05 mai 2025

Mort du réalisateur Jean-François Davy à 79 ans

Jean-François Davy est mort le 2 mai dernier d'une crise cardiaque à l'âge de 79 ans, a annoncé Le Film Français. Réalisateur de documentaires consacrés au milieu du X, il avait également officié comme producteur de films du genre, notamment le célèbre Blanche-Fesse et les sept mains réalisé par Michel Caputo.

Le bac philo en poche, Jean-François Davy se destine au métier de cinéaste. Après avoir mis en scène toute une série de courts-métrages, il fait la rencontre de Luc Moullet et devient son assistant réalisateur sur la comédie Brigitte et Brigitte en 1966. La même année, il se lance dans la réalisation de son premier long-métrage, L'Attentat, sans parvenir à le faire distribuer.

Il réitère l'expérience trois ans plus tard avec un polar intitulé Traquenards, une nouvelle fois sans grand succès. Après un détour par le fantastique (Le Seuil du vide), il se spécialise dans la comédie paillarde avec des titres comme Bananes mécaniques (1973), Prenez la queue comme tout le monde (id.) et Q (1974).

Surfant sur la vague d'érotisme qui submerge la France en 1975, Jean-François Davy présente la même année à Cannes ce qui restera sa plus belle réussite à ce jour, son documentaire Exhibition, qui dévoile sous un jour nouveau l'actrice X Claudine Beccarie, l'une des pionnières du genre.

Trois ans plus tard, il livrera selon le même principe un portrait de la sulfureuse Sylvia Bourdon dans Exhibition 2. À cette période, on lui doit également une enquête sur les milieux de la prostitution (Prostitution, 1975) et de la pornographie (Les Pornocrates, 1976), ainsi que la production de quelques films X réalisés pour la plupart par son ami Michel Caputo, dont le célèbre Blanche Fesse et les sept mains (1981).

Pour autant, Jean-François Davy ne perd pas de vue l'idée de faire carrière dans le cinéma plus traditionnel. C'est ainsi qu'on le retrouve aux commandes de comédies grand public comme Chaussette surprise (1978), interprétée par Bernadette Lafont, Michel Galabru et Bernard Le Coq, ou encore Ca va faire mal ! (1982) qui réunit un casting éloquent pour l'époque : Daniel Ceccaldi, Bernard Ménez, Henri Guybet... Après La Femme en spirale en 1984, il se consacre essentiellement à l'édition vidéo et crée successivement les sociétés Fil à Film et Opening, ainsi que le laboratoire de duplication Vidéo Pouce.

Après 23 ans d'absence derrière la caméra, Jean-François Davy revient en 2006 à la réalisation avec le drame Les Aiguilles rouges, qui se nourrit de ses propres souvenirs d'adolescence, lorsqu'il s'était retrouvé perdu en pleine montagne avec quelques-uns de ses camarades.

Suit en 2008 le tournage de Tricheuse, une comédie familiale emmenée par Hélène de Fougerolles et Zinedine Soualem et Vive la crise ! après une nouvelle pause de huit ans. Dans ce dernier film, le réalisateur s'amuse avec Jean-Marie Bigard et Jean-Claude Dreyfus à établir un plaidoyer loufoque pour le vivre ensemble.

La Venue de l’avenir : premières images du film de Cédric Klapisch

Cédric Klapisch, de film en film, est devenu un réalisateur attendu et aimé du grand public. De Riens du tout, en 1992, à En corps, en 2022, son dernier long métrage en date, le cinéaste a multiplié les succès publics et critiques, cumulant 17 millions d'entrées en 14 longs métrages. Sa trilogie L'auberge espagnole, Les Poupées russes, Casse-tête chinois, complétée d'une série (Salade grecque) a connu un vif succès (presque 7 millions cumulés).

Son 15e long métrage arrive très bientôt puisqu'il sortira simultanément de sa projection cannoise. Pour la première fois de sa carrière, Cédric Klapisch présente un film au Festival de Cannes, hors compétition : La Venue de l'avenir.

Ce film se déroule sur deux époques, et rassemble beaucoup de comédiens de la nouvelle génération comme Suzanne Lindon, Abraham Wapler (actuellement au générique de la série Andor), Paul Kircher, Vassili Schneider, ou encore Pomme (Claire Pommet, voir notre interview ci-dessous). Cédric Klapisch dirige également Vincent Macaigne, Julia Piaton, Sara Giraudeau, et des comédies fétiches de sa filmographie : Zinedine Soualem et Cécile de France.

