11 janvier 2021

Arnold Schwarzenegger : son discours après l'attaque sur le Capitole

Quelques jours après l'attaque sur le Capitole, alors que l'Amérique vit une crise démocratique inédite, Arnold Schwarzenegger a pris la parole ce dimanche 10 janvier sur les réseaux sociaux, dans un message vidéo de 7mn39 déjà vu plusieurs millions de fois.

Dans son bureau, devant les drapeaux des Etats-Unis et de l'état de Californie, l'ancien "Gouvernator", âgé de 73 ans et lui-même Républicain, livre un discours grave, puissant, émouvant mais aussi personnel, convoquant sa propre jeunesse dans une Autriche post Seconde Guerre mondiale hantée par les cictarices du nazisme.

"Notre démocratie est comme l’acier de cette épée : plus elle est frappée, plus elle devient forte."

Evacuant rapidement le sujet Donald Trump ("bientôt aussi insignifiant qu'un vieux tweet"), il préfère célébrer la force de la Démocratie, en convoquant notamment l'inoubliable épée de son Conan à travers une métaphore métallurgique aussi surprenante que pertinente ("plus elle est frappée, plus elle devient forte").

Démocratique, patriotique, rassembleur, optimiste, ce discours a presque des allures de futur message présidentiel. On rappelera toutefois que, malgré son élection au poste de Gouverneur de Californie entre 2003 et 2011, Schwarzy ne peut pas se lancer dans la course à la Maison Blanche, la Constitution américaine stipulant qu'il faut être né(e) sur le sol des Etats-Unis pour se porter candidat(e).

"En tant qu'immigrant dans ce pays, j'aimerais dire quelques mots à mes compatriotes américains et à nos amis du monde entier au sujet des événements de ces derniers jours.

J'ai grandi en Autriche. Je connais très bien la Kristallnacht, ou la Nuit de Cristal. Ce fut une nuit de déchaînement contre les Juifs menée en 1938 par l'équivalent des Proud Boys.

Mercredi était le Jour de Cristal, ici aux États-Unis. Le cristal était celui des fenêtres du Capitole des États-Unis. Mais la foule n'a pas seulement brisé les fenêtres du Capitole : elle a brisé les idées que nous tenions pour acquises.

Ils n'ont pas simplement enfoncé les portes du bâtiment qui abritait la démocratie américaine. Ils ont bafoué les principes mêmes sur lesquels notre pays a été fondé.

J'ai grandi dans les ruines d'un pays qui a subi la perte de sa démocratie. Je suis né en 1947, deux ans après la Seconde Guerre mondiale.

En grandissant, j'étais entouré d'hommes brisés noyant dans l'alcool la culpabilité de leur participation au régime le plus pervers de l'histoire.

Tous n'étaient pas des antisémites enragés ou des nazis : beaucoup ont simplement suivi, étape par étape, ce chemin. C'étaient les gens d'à côté, des gens comme les autres.

Je n'ai jamais partagé ça de manière publique, parce que c'est un souvenir douloureux. Mais mon père rentrait ivre à la maison une ou deux fois par semaine, et il criait et nous frappait et faisait peur à ma mère.

Je ne le tenais pas totalement pour responsable, parce que notre voisin faisait la même chose à sa famille, tout comme le voisin suivant. Je l'ai entendu de mes propres oreilles et je l'ai vu de mes propres yeux.

Ils souffraient physiquement des éclats d'obus dans leur corps et souffraient émotionnellement de ce qu'ils avaient vu ou fait.

Tout a commencé par des mensonges, des mensonges, et encore des mensonges et de l'intolérance.

Donc, étant européen, j’ai vu de mes propres yeux comment les choses peuvent devenir incontrôlables. Je sais qu'il y a une crainte dans ce pays, et partout dans le monde, que quelque chose comme ça puisse arriver ici. Je ne crois pas que ce soit possible, mais je crois que nous devons être conscients des conséquences désastreuses de l’égoïsme et du cynisme.

Le président Trump a cherché à renverser les résultats d'une élection et d'une élection équitable. Il a cherché à fomenter un coup d'État en trompant les gens avec des mensonges. Mon père et nos voisins ont également été induits en erreur par des mensonges, et je sais où ces mensonges mènent.

Le président Trump est un leader raté. Il restera comme le pire président de l'Histoire. La bonne nouvelle, c'est qu'il sera bientôt aussi insignifiant qu'un vieux tweet.

