Doit-on encore présenter Audrey Hepburn ? De Vacances romaines à My Fair Lady, en passant par Charade, Voyage à deux, Ariane ou Drôle de frimousse, elle s'est imposée comme l'une des actrices les plus emblématiques de l'âge d'or hollywoodien et une véritable icône. Mais pas seulement, comme l'annonce le sous-titre de ce documentaire d'Helena Coan, "More than an Icon", sobrement intitulé Audrey en France, où il est disponible en DVD et VOD depuis le 3 mars.
Il y a bien sûr quelques extraits de films, de ses premières apparitions à ses rôles les plus emblématiques, mais ils servent avant tout de marqueurs temporels. Car l'essentiel du documentaire ne réside pas tant là que dans les autres facettes de la star et icône de mode qu'il veut nous montrer, tout au long de ce portrait plus intime et humain : sa passion pour la danse qu'elle ne pourra assouvir pleinement ; son enfance houleuse marquée par l'absence de son père et l'occupation allemande avec laquelle elle a grandi en Hollande pendant la Seconde Guerre Mondiale ; son désir d'enfant ; son mariage avec Mel Ferrer, heureux avant de tomber en déliquescence… Autant de fêlures qu'elle cachait derrière ses grands yeux et son énergie bondissante.
Le long métrage nous montre également comment la comédienne, lauréate d'un Oscar à l'âge de 24 ans grâce à Vacances romaines avant de devenir l'égérie du couturier français Hubert de Givenchy, est parvenue à trouver une paix intérieure en mettant son statut de star au profit des autres. Comme lorsqu'elle devient ambassadrice de l'UNICEF à la fin de sa vie, elle qui avait grandi avec la guerre. "Le secret le mieux gardé au sujet d'Audrey, est qu'elle voulait être aimée", entend-on dans ce film (et dès les premières secondes de la bande-annonce), qui fait office de biographie condensée en une centaine de minutes.
Ce qui est peut-être sa limite, car les plus grands connaisseurs pourraient ne rien apprendre au sujet de celle qui a signé sa dernière apparition dans Always, devant la caméra de Steven Spielberg. Beaucoup d'informations se trouvent déjà dans des livres qui lui ont été consacrés, mais ce n'est pas pour autant que le documentaire n'est pas intéressant, puisqu'il permet d'aller au-delà de l'image imprimée sur pellicule grâce à des entretiens avec son fils, Sean Hepburn Ferrer, ou des archives inédites. Et notamment des interviews de la principale intéressée, dont certaines en français. Les inconditionnels d'Audrey Hepburn et ceux qui ne le sont pas particulièrement auront cependant un point commun à la fin de ce documentaire : l'envie de se (re)plonger dans sa filmographie.
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