01 octobre 2025

César 2026 : Jim Carrey va recevoir un prix d'honneur

L’cadémie des Arts et Techniques du Cinéma et CANAL+ viennent d’annoncer le nom de la star qui va recevoir le César d’Honneur lors de la prochaine cérémonie qui se déroulera le vendredi 27 février 2026 à l’Olympia : Jim Carrey.

L’acteur canadien, qui se fait assez rare sur grand écran depuis quelques années, hormis dans la saga Sonic, a connu des immenses succès dans les années 90. Rien qu’en 1994, le public a été conquis par trois de ses films les plus mémorables où transpire son talent comique. Son visage ultra expressif lui a d'ailleurs depuis valu la réputation d'homme-élastique : Ace Ventura, détective chiens et chats, The Mask et Dumb and Dumber.

Mais Jim Carrey n’est pas qu’un acteur hilarant, il a aussi su prouver qu’il pouvait incarner des rôles dramatiques comme dans The Truman Show, Eternal Sunshine of the Spotless Mind ou Man on the Moon, dans lesquels il réalise des performances incroyables, tout comme dans Kidding, série tragi-comique dont il tient le premier rôle.

De ses personnages exubérants et débridés à ses rôles plus touchants, Jim Carrey a marqué de son empreinte le cinéma américain, et l’ensemble de sa belle carrière va donc être récompensée par un César honorifique en 2026.

Il succède ainsi à Julia Roberts et Costa-Gavras, célébrés l’an dernier. En 2024 aussi, deux personnes avaient reçu un César d’honneur, Christopher Nolan et Agnès Jaoui, Jim Carrey pourrait donc prochainement être rejoint par un autre artiste.

Frankenstein : Nouvelle bande-annonce

C’est le projet d’une vie. Avec Frankenstein, Guillermo de Toro s’attaque à un chef d'œuvre de la littérature gothique maintes fois adapté au cinéma et il a pu compter sur les moyens démesurés offerts par Netflix pour y parvenir.

Ce roman de Mary Shelley, qu’il présente “comme sa Bible”, suit les aventures de Victor Frankenstein (Oscar Isaac), un scientifique aussi brillant qu'égocentrique, qui donne vie à une créature (Jacob Elordi) dans le cadre d'une expérience monstrueuse. Mais cela mènera tragiquement le créateur et sa création à leur perte. A travers ce récit sombre et intemporelle, l’autrice interrogeait la notion d’humanité et l’histoire de ces monstres qui aspirent à l’amour et à la reconnaissance.

Mia Goth (dans le rôle de la fiancée de Frankenstein), Christoph Waltz et Lars Mikkelsen viennent compléter cette distribution

“Depuis l'enfance, depuis mon premier film en Super 8 jusqu'à aujourd'hui, j'ai toujours rêvé de réaliser deux films : Pinocchio et Frankenstein. Il me semblait qu'ils racontaient la même histoire : ce que signifie être humain, ce que signifie être pris au piège dans une vie entre ces deux forces que sont l'éternité et la mort. Je voulais rendre Frankenstein aussi personnel que possible”, a-t-il fait savoir.

Si le Frankenstein de Guillermo del Toro se veut fidèle à cet oeuvre culte, le réalisateur mexicain s’est réapproprié le récit, le réinterprétant dans une tonalité différente et avec une émotion différente. Pour cela, et comme on peut le voir dans la bande-annonce, les équipes ont joué entre esthétique gothique et des choses plus colorées voire festives.

Le cinéaste a par ailleurs fait appel à de fidèles collaborateurs pour travailler sur ce nouveau film , que ce soit son directeur de photographie Dan Laustsen (La Forme de l'eau), son chef déco Shane Vieau (Crimson Peak) et sa costumière Kate Hawley (Pacific Rim). Sur le papier, on comprend pourquoi son Frankenstein est l’un des films les plus attendus de l’année.

Il faudra faire preuve d’un peu de patience avant de découvrir le résultat sur nos écrans de télévision : il sera mis en ligne sur Netflix le 7 novembre prochain, soit quelques jours après Halloween. On compte déjà les jours !

Marina Foïs humiliée en direct de TBT9, ses propos sur les migrants font polémique

En pleine promotion du film Moi qui t’aimais, dans lequel elle incarne Simone Signoret, Marina Foïs enchaîne les interviews.