Le synopsis se présente ainsi : Aujourd’hui, en 2025, une trentaine de personnes issues d’une même famille apprennent qu’ils vont recevoir en héritage une maison abandonnée depuis des années. Quatre d'entre eux, Seb, Abdel, Céline et Guy sont chargés d’en faire l'état des lieux. Ces lointains "cousins" vont alors découvrir des trésors cachés dans cette vieille maison. Ils vont se retrouver sur les traces d'une mystérieuse Adèle qui a quitté sa Normandie natale, à 20 ans.

Cette Adèle se retrouve à Paris en 1895, au moment où cette ville est en pleine révolution industrielle et culturelle. Pour les quatre cousins, ce voyage introspectif dans leur généalogie va leur faire découvrir ce moment si particulier de la fin du XIXe siècle où la photographie s'inventait et l’impressionnisme naissait. Ce face à face entre les deux époques 2025 et 1895 remettra en question leur présent et leurs idéaux et racontera le sens de : La venue de l’avenir.

La venue de l'avenir sort au cinéma le 22 mai 2025.

Patrick Schwarzenegger aimerait reprendre le rôle du golden boy d'American Psycho

Révélé grâce à la troisième saison de la série à succès The White Lotus, dans laquelle il incarne Saxon, le fils du fortuné Timothy Ratliff (interprété par Jason Isaacs), Patrick Schwarzenegger aurait rêvé d’incarner un rôle culte dans le remake d’un film actuellement en préparation.

Le fils d’Arnold Schwarzenegger a en effet répondu sur X à un internaute qui suggérait qu’il serait parfait dans le rôle du golden boy Patrick Bateman dans la nouvelle version d'American Psycho que va mettre en scène Luca Guadagnino (Call me by your name, Challengers) par un simple mais évocateur : "Rien ne me ferait plus plaisir."

Ce n’est pas la première fois que Patrick Schwarzenegger manifeste son intérêt pour le rôle du célèbre tueur de Wall Street. En 2024 déjà, il avait commenté l’annonce par Variety de l’arrivée du cinéaste italien à la tête du projet par un enthousiaste "Mon rêve".

Mais en fin d’année, le même média rapportait qu’Austin Butler était en pourparlers pour reprendre le rôle tenu par Christian Bale en 2000. Cependant, rien n'a encore été officialisé. Patrick Schwarzenegger peut donc y croire encore un peu.

Annoncée pour la première fois en octobre 2024, la nouvelle adaptation d’American Psycho par Luca Guadagnino ne sera pas un remake du film culte de Mary Harron, mais une relecture du roman de Bret Easton Ellis, publié en 1991. Le scénario est signé Scott Z. Burns (Contagion).

L’histoire se déroule au cœur des années Reagan et suit la descente aux enfers de Patrick Bateman, un golden boy misogyne, homophobe et raciste de Wall Street, qui dissimule sous une apparence lisse et luxueuse une personnalité psychopathe le poussant à commettre une série de meurtres d’une violence inouïe.

Le film devrait être le prochain projet de Luca Guadagnino puisque la production du long métrage Sgt. Rock, qu’il devait réaliser pour DC cet été, a été suspendue par Warner Bros.

Avatar 3 : la première photo officielle vient d'être dévoilée

Le magazine américain Empire a dévoilé en exclusivité la première photo officielle d’Avatar : Fire and Ash, troisième volet de la saga initiée par James Cameron en 2009. On y découvre Neytiri, incarnée par Zoe Saldaña, toutes dents dehors, prête à décocher une flèche. Cette première image s’accompagne d’une interview de l’actrice, récemment oscarisée pour son rôle dans Emilia Perez de Jacques Audiard.

Dans le film précédent, Avatar : La Voie de l’eau (qui a rapporté 2,3 milliards de dollars dans le monde), Jake Sully (Sam Worthington), Neytiri et leurs enfants Na’vi étaient contraints de fuir la RDA et de rejoindre le clan des Metkayina. L’affrontement entre les Na’vi et les humains a laissé des séquelles profondes, notamment la mort de leur fils aîné, Neteyam (Jamie Flatters). Une perte qui a plongé Neytiri dans une colère noire et qui sera au centre du troisième opus.

