Après un rendez-vous manqué, la Croisette retrouve ses amoureux du cinéma. La 74e édition du Festival de Cannes s’apprête à commencer. Le soleil et la chaleur ont répondu à l’appel de la fête, comme le jury de la compétition qui s’est réuni pour la première conférence de presse, ce 6 juillet à 14h30. C’est dans l’enceinte du Palais des festivals que Spike Lee, président de cette édition très spéciale, s’est présenté devant les micros et caméras des journalistes du monde entier.
Le réalisateur, scénariste et acteur américain n’était pas seul. Autour de lui, les autres membres du jury : l’acteur français Tahar Rahim, l’actrice française Mélanie Laurent, l’actrice américaine Maggie Gyllenhaal, la chanteuse franco-canadienne Mylène Farmer, la réalisatrice sénégalaise Mati Diop, le réalisateur brésilien Kleber Mendonça Filho, la réalisatrice autrichienne Jessica Hausner, et l’acteur sud-coréen Song Kang-Ho. Huit personnalités très différentes, mais partageant tous une connexion avec le grand écran.
“Cannes est le plus grand des festivals de cinéma, sans vouloir manquer de respect aux autres, commence Spike Lee. J’ai toute une histoire avec cet endroit. Il y a trente-cinq ans, j’étais là avec She’s Gotta Have It en 1986. J’ai fait quelques apparitions depuis et je suis honoré d’être ici, j’ai hâte.” Engagé, dans ses films comme dans la vie, le réalisateur n’a pas hésité à envoyer quelques messages, notamment lorsqu’il évoque le 32e anniversaire de son classique Do The Right Thing.
“J’ai écrit le scénario en 1988. Regardez mon frère Eric Garner (un New-Yorkais noir et père de famille, tué lors d’une arrestation le 17 juillet 2014, NDLR), regardez “king” George Floyd. Trente putain d’années plus tard, les Noirs espèrent encore ne plus être chassés comme des animaux.” Par la suite, le cinéaste s’en est pris aux dirigeants de ce monde, comme Donald Trump, Jair Bolsonaro et Vladimir Poutine. “Nous sommes dirigés par des gangsters. Ils vont faire ce qu’ils veulent. Ils n’ont ni morale, ni scrupule et c’est le monde dans lequel on vit. On doit porter nos voix contre des gangsters pareils.”
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire