C’est l’un des acteurs de comédie les plus célèbres en France, pourtant Didier Bourdon regrette qu’on ne lui confie pas davantage de rôles dramatiques. Dans une interview accordée à Ciné Télé Revue (et relayée par Télé-Loisirs) à l’occasion de la diffusion de la comédie 38°5 quai des Orfèvres, ce jeudi 31 juillet sur TMC, l’acteur a confié son désir de s'aventurer vers des registres plus sombres.
Dans cette comédie pastiche, qui parodie notamment Le Silence des agneaux avec Anthony Hopkins et Jodie Foster, un tueur en série surnommé "le Ver(s) Solitaire" sème des alexandrins sur les scènes de crime, provoquant terreur et confusion. Clarisse Sterling (Caroline Anglade), une jeune enquêtrice enthousiaste, hérite de l’affaire sous la supervision du légendaire commissaire Keller (Didier Bourdon). Armée de 200 g de chouquettes et d’un ananas judicieusement placé, Clarisse devra composer avec les bras cassés de la brigade criminelle et déchiffrer des énigmes alambiquées pour identifier l’assassin…
Interrogé sur ses envies d’évolution professionnelle, Didier Bourdon déclare : " J’aimerais avoir des rôles comme Anthony Hopkins ! Au Conservatoire, j’ai joué Ibsen, Shakespeare… La télévision m’a offert des opportunités, avec La mort dans l’âme, par exemple. "
Il ajoute : "Au cinéma, ils ont peur de me donner des rôles dramatiques. C’est une question de finances. Pour que je puisse tourner dans un film noir, il faudrait que le réalisateur soit très connu, parce que, moi tout seul, ça va déstabiliser les gens. Claude Berri l’a fait avec Coluche, avec Daniel Auteuil, mais il avait de sacrées co****es ! Ça manque beaucoup aujourd’hui.
L’acteur critique également un certain conformisme dans le cinéma français : "On a un cinéma pomponné, on prend toujours un peu les mêmes. C’est le revers de la médaille de l’exception culturelle française. Un Philippe Lacheau qui tourne Alibi.com, c’est rare : c’est du cinéma d’auteur, très barré, très travaillé."
Prochainement à l’affiche des comédies C’était mieux demain (le 8 octobre), Le jour J (le 15 octobre) et Chasse gardée 2 (le 10 décembre), Didier Bourdon déplore ainsi un certain formatage des castings, notamment dans le registre dramatique, où les producteurs prennent rarement le risque d’aller à contre-emploi.
Et pourtant, le film le mieux noté de sa carrière est un drame : La Promesse de l’aube, adaptation du roman de Romain Gary, dans laquelle il incarnait Alex Gubernatis.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire