03 juillet 2022

Condamné pour crimes sexuels, R. Kelly porte plainte contre la prison où il est détenu

Condamnée mercredi à 30 ans de prison pour crimes sexuels, la star déchue du R&B R. Kelly a porté plainte contre le centre de détention métropolitain de Brooklyn, où il est actuellement incarcéré.

Placé, en raison de sa notoriété, dans un secteur spécial où la surveillance est accrue, notamment pour éviter tout risque de suicide, l'ex-artiste affirme être soumis à "une punition cruelle et inhabituelle" au sein de l'établissement pénitencier.

Dans sa plainte l'interprète de I Believe I Can Fly, estime que ses droits au 8e amendement ont été violés parce qu'il "n'est pas suicidaire et a expressément dit aux responsables du MDC qu'il n'était pas suicidaire et n'avait aucune pensée de nuire lui-même ou les autres", rapporte le média américain TMZ, qui s'est procuré le dépôt de plainte.

D'après ses dires, R. Kelly aurait été placé dans une cellule individuelle sans barrières de lit, sans douche, sans rasoir, sans papier toilette, obligé de manger ses repas avec ses mains. Il a donc intenté une action en justice afin d'obtenir des dommages et intérêts pour "détresse émotionnelle, humiliation, douleur et souffrance".

Le 29 juin dernier, R. Kelly, reconnu coupable en septembre 2021 à New York d'avoir dirigé pendant des années un "système" d'exploitation sexuelle de jeunes, dont des adolescentes, a été condamné mercredi à 30 ans de prison.

Cette lourde peine contre le chanteur de 55 ans a été prononcée par le tribunal fédéral de Brooklyn, là où son procès il y a neuf mois avait levé le voile sur la question des crimes sexuels au sein de la communauté noire aux États-Unis.

Durant les six semaines de procès en août et septembre derniers, le chanteur déchu avait été dépeint par l'accusation en "criminel, prédateur". Neuf femmes et deux hommes l'avaient accusé d'avoir abusé d'eux sexuellement, décrivant des viols, des prises de drogues forcées, des situations d'emprisonnement ou encore des faits de pédopornographie.

L'homme, qui a raconté avoir été violé quand il avait huit ans, a été reconnu coupable fin septembre 2021 de tous les chefs d'inculpation: extorsion, exploitation sexuelle de mineurs, enlèvement, trafic, corruption et travail forcé, sur une période allant de 1994 à 2018. R. Kelly a toujours nié les faits.

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