Ce samedi 27 septembre 2025, elle était l'invitée du Journal inattendu sur RTL aux côtés de Stéphane Boudsocq. Un entretien au cours duquel elle n'a pas manqué de déplorer le "manque d’empathie" face au sort des migrants, "surtout dans ce pays où les Français sont tous très attachés à leur culture, à leur terre, à leur région".

Au micro de nos confrères, la quinquagénaire s'est dite surprise par "l’incapacité à se projeter dans ces histoires de gens qui se déracinent, pour des raisons économiques, politiques, familiales".

"On est dans des questions de survie. Ils abandonnent leur famille, leur terre, leur culture, c’est un déchirement, parce qu’ils n’ont sans doute pas le choix. Pourquoi eux, ils n’auraient pas le droit d’avoir des perspectives que nous, on s’accorde ? Comment fonctionne le principe de hiérarchisation de l’être humain qui fait que toi, tu as le droit à une vie décente et pas toi ?", a-t-elle ajouté.

Et de poursuivre : "Je ne vais pas, moi, dans ma situation de privilégiée, dire aux gens que tout va bien, mais la France est un pays qui fonctionne à plein d'endroits. Le Français n’est pas menacé parce qu’il y a quelqu’un qui arrive, qui a faim, qui a froid, et qui a besoin d’un travail. Surtout dans un pays où l’on manque de main-d’œuvre. Une famille syrienne qui s’installe dans un village, elle fait marcher l’école, elle fait rouvrir la boulangerie… Ça, c’est une réalité dont on ne parle jamais." Des propos qui ont alors suscité une vague d'indignations.

Sur les réseaux comme sur le plateau de TBT9, les citoyens ont en effet donné leur avis sur la vision de Marina Foïs.

Et Matthieu Delormeau n'a pas été tendre avec la comédienne. "Pour moi, c'est une honte parce que c'est toujours pareil. Quand des Afghans ou des Syriens quittent leur pays pour des raisons horribles, évidemment, on ne les met pas dans le 6ᵉ ou dans le 7ᵉ arrondissement à Paris… on les met en périphérie, dans des hôtels, etc. Elle ne les voit absolument pas, elle n'y est pas confrontée, elle ne sait pas ce que ça veut dire et je ne pense pas qu'elle partage son appartement de 150 m² avec un Syrien", a-t-il ainsi lancé en colère.

"Donner des leçons comme ça à des gens qui le vivent de près, c'est aberrant", a conclu le chroniqueur avant que Géraldine Maillet ne prenne le relai et ne détruise, à son tour, l'actrice. Une polémique est née...

Un mandat d’arrêt est lancé contre Tyrese Gibson pour la mort du chien de ses voisins

e 18 septembre, Henry, un Cavalier King Charles de cinq ans, a été retrouvé à Atlanta par son propriétaire, un voisin de Tyrese Gibson, avec des côtes cassées, des blessures perforantes et une hémorragie interne, couvert de bave. Le propriétaire a emmené le chien en urgence dans une clinique vétérinaire, mais il était trop tard.

La nuit même de l’attaque, la police avait été contactée par une autre voisine qui ne pouvait pas accéder à sa voiture à cause des chiens errants, des Cane Corso, qui se trouvaient devant sa porte. Les services de contrôle des animaux l’ont aidée à sortir en toute sécurité, et un proche de Tyrese Gibson, qui possède quatre de ses grands chiens, est venu chercher les animaux en l’absence de la star, écopant d’un avertissement. Les agents ne savaient malheureusement pas encore que Henry avait été tué.

La capitaine Nicole Dwyer, des services animaliers, a déclaré avoir appris l’attaque le lendemain soir, expose Fox 5 Atlanta. Les accusations semblent être corroborées par une vidéo de sécurité prise de l’autre côté de la rue, montrant les chiens de l’acteur de Fast and Furious gratter à la porte d’un voisin et courir dans les jardins peu avant le drame.

Le 22 septembre, le service de contrôle des animaux est retourné au domicile de la star. Selon le rapport, le propriétaire a admis que ses chiens avaient probablement tué Henry mais a demandé un peu de temps pour remettre les chiens aux autorités.

