Britney Spears a parlé pour la première fois en 13 ans de tutelle face au juge de sa situation. Trente minutes qui ont eu l’effet d’un séisme tant ce qu’elle a révélé subir de la part de son père et du système mis en place est choquant. Pour une fois, les propos de la star ne viennent ni d’une source anonyme ni d’un avocat. « Ils ont fait un beau boulot en exploitant ma vie. Cette audience devrait être ouverte au public. Ils devraient écouter et entendre ce que j’ai à dire », a-t-elle déclaré à la barre. Et elle l’a été. Par ses collègues en tout cas et les institutions qui défendent les droits fondamentaux et civiques.
Dès les premières parutions dans la presse, Mariah Carey a réagi sur Twitter. « Nous t’aimons Britney !!! Reste forte », a écrit l’interprète de Hero en ajoutant trois cœurs.
Britney Spears a également déclaré être « en colère » de subir une tutelle « abusive » sans être entendue par le système judiciaire. Un sentiment qui a fait écho chez Rose McGowan. « Britney Spears a tous les droits d’être en colère. Comment vous sentiriez-vous si votre vie était volée, disséquée, moquée ? Je prie pour qu’elle vive sa vie selon ses propres termes. Arrêtez de contrôler les femmes #FreeBritney », a-t-elle tweeté.
En plus de ses finances, la vie de Britney Spears est en effet contrôlée par son père, Jamie, son tuteur légal depuis le début. Un contrôle qu’il exerce jusqu’à lui interdire d’avoir un autre enfant en lui imposant d’être sous contraceptif et de se remarier. « Je porte un stérilet qui m’empêche d’avoir un enfant et mes tuteurs refusent que j’aille chez le médecin le faire retirer. Je veux pouvoir me marier et avoir un bébé », a déclaré au juge la chanteuse de 39 ans. Une révélation qui a fait bondir la responsable du Planning familial américain, Alexis McGill Johnson. « Nous soutenons Britney et toutes les femmes qui font face à la coercition reproductive. Votre santé reproductive vous appartient et personne ne devrait prendre de décision à votre place », a-t-elle rappelé sur Twitter.
Si Britney Spears a connu des problèmes de santé mentale qui l’ont amenée à se retrouver sous tutelle en 2008, l’ACLU (Union américaine pour les libertés civiles) a rappelé également que « les personnes avec des handicaps méritent d’avoir les mêmes droits à la liberté de reproduction que les autres ». La puissante association, qui avait déjà apporté son soutien à la star il y a quelques mois, a ajouté : « Interférer dans le droit de décider quand, comment et si oui ou non on veut avoir un enfant est extrêmement intrusif, et une partie honteuse de l’histoire des personnes avec un handicap à qui on a enlevé l’autonomie de disposer de leur corps ».
Britney Spears a également expliqué que selon les termes de sa tutelle imposée par son père, elle ne peut pas voir ses amis ni même monter dans la voiture de son petit ami, Sam Asghari. « Je veux être en possession de mon argent, que ceci s’arrête, et que mon copain puisse me conduire dans sa putain de voiture », a ajouté Britney Spears.
Si elle a été capable, en 13 ans, de sortir des albums, partir en tournée et générer plusieurs centaines de millions de dollars par son travail, Britney Spears semble apte à aussi choisir sa vie. Reste à savoir si la justice, qui a refusé de l’entendre pendant plus d’une décennie, va finir par l’écouter.
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