13 octobre 2025

Chicago, la comédie musicale culte, revient à Paris dans un show scandaleusement chic !

Tout commence en 1926. La journaliste et dramaturge Maurine Dallas Watkins signe une pièce inspirée d’un fait divers : Chicago. On y suit Roxie Hart, une artiste en devenir qui assassine son amant et se retrouve en prison. Elle y fait la rencontre de son idole, Velma Kelly, une chanteuse de cabaret accusée, quant à elle, d’un double meurtre.

Pour échapper à la peine capitale, les deux femmes font appel à Billy Flynn, un avocat aussi charismatique qu’ambitieux, avec l’aide intéressée de Mama Morton, surveillante en chef de la prison. Un jeu de dupes s’installe, où manipulation des médias et faux-semblants deviennent les clés du succès…

Près de cinquante ans plus tard, en 1975, le trio mythique composé de Bob Fosse (metteur en scène et chorégraphe), Fred Ebb (parolier) et John Kander (compositeur) transforme la pièce en comédie musicale. Déjà auteurs de Cabaret, ils font de Chicago un show sulfureux, jazzy, impertinent — où le spectacle flirte avec la satire. Après une première exploitation à Broadway, le show est remonté en 1996 pour ne plus jamais quitter New-York depuis !

Et c’est en 2002 que la boucle se boucle, ou presque : une adaptation en film musical, réalisée par Rob Marshall et portée par Renée Zellweger, Catherine Zeta-Jones, Richard Gere et Queen Latifah, cartonne au box-office (plus de 300 millions de dollars de recettes) et remporte 6 Oscars, dont celui du Meilleur film. Un exploit rare pour une comédie musicale. Pourquoi un tel succès ? Une bande-son jazzy inoubliable, des numéros chorégraphiés avec brio, une esthétique stylisée, et un propos toujours aussi mordant sur la célébrité, le cynisme, et la justice-spectacle.

Chicago puise sa force dans un fait divers bien réel, survenu dans les années 1920 dans la ville éponyme — une époque où jazz, prohibition, et presse à scandale faisaient bon ménage. Avec son humour mordant, le musical d’origine brosse un portrait satirique d’une société fascinée par le crime… dès lors qu’il devient médiatique.

Presque un siècle plus tard, rien n’a vraiment changé. Si l’œuvre traverse les décennies sans prendre une ride, c’est parce qu’elle parle encore de nous, de notre rapport à la célébrité, à la justice-spectacle, à la manipulation de l’opinion, mais aussi du pouvoir des femmes, dans un monde qui ne leur faisait pas de cadeau. Ici, ce sont elles qui tiennent la barre et qui retournent le système à leur avantage.

Cynique, drôle, grinçant, Chicago explore des thèmes on ne peut plus contemporains : la corruption, la médiatisation, le self-marketing, la fascination pour les “bad girls”… Et le tout, porté par deux héroïnes devenues icônes, non pas à cause, mais grâce à leurs crimes.

Avec son cocktail irrésistible de jazz, de paillettes, de satire sociale et de personnages féminins flamboyants, Chicago reste l’un des plus grands shows de Broadway. Un vaudeville noir, au swing impeccable, qui raconte une Amérique avide de scandales… et toujours en quête de gloire. Une histoire plus actuelle que jamais.

Sept ans après avoir enflammé le théâtre Mogador, Chicago fait son grand retour à Paris — cette fois sur la scène emblématique du Casino de Paris à partir du 7 novembre. Une nouvelle troupe, une mise en scène fidèle à l’esthétique originale, et toujours ce savant mélange de provocation, d’élégance et d’ironie qui fait tout le charme du spectacle.

Au casting : Vanessa Cailhol (Mamma Mia!, Cats) - lauréate du Molière de la meilleure comédienne en 2024 grâce à la pièce Courgette - dans le rôle de Roxie Hart, femme au foyer devenue meurtrière par ambition ; Jacques Preiss (Les Misérables) en Billy Flynn, avocat vedette du barreau aussi charmeur qu’opportuniste. Et grande première : Shy’m fait ses débuts dans une comédie musicale en incarnant la magnétique Velma Kelly. Chanteuse à la voix affirmée, danseuse aguerrie révélée notamment dans Danse avec les Stars, l’artiste apporte sa modernité à ce rôle culte.

Derrière ses décors minimalistes et ses costumes sobres noirs et blancs, Chicago pourrait sembler presque dépouillé… mais c’est précisément ce qui fait sa force. Ici, pas de fioritures : tout repose sur l’excellence des interprètes, le swing ravageur d’un orchestre sur scène, et la précision redoutable des chorégraphies signées Ann Reinking, dans la droite lignée de Bob Fosse. Chaque numéro est ciselé, tendu, spectaculaire — d’All That Jazz à Cell Block Tango, en passant par Razzle Dazzle et Nowadays. Le public se retrouve embarqué dans un cabaret noir aux accents vaudevillesques, où l’on rit, frissonne, et vibre avec des anti-héroïnes plus vivantes que jamais.

Avec ses dialogues piquants, ses numéros de danse millimétrés et son ambiance jazzy en clair-obscur, Chicago évoque autant Broadway que le théâtre de boulevard à la française. Un savant dosage entre humour noir, satire sociale, et glamour assumé.

Chicago Le Musical, qui a déjà séduit 34 millions de spectateurs à travers 38 pays et 525 villes, est à (re) découvrir à partir du 7 novembre au Casino de Paris dans un show unique !

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