L’enquête annoncée par Buckingham Palace à la suite des accusations de harcèlement contre Meghan Markle sera assurée par un cabinet d’avocats indépendant. Impliquer une troisième partie alors que la couronne britannique a pour habitude de régler ses problèmes en interne n’est en effet pas bon signe, comme le souligne le Times, déjà à l’origine de la révélation des plaintes des employés royaux contre la duchesse.
A titre d’exemple, le prince Andrew, pourtant accusé de viol sur mineure aux Etats-Unis et réclamé par le FBI pour être interrogé, n’a pas bénéficié d’un tel traitement. Il a simplement été mis à la retraite pour éviter les apparitions publiques (comme son interview catastrophique dans l’espoir de se justifier) et aucune enquête n’a été réclamée par Buckingham Palace.
Néanmoins, si un cabinet d’avocats indépendant a été mandaté pour tirer au clair les accusations portées contre la mère d’Archie, son travail devrait se dérouler « loin des yeux du public », officiellement pour « mettre à l’aise » ceux qui souhaitent s’exprimer.
Sans doute les accusations de racisme de la part de Meghan Markle ne sont pas étrangères à cette décision. Elizabeth II a en effet toujours combattu le racisme, sous quelque forme que ce soit, avant même de monter sur le trône. Alors jeune princesse, elle s’était engagée en tant qu’infirmière pour aider les troupes alliées contre les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Au cours de son règne, elle s’est également opposée à Margaret Thatcher, qui refusait de condamner l’Apartheid, comme le réclamaient les pays du Commonwealth avec qui Elizabeth II entretient des liens très étroits.
Le sujet du racisme est d’autant plus sensible pour la monarque que son mari, le prince Philip, a plusieurs fois été pointé du doigt pour ses sorties déplacées face à des personnes issues de minorités. Sans parler, bien sûr, du souvenir d’Edward VIII, qui a abdiqué pour épouser Wallis Simpson et vivre dans la France Occupée, alors qu’ils étaient soupçonnés de sympathiser avec le régime d’Adolf Hitler. Souvenir ravivé par Harry lorsqu’il a trouvé de bon goût de se déguiser en nazi en 2005. La reine lui avait intimé l’ordre de présenter des excuses publiques.
Par ailleurs, du côté du prince Charles, la colère semble surtout concerner les affirmations de son fils à propos de ses finances. Si le prince Harry a affirmé à Oprah Winfrey que son père lui a coupé les vivres dès l’instant où il est parti vivre au Canada avec son épouse et leur fils, le prince de Galles a fait savoir sa « surprise au vu de ses relevés de compte », par l’intermédiaire d’un proche. « Le prince a continué de soutenir financièrement Harry et Meghan après leur emménagement en Amérique, le temps qu’ils trouvent leurs marques », ajoute cette source au Times.
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