La capitaine a obtenu un mandat de perquisition et un mandat d’arrêt pour cruauté envers les animaux, mais lorsque les agents se sont présentés au domicile, Tyrese Gibson et les chiens avaient disparu. L’acteur a indiqué sur Instagram avoir besoin de prendre de la distance pour des raisons de santé mentale, et qu’il reviendrait en novembre.

Le propriétaire de Henry, lui, pense qu’« il devrait prendre un mois pour sa santé mentale en prison », a-t-il déclaré. Il mentionne également des vidéos dans lesquelles l’acteur s’amuse en demandant à ses chiens de mordre les mollets de quiconque s’approcherait de chez lui.

Voilà qui ne va pas aider Tyrese Gibson qui avait déjà reçu plusieurs avertissements au sujet de ses chiens. « Il suffit de chercher un peu pour voir qu’il se vante de leur brutalité, il est donc pleinement conscient de ce dont ils sont capables, a déclaré le voisin endeuillé. C’est une affaire réglée d’avance, j’espère. »

Selon un communiqué des représentants de la star envoyé à CBS News, Tyrese Gibson « coopère pleinement avec les autorités afin de traiter et de résoudre cette affaire de manière responsable ».

Cassie fait part de sa « peur » de voir P. Diddy libéré dans une lettre au juge

«Je sais que ce qu’il a été pour moi – le manipulateur, l’agresseur, l’abuseur, le trafiquant – c’est ce qu’il est en tant qu’être humain. » Ce sont les mots de Cassie dans la lettre qu’elle a écrite au juge Arun Subramanian, qui doit décider de la sentence de P. Diddy, condamné pour deux chefs d’inculpation liés à la prostitution et acquitté de trafic sexuel et de conspiration de racket.

Avant que le juge ne rende son verdict, chaque partie remet un dossier pour appuyer sa requête de sentence et dans lequel ils peuvent ajouter des courriers en faveur de leur client. La mère de Sean Combs, Janice, a ainsi demandé par écrit la clémence pour son fils, expliquant qu’il a fait « des erreurs » mais qu’il a changé.

Pour Cassie, qui a témoigné à la barre, pour la partie civile, de la relation abusive qu’elle a entretenue avec P. Diddy entre 2007 et 2018, l’interprète de I’ll Be Missing You « restera toujours le même homme cruel, avide de pouvoir et manipulateur qu’il est », car « il n’a aucun intérêt à changer ou à devenir meilleur ».

Ce que craint Casandra Ventura, de son vrai nom, ce sont les éventuelles « représailles » qu’elle et sa famille encourent s’il sort libre ce vendredi, lorsque la peine sera énoncée. Le procureur a requis plus de 11 ans de prison, mais les avocats de P. Diddy ont demandé que sa condamnation ne dépasse pas les 14 mois de prison. Cela correspond au temps qu’il a déjà effectué derrière les barreaux, étant incarcéré depuis septembre 2024 dans une prison de Brooklyn.

« J’ai tellement peur que, s’il est libéré, ses premières actions soient des représailles rapides contre moi et d’autres personnes qui ont parlé de ses abus lors du procès. Même si j’ai fait beaucoup de progrès pour me remettre de ses abus, j’ai toujours très peur de ce dont il est capable et de la malveillance qu’il nourrit sans aucun doute à mon égard pour avoir eu le courage de dire la vérité », explique la chanteuse dans sa missive de trois pages qu’a pu consulter le magazine People.

L’interprète de Me & U précise qu’elle et sa famille ont quitté l’Etat de New York en conséquence. Si Cassie est aujourd’hui heureuse et mariée au mannequin et acteur Alex Fine avec qui elle a trois enfants, les traumatismes de sa relation passée avec P. Diddy demeurent.

« Je fais toujours des cauchemars et des flashbacks me reviennent régulièrement, chaque jour, et j’ai toujours besoin d’un suivi psychologique pour faire face à mon passé », écrit-elle encore.

Tilly Norwood fait déjà paniquer les actrices et acteurs hollywoodiens

C'est la star hollywoodienne la plus clivante du moment. Et pourtant, Tilly Norwood n'est même pas réelle.

La première actrice générée par IA et susceptible de se faire une place dans le cinéma moderne donne des sueurs froides à l'industrie.

