Orwell 2+2=5 n’a pas eu l’impact qu’il aurait mérité lors du dernier Festival de Cannes, où il était présenté dans le cadre de Cannes Première. Le nouveau documentaire de Raoul Peck est pourtant un vrai choc de cinéma, que le public va pouvoir prendre en plein coeur le 25 février prochain.
Dans I Am Not Your Negro, le cinéaste haïtien revisitait la question noire à partir d’un texte inédit de l’écrivain James Baldwin. Cette fois, c’est avec les mots de George Orwell, et la novlangue imaginée par l'auteur de 1984 ("la guerre c'est la paix", "la liberté c'est l'esclavage"...), qu’il dresse un constat cinglant sur notre époque, utilisant avec un art du montage époustouflant. Et son propos parait encore plus pertinent aujourd’hui, 7 mois après son passage sur la Croisette.
Synopsis : 1949. George Orwell termine ce qui sera son dernier mais plus important roman, 1984.
Orwell: 2+2=5 plonge dans les derniers mois de la vie d’Orwell et dans son œuvre visionnaire pour explorer les racines des concepts troublants qu'il a révélés au monde dans son chef-d'œuvre dystopique : le double discours, le crime par la pensée, la novlangue, le spectre omniprésent de Big Brother... des vérités sociopolitiques qui résonnent encore plus puissamment aujourd'hui.
"Il a tout vu. Tout analysé. Tout prédit. Il est presque ironique de constater à quel point, dans un monde déjà bouleversé, chacun cherche désormais à se réclamer de lui", explique Peck dans la note d’intention du film. "En ces temps d’incertitude, près d’un siècle plus tard, le moment est venu de confronter le mythe à la réalité, à la lumière d’un péril aussi manifeste qu’imminent – un monde où 2 + 2 égalent définitivement 5."
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