Mais que devons-nous faire de ces élus qui ont soutenu ses mensonges et sa trahison ? Je leur rappellerai ce que Teddy Roosevelt a dit : 'Le patriotisme signifie soutenir le pays. Cela ne veut pas dire soutenir le président.'

John F. Kennedy a écrit un livre intitulé Profiles in Courage. Un certain nombre de membres de mon propre parti, à cause de leur propre inconsistance, ne verraient jamais leurs noms dans un tel livre. Je vous le garantis. Ils sont complices de ceux qui ont porté le drapeau de l'insurrection dans le Capitole.

Mais cela n'a pas fonctionné. Notre démocratie a tenu bon. En quelques heures, le Sénat et la Chambre des représentants travaillaient pour le peuple et certifiaient l’élection du président élu Biden. Quelle belle démonstration de démocratie.

J’ai été élevé en catholique, je suis allé à l’église, je suis allé à l’école catholique, j’ai appris la Bible et mes catéchismes... De cette époque, je me souviens d’une phrase qui est pertinente aujourd’hui : un cœur de serviteur.

Cela signifie servir quelque chose de plus grand que vous-même. Voyez, ce dont nous avons besoin en ce moment de nos représentants élus, c’est un cœur de serviteur public. Nous avons besoin de fonctionnaires qui servent quelque chose de plus grand que leur propre pouvoir ou leur propre parti.

Nous avons besoin de serviteur public qui serviront des idéaux plus élevés : les idéaux sur lesquels ce pays a été fondé, les idéaux que les autres pays admirent.

Depuis quelques jours, des amis du monde entier m'appellent, m'appellent et m'appellent. Ils m'appellent, désemparés et inquiets pour nous en tant que nation.

Une femme pleurait à propos de l'Amérique, de merveilleuses larmes d'idéalisme sur ce que l'Amérique devrait être. Ces larmes devraient nous rappeler ce que l'Amérique signifie pour le monde.

J'ai dit cela à tous ceux qui ont appelé : aussi déchirant que cela soit, l'Amérique renaîtra de ces jours sombres et fera briller à nouveau notre lumière.

Vous voyez cette épée ? C’est l’épée de Conan.

Voici le problème avec les épées : plus vous forgez une épée, plus elle devient solide. Plus vous la martelez avec un marteau puis la chauffez au feu puis la jetez dans l'eau froide, puis la martelez à nouveau, puis la plongez dans le feu et l'eau... Plus vous le faites souvent, plus elle devient solide.

Je ne vous dis pas tout cela parce que je veux que vous deveniez un expert en fabrication d'épée. Mais notre démocratie est comme l’acier de cette épée : plus elle est frappée, plus elle devient forte.

Notre démocratie a été forgée par les guerres, les injustices et les insurrections. Je crois que, aussi secoués que nous l’avons été par les événement de ces derniers jours, nous en sortirons désormais plus forts parce que nous comprenons maintenant ce qui peut être perdu.

Nous avons besoin de réformes, bien sûr, pour que cela ne se reproduise plus jamais. Nous devons responsabiliser les personnes qui nous ont amenés à ce moment impardonnable. Et nous devons regarder au-delà de nous-mêmes, de nos partis et de nos désaccords, et faire passer notre démocratie en premier.

Nous devons guérir, ensemble, du drame qui vient de se passer. Nous devons guérir, non seulement en tant que Républicains ou Démocrates, mais en tant qu'Américains.

Pour commencer ce processus, quelle que soit votre affiliation politique, je vous demande de vous joindre à moi pour dire au président élu Biden : 'Président élu Biden, nous vous souhaitons un grand succès en tant que président. Si vous réussissez, notre nation réussit. Nous vous soutenons de tout cœur alors que vous cherchez à nous rassembler.'

Et à ceux qui pensent pouvoir renverser la Constitution des États-Unis, sachez ceci : vous ne gagnerez jamais.

Président élu Biden, nous nous tenons à vos côtés aujourd'hui, demain et pour toujours, pour défendre notre démocratie contre ceux qui la menaceraient.

Que Dieu vous bénisse tous et que Dieu bénisse l'Amérique."

ADN, Wakanim, Crunchyroll : les animés du 11 au 18 janvier



Black Cover (Crunchyroll)

Black Clover nous transporte dans un monde régi par la magie. Yuno et Asta ont grandi ensemble avec un seul but en tête : devenir le prochain Empereur-Mage du royaume de Clover. Mais si le premier est naturellement doué, le deuxième, quant à lui, ne sait pas manipuler la magie. C'est ainsi que lors de la cérémonie d'attribution de leur grimoire, Yuno reçoit le légendaire grimoire au trèfle à quatre feuilles tandis qu'Asta, lui, repart bredouille.

Or, plus tard, un ancien et mystérieux ouvrage noir décoré d'un trèfle à cinq feuilles surgit devant lui ! Un grimoire d’anti-magie… Si les premiers épisodes de cet animé peuvent déconcerter, l'intrigue mérite qu'on s'accroche car elle se complexifie au fil des épisodes, notamment grâce à la profondeur de ses personnages ; de plus les combats sont épiques et offrent une bonne dose de frissons ! Une réussite pour le studio d'animation Pierrot, derrière des séries à succès comme Bleach, GTO ou Naruto. En plus, le nouvel arc tant attendu par les fans du manga a enfin commencé sa diffusion après 28 semaine d'épisodes fillers !

Tiger & Bunny (ADN)

Sorti en 2011, Tiger & Bunny, de son drôle de titre, nous entraîne dans le quotidien déjanté de Stern Build City. Une ville où les super-héros sont mis à l'honneur à travers un système de sponsors et une émission de télévision. Parmi eux, un vétéran solitaire appelé Wild Tiger se voit soudain forcé de faire équipe avec un bleu : Barnaby Brooks Jr alias Bunny. Et avec leurs visions du métier diamétralement opposées, ils vont devoir redoubler d'efforts pour ne pas perdre en popularité.

Original et dynamique, Tiger & Bunny a su se démarquer des autres animes de super-héros. Construite autour d'une thématique "téléréalité", la psychologie des personnages fait vraiment tout le charme de cette série qui, au premier abord, peut donner l'impression de n'être qu'un énième anime du genre mécha. Action et humour rythment les aventures de ce duo farfelu qui s'avère bien plus complémentaire qu'il n'y paraît. Et avec la saison 2 prévue pour 2022, c'est le moment parfait pour se lancer dans l'aventure, non ?

Scar On The Praeter (Wakanim)

Scar On The Praeter nous emmène dans le quartier Akatsuki. Considéré comme malfamé, il possède trois organisations chargées de faire régner l'ordre et des Scard : des agents que l'ont dit invulnérables aux balles et aux armes blanches.

Produit par le studio GoHands, Scar on the Praeter intrigue par son ambiance mêlant action et fantastique. L'animation 3D de certaines séquences sont bluffantes, comme vous pourrez le constater dans le 1er épisode déjà disponible sur Wakanim. Gunfights, combats au katana... l'anime s'annonce extrêmement dynamique et bourré d'adrénaline !

Sex and the City : la suite confirmée sur HBO Max

Le retour de Sex and the City est confirmé ! Après des négociations annoncées en décembre 2020, HBO Max vient de commander officiellement une nouvelle saison de la série culte de Darren Star, diffusée de 1998 à 2004 sur HBO. Les héroïnes étaient déjà revenues pour deux films, sortis en 2008 et 2010, et devaient se réunir pour un troisième long-métrage en 2018, un projet finalement abandonné. Ce sera donc sur le petit écran que Sarah Jessica Parker (Carrie), Kristin Davis (Charlotte) et Cynthia Nixon (Miranda) vont se retrouver pour une saison événement, intitulée "And Just Like That...".

Les actrices ont confirmé leurs retrouvailles sur leurs réseaux sociaux respectifs. La suite de la série adaptée du roman de Candace Bushnell mettra en scène l’évolution de l’amitié entre Carrie, Miranda et Charlotte, désormais dans leur cinquantaine, et suivra, comme dans la série originale, leurs pérégrinations dans la Grosse Pomme et leurs déboires professionnels et sentimentaux. Dix épisodes d’une demi-heure sont prévus et le tournage devrait démarrer à New York au printemps prochain.

Si ces retrouvailles devraient plaire au fan de Sex and the City, une actrice incontournable manque pourtant à l’appel : Kim Cattrall qui incarnait la délurée Samantha Jones. La comédienne avait déjà fait savoir qu’elle excluait un retour si un projet de ce genre était mis en route et que l’aventure Sex and the City était désormais derrière elle. On ne sait pas si le personnage de Samantha Jones sera de retour dans cette quasi septième saison mais Kim Cattrall avait exprimé dans une interview avec Piers Morgan son envie de voir ce personnage culte être incarné par une autre actrice, non blanche de préférence, - la série ayant déjà été critiquée pour son manque de diversité : "C’est un rôle génial. Je l’ai incarné jusqu’au bout, et un peu plus, et je l’ai adoré. Une autre actrice devrait la jouer. Peut-être qu’ils devraient avoir une Samantha Jones afro-américaine ou une Samantha Jones hispanique."

Avec ou sans Samantha, ces nouveaux épisodes de Sex and the City auront la lourde tâche de transposer la vie de ces héroïnes cultes à notre époque, bien différente des années 1990. La nouvelle saison de la série phare de Darren Star saura-t-elle séduire les fans de la première heure et la nouvelle génération ? Sarah Aubrey, la directrice des contenus originaux chez HBO Max, est plutôt confiante et a hâte de voir cette suite : "J’ai grandi avec ces personnages, et j’ai hâte de voir comment leurs histoires ont évolué dans ce nouveau chapitre, avec la sincérité, l’émotion, l’humour et la ville bien-aimée qui les a toujours définies."

10 janvier 2021

Hubert Auriol est mort à 68 ans

Beaucoup se souviendront de lui comme d’une légende du Paris-Dakar. D’autres qu’il a présenté sur TF1 la première saison de Koh Lanta; c’était en 2001. Vingt ans plus tard, Hubert Auriol est décédé ce dimanche 10 janvier. Il avait 68 ans.

Sa famille a fait savoir qu’il a succombé à “un accident cardio-vasculaire suite à un long combat contre la maladie”, a annoncé sa famille à l’AFP.

Motard de légende, il s’est imposé à deux reprises sur le Dakar en 1981 et 1983. Quatre ans plus tard, alors qu’il s’approche d’une troisième victoire, il abandonne la veille de l’arrivée, après s’être cassé les deux chevilles. C’est à moto qu’il poursuit sa carrière, remportant le rallye en 1992. Il devient alors le premier homme à remporter l’épreuve mythique à moto et en auto.

C’est donc tout naturellement que celui qui est né en Ethiopie en 1952 avait gagné le surnom de “l’Africain”.

À la fin de sa carrière, il prend les commandes du Dakar en étant son directeur de 1995 à 2004. C’est durant cette période que TF1 fait appel à lui pour lancer un nouveau jeu d’aventures appelé à devenir lui aussi mythique. En 2001, les téléspectateurs découvrent Koh Lanta avec Hubert Auriol dans le rôle aujourd’hui occupé par Denis Brogniart.

L’actuel animateur du programme a d’ailleurs rapidement rendu hommage à son prédécesseur. “C’était un vrai gentleman, un homme généreux, ouvert aux autres, bienveillant que j’appréciais beaucoup”, a-t-il écrit.

Nicolas Bedos : sa prise de position pour la vaccination lui vaut les foudres de ses followers

Le message est clair. Dans un post Instagram, publié sur son compte personnel ce samedi 9 janvier, Nicolas Bedos invite les internautes à se faire vacciner contre le coronavirus. Le cinéaste de 41 ans, qui a vécu une année 2020 compliquée à la suite des décès de son père, Guy, et de sa marraine, l’ancienne avocate Gisèle Halimi, écrit dans un premier temps : "J'incite à la vaccination parce qu'on a bien compris que c'était le seul moyen pour désengorger les services de réanimation et autoriser ce gouvernement de pleutres à nous permettre à nouveau de vivre ensemble. Aucun retournement de veste, juste l'envie d'en finir avec le piétinement de nos libertés."

Très engagé, Nicolas Bedos, qui a signé dernièrement l'appel de 200 personnalités de la culture qui veulent se faire vacciner, n'hésite pas à s'attaquer au gouvernement dans la suite de son message : "Autour de moi, des gens se noient un peu plus chaque semaine. La trouille léthargique de ce gouvernement de technocrates est une baffe dans la gueule de celles et ceux qui vivent par et pour la culture et la restauration (entre autres). Dans la fin de sa publication, le fils de Guy Bedos affirme à nouveau ses convictions : "Alors oui, quoiqu'on pense du vaccin : vaccinons-nous, qu'on puisse enfin se retrouver (et leur crier, sans masque, ce qu'on pense de leur conception de l'«essentiel»."

