L’affaire P.Diddy s’avère très lucrative pour certains. Sur YouTube, des chaînes se sont depuis quelques mois spécialisées dans la diffusion de fausses vidéos générées par intelligence artificielle (IA) autour du procès du rappeur, accusé notamment de trafic sexuel, de racket et de transport de personnes en vue de prostitution, rapporte The Guardian.
Depuis un an, 26 chaînes YouTube ont ainsi amassé plus de 70 millions de vues cumulées en diffusant près de 900 vidéos sur le sujet. Toutes les séquences portent un titre et une vignette générés par IA, qui promettent un contenu juteux sur le procès de P. Diddy aux États-Unis en impliquant des célébrités qui n’ont en réalité aucun lien avec l’affaire.
La thématique est souvent la même : l’aperçu de la vidéo promet des révélations inédites de stars comme Brad Pitt, Justin Bieber ou encore Oprah Winfrey, qui témoignent à la barre lors du procès. Certains font des confessions choquantes sur le rappeur, d’autres annoncent avoir été victimes de sévices sexuels.
Certaines chaînes étaient déjà connues pour leur diffusion de fake news générées par IA, mais d’autres étaient nouvelles. Au moins vingt d’entre elles pouvaient prétendre à des revenus en fonction du nombre de vues récoltées. Selon un expert interrogé par The Guardian, la création de vidéos de ce genre est actuellement le meilleur moyen de se faire rapidement de l’argent.
Une des plus grosses chaînes YouTube impliquée, qui se concentrait sur des contenus sur P.Diddy depuis huit mois, a depuis été démonétisée. Un porte-parole de la plateforme de streaming a confirmé que plusieurs créateurs de contenu avaient été exclus pour « avoir violé les règles concernant les spams et les fake news ».
Sean John Combs de son vrai nom est jugé depuis plusieurs semaines à New York. Le procès touche à sa fin et a vu se succéder de très nombreux témoins dont les récits sont accablants pour la star. Celle-ci a pourtant choisi de plaider non coupable, assurant que les plaignantes participaient volontairement aux « freak-offs », ou marathons sexuels, avec d’autres hommes. Le rappeur risque la prison à vie.

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