Au point que le SAG-AFTRA, syndicat des acteurs et actrices américains, a publié un communiqué pour condamner l'existence même de Tilly Norwood, notamment depuis que sa créatrice, Eline Van der Velden, a récemment affirmé que plusieurs agents étaient intéressés pour signer cette création numérique. La guilde estime que « la créativité est, et doit rester, centrée sur l’humain » et qu’elle « s’oppose au remplacement des interprètes humains par des créations synthétiques ». Son communiqué détaille :

"Pour être clair, ‘Tilly Norwood’ n’est pas une actrice, c’est un personnage généré par un programme informatique formé sur le travail de nombreux interprètes professionnels — sans autorisation ni rémunération. Elle n’a aucune expérience de la vie réelle, aucune émotion et, d’après ce que nous avons observé, le public n’est pas intéressé par des contenus générés par ordinateur dépourvus de l’expérience humaine. Cela ne résout aucun ‘problème’ — cela crée le problème d’utiliser des performances volées pour mettre des acteurs au chômage, menaçant leur subsistance et dévalorisant l’art humain."

Le syndicat ajoute que "les producteurs signataires doivent savoir qu’ils ne peuvent pas utiliser de performers synthétiques sans respecter nos obligations contractuelles, qui exigent notification et négociation dès qu’un interprète synthétique doit être employé".

De nombreuses actrices et acteurs ont pris la parole pour exprimer leur rejet.

Whoopi Goldberg a ouvert un épisode de son émission The View en doutant qu’une actrice IA comme Tilly Norwood puisse jamais remplacer un interprète humain :

"On les distingue toujours de nous. Nous bougeons différemment, nos visages bougent différemment, nos corps bougent différemment."

Et lors d’une interview podcast avec Variety, la star Emily Blunt a vu une image de Tilly Norwood et a réagi avec choc et effroi : "Est-ce que ça me déçoit ? Je ne sais pas trop comment répondre, à part dire à quel point c’est terrifiant. Non, vous êtes sérieux ? C’est une IA ? Bon sang, on est tous foutus. C’est vraiment, vraiment effrayant. Allez, agences, arrêtez ça. S’il vous plaît, arrêtez de nous enlever notre connexion humaine."

Pour calmer la polémique, le studio de production IA Particle6 et sa créatrice Eline Van der Velden ont répondu que Tilly n"a pas "vocation à remplacer être humain, mais être une œuvre créative – une pièce d’art. Je vois l’IA non pas comme un substitut aux personnes, mais comme un nouvel outil, un nouveau pinceau. Tout comme l’animation, la marionnette ou le CGI ont ouvert de nouvelles possibilités sans remplacer les acteurs, l’IA offre un autre moyen d’imaginer et de construire des histoires. Je suis moi-même actrice, et rien — certainement pas un personnage IA — ne peut enlever l’art ou le plaisir de la performance humaine."

Marche ou crève : pourquoi le film est-il interdit aux moins de 16 ans ?

Chaque année, l'événement se répète. Un concours, appelé La Longue Marche, oppose une centaine de jeunes garçons âgés de moins de 18 ans dans une traversée du sud des États-Unis à pieds. Si les participants ralentissent, ils reçoivent un avertissement. S'ils s'écroulent de fatigue, ils sont tués à bout portant.

C'est le postulat de Marche ou crève, le nouveau film de Francis Lawrence - réalisateur de plusieurs volets de la saga Hunger Games. Derrière cette histoire de survie, un maître : Stephen King. Bien que Carrie soit son premier roman publié, Marche ou crève est l'un des premiers textes qu'il ait écrit.

À l'âge de 19 ans, sur les bancs de son université du Maine, l'auteur rédigeait les premières lignes de ce récit. Il en achève l'écriture en 1967. Son livre ne sera publié que 12 ans plus tard sous son nom d'emprunt, Richard Bachman.

Si l'histoire tient en partie sur sa galerie de personnages, l'adaptation cinématographique, elle, repose sur le talent de ses acteurs. Au premier plan, on retrouve Cooper Hoffman - fils du comédien décédé Philip Seymour Hoffman -, très convaincant, et David Jonsson - précédemment apparu dans Alien: Romulus -, véritable révélation.

Quarante-six ans après sa publication, Marche ou crève trouve un écho encore plus fort dans notre contexte politique. Le colonel, personnage menaçant du film, est incarné par un Mark Hamill à peine reconnaissable dont le timbre de voix rappelle un certain... Donald Trump. Peu subtil certes, mais très efficace.