Cette prise de position pro-vaccin a suscité des réactions contrastées de la part des internautes. Si l'un d'entre eux a indiqué vouloir se désabonner du compte, traitant le cinéaste "d'opportuniste", d'autres se sont demandé si ce n'était pas "un compte hacké" ou une plaisanterie : "On est d'accord qu'on attend tous un 2ème post : celui qui va dire « je plaisante »." Les principales réactions lui reprochent notamment de croire que les masques ne seront plus utiles après la vaccination, telle cette internaute qui affirme : "Mais même vaccinés, nous devrons encore porter le masque". Finalement, d'autres se montrent plus radicaux et surtout anti-vaccin : "Dommage, je vous aimais bien. Espérons que vous aurez quelqu'un pour s'occuper de vous quand vous souffrirez des effets secondaires."

Sarah Biasini : sa déclaration d’amour à sa mère Romy Schneider

Elle le confie encore : sa mère lui a très peu manqué enfant. Sarah était si petite quand elle est partie. Sa grand-mère paternelle Monique, son père, sa nounou étaient si présents, si aimants. Devenue femme, Sarah Biasini a ressenti soudain l’absence, « le manque véritable. Celui de la relation entre deux femmes. Ne jamais avoir connu cette complicité, rigoler ensemble », expliquait-elle déjà en 2014 à Paris-Match. C’est ce sentiment qui l’a poussée, la quarantaine passée, à mettre enfin des mots sur ses douleurs, sa réalité à « aimer publiquement » Romy Schneider dans un livre publié chez Stock*. Joliment intitulé La beauté du ciel, il fait référence à celle qui l’observe sans doute de là-haut. « C’est plus doux, de se dire que nos morts nous regardent, non ?», raconte dans les colonnes du magazine Elle, celle qui «aime attraper plein de signes».

Ce livre, on ne l’attendait plus, tant la fille du journaliste Daniel Biasini, mari de Romy de 1975 à 1981, gardait ses distances avec le mythe, l’icône que le public s’était approprié, la privant de sa figure maternelle. Elle n’avait livré au fond qu’une interview officielle sur l’actrice jusqu’ici, qui accompagnait un ouvrage de photos réalisé par Jean-Pierre Lavoignat, en 2018. Le premier livre de Sarah est, selon la psychanalyste Catherine Bergeret-Amselek, « l’affirmation d’une femme qui a fait un travail analytique pour se déprendre de toutes les images que le public lui renvoyait de sa mère. Le travail d’écriture l’a sans doute aidée à intégrer son chagrin de petite fille de 4ans. Cette créativité lui a permis d’engager un dialogue avec la mère de son enfance pour devenir mère à son tour. » Et de percer le mystère Romy Schneider.

Sarah n’a que 4 ans lorsque sa mère est retrouvée morte dans son appartement de la rue Barbet-de-Jouy, dans le 7e arrondissement de Paris. Non loin de son corps, une boîte de médicaments, et un verre de vin. Romy « s’est laissé mourir », dira pudiquement Alain Delon, qui savait combien le décès de son fils, David, un an plus tôt, avait été un drame insupportable. Intolérable. A 4 ans, on n’est pas capable de faire un travail de deuil. A fortiori lorsqu’on n’a pas assisté à l’enterrement de sa maman et que les souvenirs fugaces ne reposent que sur ce que la famille rapporte, «un déjeuner le dimanche, un grand prix de F1 regardé ensemble à la télévision, des moments banals de bonheur partagé», énumère-t-elle dans le magazine Elle. Des anecdotes bien loin des biopics tire-larmes, des histoires tragiques de cette femme que l’on a dépeinte malheureuse et tourmentée... Ce qui met Sarah particulièrement en colère. Mais comment rétorquer quand tout le monde a mieux connu votre mère que vous ? C’est en tout cas à une femme humaine, « normale » et gaie à qui elle a voulu rendre hommage.

