Depuis 63 ans, James Bond régale les fans d'action, incarné par plusieurs acteurs aussi charismatiques les uns que les autres, de Sean Connery à Roger Moore en passant par Daniel Craig.
Aujourd'hui, Denis Villeneuve a repris les rênes de la saga pour nous offrir le prochain épisode des aventures de 007. Cependant, on attend toujours l'annonce du nouveau visage de l'agent secret de Sa Majesté !
Ce dernier a été créé par l'auteur britannique Ian Fleming en 1952, lui conférant une personnalité de séducteur invétéré. Au fil du temps, cette image de personnage macho a suscité des polémiques, jusqu'à ce que l'ère Daniel Craig change la donne en lui offrant une profondeur psychologique plus poussée.
En effet, depuis Casino Royale, les personnages féminins, à l'instar de Vesper (Eva Green), ne sont plus des James Bond Girls interchangeables et ne jouent plus les faire-valoir du héros ; elles bénéficient d'un rôle majeur et d'une forte personnalité.
Souvent considéré comme un goujat misogyne, James Bond a su évoluer avec son temps. Pourtant, en 1964, Ian Fleming décrivait son héros d'une manière surprenante.
"Je pense qu'à sa manière, James Bond est une personne très romantique. Et je pense qu'il traite les femmes, dans l'ensemble, très bien et avec beaucoup d'amour, de tendresse et de soin", affirmait l'auteur, dans une interview dénichée par l'INA.
"James Bond est une personne très romantique. Et je pense qu'il traite les femmes, dans l'ensemble, très bien."
Aujourd'hui, avec le recul, cette déclaration peut paraître étonnante, quand on connaît le comportement de James Bond avec les femmes dans les films de cette période. On ne peut pas vraiment dire que l'espion de Sa Majesté était un exemple de romantisme.
L'institut national des archives a aussi partagé, dans la même vidéo, un extrait d'entretien avec Johanna Harwood datée de 1965. Elle était la scénariste des premiers James Bond, Dr No, Bons baisers de Russie et Goldfinger. Elle nous partageait sa recette pour écrire un bon film 007.
"Je crois qu'il y a 3 ingrédients essentiels, qu'on trouve d'ailleurs dans les livres. Je crois que c'est pour ça que les livres marchent aussi bien. C'est d'abord la sexualité, ensuite le sadisme, et enfin le snobisme", a-t-elle déclaré. Et quand l'interviewer lui demande si elle s'occupait notamment de la partie psychologique du script, Harwood se met à rire.
"Il y a une partie psychologique à votre avis ?", lui rétorque-t-elle, en souriant, suggérant que cet aspect-là n'était pas vraiment pris en compte dans le processus d'écriture d'un James Bond. À noter que Johanna Harwood est toujours parmi nous, et elle est âgée de 95 ans.
Quant à l'écrivain Ian Fleming, il est décédé peu après cette interview, le 12 août 1964 à 56 ans. Il n'aura malheureusement pas eu le temps de voir James Bond devenir un personnage emblématique du cinéma d'action, avec 25 films à son actif !

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