Après la fête est venu le temps des excuses. Si Thomas Jolly, metteur en scène de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, ne regrette rien du spectacle qu'il a offert au public le 26 juillet dernier, sur la Seine et aux quatre coins de Paris, les critiques ne cessent de pleuvoir. Notamment au sujet de la prestation de Philippe Katerine, apparu en Dionysos bleu, presque nu sur le pont des Arts et entouré de Drag-Queens et de la DJ Barbara Butch. Originale et inattendue, cette séquence au cours de laquelle il a interprété son morceau Nu, a été censurée dans plusieurs pays et a pu choquer certains spectateurs en raison des similarités avec le célèbre tableau de Leonardo de Vinci, La Cène, symbole de la communauté chrétienne.
Ayant même mis en rogne les évêques de France, ce passage a tourné en boucle sur les réseaux sociaux, notamment à l'extrême droite. Interviewé par CNN ce lundi 29 juillet, l'artiste de 55 ans a choisi de s'excuser, comprenant que sa représentation avait pu contrarier certains croyants. “Je demande pardon si j'ai offensé. Les Chrétiens du monde me l'accorderont, j'en suis sûr, et ils comprendront que c'est surtout un malentendu”, a-t-il déclaré. “Je suis désolé si ça a pu choquer parce que ce n’était pas du tout l’intention. J’ai été élevé dans la religion chrétienne et ce qu’il y a de plus beau dans cette religion, c’est le pardon”, a-t-il pointé, avant de souligner qu'il n'était pas question de parler de religion avec sa séquence, mais bien de faire référence à Dionysos : “J’ai revu des images qui m’ont paru très innocentes.”
Excentrique depuis toujours, Philippe Katerine a aussi rappelé qu'il avait l'habitude de “s'exhiber sur scène” et que cela faisait partie de son personnage. “Sur scène, je suis toujours très heureux de faire le spectacle et de m’exhiber même, dans les limites du raisonnable […] C’est vrai que ça m’amuse de me voir comme ça”, a-t-il déclaré. Dans la suite de son entretien avec la journaliste Saskya Vandoorne, Philippe Katerine a dévoilé qu'il avait fallu trois heures de maquillage à l'équipe artistique pour le peindre entièrement en bleu pailleté avant son apparition commentée au cœur de Paris. “Et ça a duré trois heures pour enlever tout ça !” a-t-il précisé, avant de révéler qu'il était tout de même difficile d'enlever toute la peinture du premier coup. “Impossible, il reste toujours des traces du passé. Je les conserve dans mon nombril”, a-t-il alors montré à la caméra.
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