Mais La beauté du ciel est aussi une déclaration d’amour à la fille de Sarah, Anna, née en 2018, de son union avec le metteur en scène Gil Lefeuvre. Et ce, après un épisode troublant. « Elle n’est pas arrivée par hasard », explique Sarah Biasini. En 2017, un coup de fil lui apprend que la tombe où reposent sa mère et David a été profanée. C’est d’abord un choc, puis une libération. « Cela m’a bouleversée de me retrouver devant ces deux noms gravés, ceux de ma mère et de mon frère. C’était un moment juste pour moi [...] comme un petit enterrement privé », analyse-t-elle. Dans les jours qui suivent cet événement, Sarah ressent « un truc physique bizarre, l’envie de revivre cette journée constamment. » Trois semaines plus tard, elle découvre qu’elle est enfin enceinte alors qu’elle essayait d’avoir un enfant depuis dix ans. « C’est comme s’il y avait eu un déblocage. » Pour la psychanalyste Catherine Bergeret-Amselek, « c’est souvent difficile de tomber enceinte quand on a perdu sa mère, parce qu’il y a un voyage intérieur à effectuer pour retisser un cordon de transmission qui s’est rompu. Un parcours que l’on fait en psychanalyse. Cette terrible épreuve d’avoir à refermer le tombeau de sa mère lui a sans doute permis de s’autoriser à devenir mère à son tour ». Le plus beau symbole de ce lien recréé est le prénom que porte la fille de Sarah Biasini : Anna Rosalie. « Anna, j’adore », dit-elle. "Quant à Rosalie, c’est tout simplement le prénom du plus beau personnage de Romy à l’écran. » 

Le message de Patrick Poivre d'Arvor après son éviction brutale de CNews

Alors que l'épidémie de coronavirus pèse sur le monde de la culture depuis plusieurs mois, les téléspectateurs de CNews vont devoir se passer d'une émission littéraire. Ce samedi 9 janvier à 14h30, Patrick Poivre d'Arvor animait son dernier numéro de Vive les livres, à son grand désespoir. En effet, comme l'avait annoncé Le Parisien, la figure emblématique du PAF a appris "brutalement" à la mi-décembre que son programme né en janvier 2017 et devenu quotidien deux ans après sous un format de six minutes, serait déprogrammé. Pour ce dernier jour, c'est Mazarine Pingeot, autrice d'Et la peur continue, qui était à l'honneur. Elle a ainsi rejoint la liste des nombreux écrivains - plus de 800 - qui ont été reçus par le célèbre journaliste de 73 ans.

Sur Twitter, Patrick Poivre d'Arvor s'est livré sans détour, très attristé de laisser cette aventure derrière lui. "Beaucoup de tristesse. J'aimais cette formule comme toutes les émissions littéraires que j'ai animées depuis 1988. Ce qui peut aider le livre est indispensable pour s'élever", a écrit le passionné de littérature, le cœur lourd. Et d'ajouter, dans un autre tweet tout aussi touchant : "Adieu Vive les livres et à bientôt. La culture est un bien essentiel pour l'âme. Merci à ma fidèle Marie Hélène Mille et aux équipes passionnées de @CNEWS qui me disent avoir eu beaucoup de plaisir à réaliser ces émissions. Merci aussi à Karine Papillaud à Elodie et à Alexandra."

Les internautes n'ont pas manqué de réagir à ces messages publiés sur le réseau social. Une manière de témoigner leur soutien à PPDA, qui avait déjà été évincé du journal télévisé de TF1, en 2008. "La fin de 'Vive les livre' est un triste événement. Nous avons réellement besoin de culture en ces moments difficiles. Lire est essentiel à nos vies. Il faut continuer de soutenir nos auteurs. Sans faillir. Très douces pensées PPDA", "Je suis totalement d’accord avec vous. Dans cette période anxiogène, la lecture reste un formidable levier de culture et d’évasion", lit-on parmi les commentaires. Des mots qui devraient réchauffer le cœur du père de Solenn.

« La vie ne s'arrête pas à 60 ou 65 ans » : Bernard Pivot se confie

La société place la jeunesse sur un piédestal. La vieillesse, associée à une perte d’autonomie, de motricité, à des douleurs ou à des maladies, n’est pas aussi valorisée. Certaines personnes âgées sont alors en proie au mal de vivre. Pourtant, Bernard Pivot ne partage pas de telles craintes. À 85 ans, il croque encore la vie à pleins dents tant qu’il en est encore temps. Son expérience du grand âge l’enchante particulièrement. Dans son ouvrage …Mais la vie continue, paru ce mercredi 6 janvier aux éditions Albin Michel, l’ancien présentateur d’Apostrophes et de Bouillon de culture a alors raconté l’histoire d’un homme de 82 ans. Malgré sa santé déclinante, son personnage jouit encore des petits bonheurs de la vie.