L'adaptation proposée par Francis Lawrence n'épargne pas les spectateurs quand il s'agit de la violence. C'est l'un des éléments importants du film. En France, ce dernier est interdit aux moins de 16 ans. Une décision justifiée.

Marche ou crève multiplie les gros plans sur les exécutions et les suicides de certains participants. Et s'il est possible d'y voir une certaine gratuité, ce choix est entièrement assumé par le réalisateur :

 "Je voulais que l'on ressente les kilomètres et le temps qui s'écoule, explique-t-il pour CinemaBlend. Ressentir la dégradation émotionnelle, psychologique et physique. Ressentir les changements climatiques. Je ne voulais pas céder. Je savais que nous allions faire un film difficile."

Il poursuit : "Ce film ne mérite pas d'être interdit aux moins de 12 ans ; il mérite d'être interdit aux moins de 16 ans. C'est aussi ce que Stephen King souhaitait. Pour être fidèle au livre, il fallait que ce soit violent, intense, triste. Que ce soit difficile à regarder. Pour soutenir les thèmes de la guerre, du nihilisme financier ou de la lutte contre la violence, on se devait de conserver cette intensité."

Avatar - La Voie de l'eau ressort au cinéma pour une semaine seulement

"Avatar n'a laissé aucune trace dans la pop culture" : si vous avez été assidu sur les réseaux sociaux (et notamment Twitter) pendant les années 2010, vous ne pouvez pas avoir échappé à ce débat opposant les amoureux du blockbuster de James Cameron et ceux à qui le plus gros succès de tous les temps n'a pas laissé un souvenir impérissable. Peu importe le camp dans lequel on se trouve, il est vrai que l'on pouvait s'interroger sur le potentiel de sa suite, sortie treize ans après le premier volet, mais le papa de Titanic de prouvé qu'il était toujours le roi du monde et du box-office.

Du haut de ses 2,3 milliards de dollars de recettes, La Voie de l'Eau a certes fait moins qu'Avatar (2,7 milliards), mais son score lui a permis de faire atterrir les avions de Top Gun Maverick et de museler les dinosaures de Jurassic World - Le Monde d'après pour s'emparer du titre de plus gros succès de l'année 2022 en salles, sans trembler. Alors qu'il s'apprête à remettre son titre en jeu le 17 décembre, on ne se fait désormais aucun souci pour James Cameron, qui devrait passer les fêtes au sommet du box-office mondial avec De feu et de cendres.

Mais nous n'y sommes pas encore car il reste deux mois et demi avant de pouvoir retourner sur Pandora. Pour découvrir la suite des aventures de Neytiri (Zoe Saldana) et Jake Sully (Sam Worthington) du moins, car vous pouvez (re)découvrir l'épisode précédent dans les salles françaises, en 3D mais pendant une semaine seulement : passé le 7 octobre, il faudra vous tourner vers Disney+ ou une édition vidéo pour vous offrir une piqûre de rappel avant la sortie du troisième volet (sur cinq prévus) de la saga de science-fiction de James Cameron.

C'est peu dire, si vous avez plus de trois heures devant vous, qu'il vaut mieux privilégier la salle pour profiter au maximum du spectacle et de l'immersion qu'elle offre, ainsi que de la qualité de ses effets spéciaux (très logiquement récompensés par un Oscar en 2023), notamment lors de nombreuses scènes aquatiques de cet opus qui nous entraîne dans la partie sous-marine de Pandora. Dix ans après les événements du premier volet, les héros devenus parents doivent affronter de nouveaux défis ainsi que le retour de Miles Quaritch (Stephen Lang) qui tente de prendre Spider (Jack Champion), jeune terrien abandonné sur la planète et adopté par Jake et Neytiri, sous son aile.

 Alors oui, bien sûr : moins de trois ans après sa sortie, tout semble avoir été dit sur le film. Mais le revoir à tête reposée, loin de l'effervescence son arrivée dans nos salles, permet non seulement de se replonger dans l'univers pour être prêts le 17 décembre, mais également d'en apprécier les qualités scénaristiques et émotionnelles, qui sautaient moins aux yeux que l'aspect visuel et spectaculaire au premier visionnage. Et c'est aussi comprendre, si cela vous avait échappé en 2022, les raisons du succès du long métrage, de la même manière que certain(e)s avaient révisé leur jugement sur Avatar lorsqu'il était repassé par les cinémas avant la sortie de La Voie de l'eau.

