC, qui demande à sa fille, Sophie Marceau, de l'aider à mourir. Un jeu d'acteur d'autant plus impressionnant que, par la force des choses, l'essentiel de son rôle est basé sur le regard. Et même si l’œuvre ne prend pas parti, pour ou contre l’euthanasie, elle évoque à André Dussollier une blessure d'enfance : son prénom qu'il "n'a jamais aimé" et qu'il a "toujours trouvé démodé". Un bagage difficile à porter, comme il l'a révélé à l'occasion d'une interview accordée à Télérama le 22 septembre 2021. "Il me vient d'un oncle paternel qui était malade, enfant, et qui est mort à l'âge de 13 ans", a ainsi indiqué l'acteur au média. Un fardeau sous forme de malédiction qu'il porte depuis plusieurs générations. "Mon père, qui en a souffert, m'a tout de même appelé André", a-t-il ainsi expliqué.
Un prénom difficile à porter pour André Dussollier qui cache également une autre histoire familiale dramatique. "Du côté maternel, il y avait un autre André, un grand-oncle au destin tragique, qui a disparu du jour au lendemain. Cela fait pas mal d'André que je ressuscite, peut-être par procuration", a ainsi déclaré l'acteur à Télérama. Une disparition inexpliquée et une malédiction autour de son prénom qui ont provoqué chez André Dussollier des traumatismes d'enfance. Pour autant, celui qui a vécu une relation avec Isabelle Adjani dans les années 80, a préféré choisir le théâtre plutôt que la psychanalyse pour effacer ses vieux démons. "La scène a été la meilleure thérapie", a-t-il ainsi conclu dans cet entretien. De tristes confidences pour André Dussollier qui a reçu trois César au cours de sa carrière.
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