À l’occasion de la parution de son réjouissant récit, Bernard Pivot a accordé un entretien au Parisien, paru en kiosque ce samedi 9 janvier. Le journaliste aurait pu “raconter les souffrances de la vieillesse”. Néanmoins, l’ancien président de l’académie Goncourt préférait “donner aux gens de (son) âge des trucs qui, pourquoi pas, leur permettent de passer une vieillesse un peu plus heureuse”. Avec cet ouvrage, l’écrivain - qui a récemment fait fantasmer Anne-Elisabeth Lemoine - espère alors contribuer à donner une autre image des personnages âgées, comme le font quotidiennement Line Renaud et Hugues Aufray, âgés de 92 et 91 ans. “Plus il y a des vieux dynamiques, créatifs, qui n’ont pas peur de s’afficher dans l’actualité, meilleure c’est pour la réputation des aînés”, s’est-il réjoui. Avant de préciser : “C’est aussi excellent pour les jeunes gens, ça leur montre que la vie ne s’arrête pas à 60 ou 65 ans.”

“J’ai vécu la guerre, les gens avaient besoin de lectures pendant cette période. Peut-être a-t-on eu des réflexes de lecteurs en guerre.” Pendant les deux confinements, Bernard Pivot, dévoreur de livres, a été agréablement surpris. La lecture aurait été considérée comme antidote à l’anxiété. Dans ce même entretien, il a cependant reconnu souffrir de la crise sanitaire. Celui qui reconnaît être un “triple confiné”, parce qu’il “lit” et “écrit beaucoup” chez lui, il s’impatiente de retrouver ses “copains dans les restaurants, les cafés”. “Ensuite, le cinéma, le théâtre, les expositions…”

Taraji P. Henson ne savait pas comment annoncer à son fils que son père avait été tué

Marcell Johnson, le fils de 26 ans de Taraji P. Henson, n’avait que 9 ans quand son père, William LaMarr Johnson, a été tué. L’actrice des Figures de l’ombre avait été incapable de dire la vérité au petit garçon qui n’a appris que bien plus tard ce qui était réellement arrivé à son père.

« Je ne pouvais pas lui dire qu’il avait été tué, alors je lui ai dit qu’il était mort dans un accident. Plus tard, il a découvert la vérité. Il est revenu me voir et m’a dit "Pourquoi est-ce que tu ne m’as pas dit que papa avait été assassiné ?" Et on a dû faire une thérapie », a-t-elle raconté lors d’un épisode de l’émission Facebook Watch Peace of Mind with Taraji en compagnie de son invitée, la thérapeute Sierra Hillsman.

« C’était dans les journaux et je ne savais pas comment lui dire. Il a été poignardé à mort. C’est la pire façon dont on peut mourir. Et je n’avais juste pas les mots. Je ne savais pas comment le dire à un enfant de 9 ans », a continué Taraji P. Henson.

Il y a longtemps que la star de Empire utilise sa notoriété pour sensibiliser à la question des problèmes psychologiques au sein de la communauté noire. C’est d’ailleurs dans ce but qu’elle a lancé son émission, elle qui a fait face à une profonde dépression à la suite du décès du père de son fils. « J’ai l’impression qu’il y a une crise au niveau de la santé mentale de la communauté noire et qu’il y avait une nécessité urgente de créer quelque chose afin d’être entendu par le plus de gens possible », avait expliqué la comédienne de 50 ans lors d’un passage dans l’émission de la NBC Today pour le lancement de son programme.

09 janvier 2021

Netflix : les films à voir du 8 au 14 janvier

Le vendredi 8 janvier

Azizler : En pleine crise existentielle, Aziz fait semblant d’aller très bien, alors qu’il cherche à échapper à son travail banal, à ses amis distants et à sa famille envahissante. 

Spiderman Homecoming (catalogue) : Dans ce reboot sorti en 2017, Tom Holland joue l’homme-araigné et y affronte le terrible Vautour. 

Le samedi 9 janvier

Insidious - la dernière clé (catalogue) : Le docteur Elise Rainier, la brillante parapsychologue, va affronter le cas le plus effrayant et le plus personnel de son histoire : elle doit intervenir dans sa propre maison… 

Le lundi 11 janvier

Crack - cocaïne, corruption et conspiration : Une drogue puissante et bon marché apparaît pendant une récession, attisant une crise morale alimentée par le racisme. L'histoire complexe du crack dans les années 1980.