L'occasion d'en prendre à nouveau plein les yeux est donc trop belle pour passer à côté, avec un risque toutefois : rendre les semaines qui nous séparent de la sortie d'Avatar 3 un peu plus longues encore. 

High In The Clouds : Alain Chabat rejoint l'énorme casting du film de Paul McCartney

C'est un projet très curieux et qui repose déjà sur les plus grandes voix de la musique. Adapté du roman pour enfants High in the Clouds, coécrit par Paul McCartney et publié en octobre 2005, un projet de film d'animation est en développement avec un casting vocal des plus prestigieux.

On y retrouve trois Français : Alain Chabat, Clémence Poésy (Harry Potter, Gossip Girl) et Pom Klementieff, apparue dans la saga Mission Impossible, qui prêtent leurs voix aux personnages en VO et en VF.

Se joignent à eux de grands noms de la musique, comme Céline Dion, Lionel Richie, Ringo Starr, mais aussi les acteurs Idris Elba, Jimmy Fallon, Hannah Waddingham (Ted Lasso) ou encore Himesh Patel (Tenet).

Côté VF on apprend aujourd'hui que Omar Sy, Benjamin Lavernhe et Antoine de Caunes rejoignent l'aventure de ce film produit par la société de production française Gaumont.

La musique originale sera composée par le compositeur oscarisé Michael Giacchino (Ratatouille, Là-haut, Vice-Versa, Coco), et mettra en valeur plusieurs chansons inédites spécialement écrites pour le film par Paul McCartney.

High in the Clouds suit les aventures de Wirral, un écureuil adolescent qui se lance dans un voyage pour libérer l'art de la musique après que Gretsch, une diva-hibou impitoyable, ait interdit toute musique dans la ville.

Le film est mis en scène par Toby Genkel, réalisateur de Oups, j'ai raté l'arche, et sortira dans nos salles le 7 juillet 2027.

Soundtrack to a Coup d'État : découvrez ce documentaire vibrant sur un épisode occulté de l’Histoire

Dans Soundtrack to a Coup d’État, le réalisateur belge Johan Grimonprez plonge le spectateur au cœur d’un tournant historique : l’année 1960, marquée par l’arrivée de 16 pays africains à l’ONU et la mise en marche de la décolonisation. Au Congo, nouvellement indépendant mais déjà déchiré par une guerre civile, les puissances occidentales se disputent les ressources stratégiques, notamment l’uranium. L’ONU devient alors le théâtre d’un bras de fer géopolitique où se joue bien plus que l’avenir d’un pays…

Connu pour son œuvre engagée, entre art, cinéma et documentaire, Johan Grimonprez poursuit ici son exploration des zones d’ombre du pouvoir. Après Shadow World (2016), où il dénonçait les dérives du commerce international des armes, le cinéaste belge explique avoir cette fois voulu “se confronter aux fantômes plus personnels de notre passé colonial.”

Pour se faire, Soundtrack to a Coup d’État s’appuie sur une richesse d’archives visuelles, textuelles et sonores impressionnante : concerts live, défilés militaires, extraits de journaux, entretiens inédits avec des témoins et acteurs de l’époque (certains confessant leurs responsabilités sans détour). Cette matière brute donne au film un gage de fiabilité, mais aussi une forme d’intimité percutante. “Et si j’ai décidé d’ajouter les références de toutes les citations et données mises en avant, c’est aussi pour dire « vous pouvez penser que c’est biaisé, mais voici les sources, faites vos recherches »" ajoute le réalisateur.

Parmi les trésors exhumés : des discours de Patrice Lumumba que l’on croyait disparus et retrouvés dans les sous-sols de l’Africa Museum de Bruxelles. Le réalisateur a également pu compter sur la collaboration précieuse d’Eve Blouin (fille de la militante anticoloniale Andrée Blouin) et de l’écrivain congolais In Koli Jean Bofane, qui lui ont ouvert leurs archives personnelles. Leurs récits et leurs images de famille apportent une touche de poésie au récit, tout en enracinant le documentaire dans une histoire vécue.

