Julia Roberts, Andrew Garfield, Chloé Sevigny (cocorico), il y a du beau monde au casting de After the Hunt, le nouveau film de Luca Guadagnino (Call Me By Your Name, Challengers). Un “film premium pour adultes” comme le catégorise les producteurs américains, qui avait toutes ses chances dans la course aux Oscars qui s’apprête à débuter.
Sorti timidement en salles le 10 Octobre dernier aux Etats-Unis, c’est sur Amazon Prime que le film atterrira finalement chez nous, sans qu’aucune date n'ait pour l’instant été annoncée. Mais que se passe-t-il avec film ?
La vie d'Alma Olsson (Julia Roberts), professeure respectée d’une université prestigieuse, bascule lorsqu’une élève, Maggie Price, accuse un collègue proche d’avoir « dépassé les limites » après une session d’étude nocturne.
Tandis que la rumeur se répand et que la communauté universitaire se polarise, Alma est confrontée à un dilemme moral : défendre sa propre autorité ou écouter la voix d’une étudiante courageuse, malgré les premiers doutes du corps enseignant.
After The Hunt disposait d’un budget confortable pour un “film d’auteur” de plus de 70 millions de dollars, comme le révèlent nos confrères de Deadline. Déjà mal reçu par la critique, sa sortie limitée (et quasi sans promo) dans les salles américaines n’a permis de récolter que 1,5 million de dollars. Une somme bien trop faible, d’autant que le bouche à oreille des spectateurs est très mitigé, ce qui ne présage rien de bon pour la suite.
Mais ce que révèlent les journalistes de Deadline, c’est que sur ces 70 millions, l’actrice Julia Roberts a englouti pour son seul salaire la somme de 20 millions de dollars, soit presque un tiers du budget total du film ! Une exigence qui pose question lorsqu’on sait que l’économie du “film premium” est en grand danger, totalement dévorée par celle des gros blockbusters.
Un acteur doit-il exiger le même salaire, parce qu’il est une “star”, peu importe le film dans lequel il joue ? S’il n’y a pas de réponse évidente à cette question, le statut précaire des “films prémiums pour adulte” dans le cinéma américain impose d’y réfléchir vite (très vite).

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