Au-delà des jeux géopolitiques, Soundtrack to a Coup d’État met en lumière des figures trop souvent reléguées aux marges de l’Histoire. Héros occultés, femmes effacées, leaders dépeints comme des ennemis à abattre : il réhabilite ces voix qu’on a (trop) souvent tenté de faire taire. « En plongeant dans cette matière historique, j’ai rencontré plusieurs figures marquantes que les manuels scolaires ont souvent présentées comme des antagonistes, confie Johan Grimonprez. Mais plus je découvrais leurs parcours, plus je réalisais à quel point leur véritable rôle avait été déformé. »

Parmi elles, celle de Patrice Lumumba, Premier ministre du tout nouveau gouvernement congolais devenu indépendant le 30 juin 1960. Son discours mémorable en réponse au roi belge, dénonçant les atrocités du colonialisme le fait entrer dans l’Histoire comme une icône des luttes anticoloniales. Après son assassinat, il devient un symbole et un martyr de la libération africaine.

Plus méconnue encore : Andrée Blouin, femme libre, anticolonialiste et profondément engagée dans l’émancipation des femmes congolaises. Elle fut tour à tour oratrice, organisatrice politique et proche de Lumumba. Traquée, décrédibilisée comme « communiste » ou « courtisane » par les services secrets belges, elle fut expulsée du Congo. Le documentaire lui redonne toute sa place dans l’histoire du panafricanisme.

Plus surprenant encore : le portrait nuancé du leader soviétique Nikita Khrouchtchev. Bien souvent réduit à une caricature — celle de l’homme furieux tapant sa chaussure sur le pupitre de l’ONU —, il apparaît ici sous un autre jour. “J’ai fini par voir dans ce geste une indignation théâtrale, mais sincère, contre l’instrumentalisation de l’ONU par les États-Unis dans la crise congolaise”, explique Grimonprez.

Dans Soundtrack to a Coup d’État, la musique ne se contente pas d’accompagner l’image : elle dicte le rythme, la structure et la portée politique du récit. Plus qu’une simple bande-son, le jazz devient ici un acteur à part entière, porteur d’un message ambivalent.

Le documentaire est ponctué de séquences vibrantes où l’on retrouve des légendes du jazz en concert : Louis Armstrong, Nina Simone, Abbey Lincoln, Melba Liston, Duke Ellington… Mais derrière la virtuosité de ces performances, le film révèle un sous-texte profondément politique. 

 Dans le contexte tendu de la Guerre froide, le jazz devient une arme à double tranchant. D’un côté, ses chefs de fil font entendre leur voix contre l’oppression, dans des chansons puissamment engagées. Black & Blue par exemple, de Louis Armstrong, interroge frontalement le racisme : “Qu’ai-je fait pour être noir et si couvert de bleu ?”. D'autres vont jusqu’à mêler politique et performance : le trompettiste Dizzy Gillespie, figure du bebop, annonce sa candidature symbolique à la présidence des États-Unis.

Mais le film met aussi en lumière une ironie tragique : ces artistes, souvent victimes de discriminations dans leur propre pays, sont utilisés comme outils de propagande par l’ONU et le gouvernement américain qui les envoient en Afrique pour représenter une image pacifiée et progressiste des États-Unis. Une mission de “diplomatie culturelle”, en apparence… mais parfois teintée de manipulations. Le film révèle ainsi un épisode édifiant : où Armstrong aurait été utilisé comme couverture par la CIA. Son concert en Afrique, présenté comme un geste d’amitié, aurait permis l’exfiltration secrète de 1500 tonnes d’uranium vers les États-Unis… Le sort réservé à Nina Simone n’en est pas moins glaçant : envoyée au Nigeria sans savoir qu’il s’agit d’une opération orchestrée par la CIA, elle est victime de deux attaques violentes lors de son voyage. Sa radicalité politique s’en trouvera décuplée.

En confrontant art, politique et décolonisation, le film nous rappelle donc à quel point la mémoire reste un territoire de lutte et que l’écrivain américain Mark Twain avait vu juste lorsqu’il écrivait : « L’Histoire ne se répète pas, mais elle rime souvent. »

Avec Soundtrack to a Coup d’État, Johan Grimonprez signe un documentaire vertigineux d’une qualité rare, mêlant archives inédites, figures oubliées et rythme envoûtant. Un épisode-clé de l’Histoire mondiale à découvrir dès maintenant sur grand écran.