Zoe Saldaña confie à Empire : "Cette douleur est continue. Et parce qu’elle n’a pas vraiment d’endroit où aller, et qu’elle ne disparaît pas, la rage peut en découler. [Les Sully] vont être mis à l’épreuve en tant que famille."

Elle poursuit :" Non seulement tout ce qui se passe l’oblige à remettre en question le lien qui l’unit à son mari, mais aussi celui qui la relie à elle-même, à son peuple, à sa terre, et à ce que signifie être Na’vi. Elle va tout remettre en question. "

Dans ce troisième opus, la guerrière Na’vi croisera également la route de son égale : Varang, la redoutable cheffe du clan des Frênes Mangkwan, incarnée par Oona Chaplin. Une amitié entre les deux héroïnes devrait ainsi naître.

James Cameron, quant à lui, ne tarit pas d’éloges au sujet de sa comédienne micro d’Empire : "Zoe est incandescente dans ce film. Avec Emilia Pérez, elle est enfin reconnue comme l’actrice de premier plan que nous avons toujours su qu’elle était. Mais dans Fire and Ash, elle va encore plus loin que tout ce que l’on a vu auparavant. Préparez vos canaux lacrymaux à un nouveau raz-de-marée."

Fire and Ash se concentrera donc sur le personnage de Neytiri et sur son cheminement à travers le deuil. Une intensité émotionnelle que confirme Suzy Amis Cameron, l’épouse du réalisateur, qui a pleuré durant toute la projection du film. En mars dernier, James Cameron racontait : "Elle l’a vu du début à la fin — elle s’était volontairement tenue à l’écart pendant toute la production. Elle a pleuré pendant quatre heures. À chaque fois qu’elle tentait de reprendre ses esprits pour me faire un retour précis, elle se remettait à pleurer."

Avatar : Fire and Ash est attendu dans les salles obscures le 17 décembre prochain.

Gérard Depardieu fait son retour au cinéma avec un film réalisé par Fanny Ardant

Mis en cause dans des affaires de violences sexuelles, jugé récemment devant le tribunal correctionnel de Paris (le verdict sera connu la semaine prochaine), Gérard Depardieu a repris le chemin des plateaux de cinéma pour la première fois depuis 2021.

Le magazine Voici a publié des photos d'un tournage, qui se tient en ce moment au Portugal. Il s'agit précisément d'un film intitulé Elle regardait sans plus rien voir, 5ème long métrage en tant que réalisatrice de Fanny Ardant.

Le film se présente comme un drame "avec une femme qui a perdu la mémoire", comme l'indique Le Parisien. La productrice du film a indiqué à l'AFP, relayée par France TV Info, qu'il s'agira d'"une histoire d'amour autour de deux femmes qui se trouvent sur une île mystérieuse." Gérard Depardieu incarnera "le magicien de l’île, une figure mystérieuse qui fait le lien entre les autres personnages". Le tournage doit se dérouler sur l'île de Sao Miguel jusqu'au 24 mai. Il s'agit d'une production 100% portugaise, précise l'AFP.

Il s'agit du 13e long métrage en commun entre Fanny Ardant et Gérard Depardieu depuis 1979 : Les Volets verts (2022), Le Divan de Staline (2016), Cadences obstinées (2013), Raspoutine (2011), Hello Goodbye (2008), Paris, je t'aime (2006), Nathalie... (2003), Balzac (1999), Les cent et une nuits de Simon Cinéma (1995), Le Colonel Chabert (1993), La Femme d'à côté (1981), et Les Chiens (1979). C'est la troisième fois que Gérard Depardieu participe à un film réalisé par Fanny Ardant.

On connaîtra la décision du tribunal correctionnel de Paris le 13 mai prochain. Gérard Depardieu y a été jugé en mars pour des agressions sexuelles qui auraient été commises sur le tournage des Volets verts. Gérard Depardieu conteste les faits. 18 mois de prison avec sursis ont été requis à son encontre.

Précisons que depuis décembre 2020, il est également mis en examen à la suite de la plainte pour viols déposée par Charlotte Arnould. Celle-ci a publié sur son compte Instagram pour témoigner de sa stupeur : "Fanny, je ne vous comprends pas. L’indécence de votre choix", écrit-elle en préambule.

 Elle conclut : "Je crois Fanny, que ça n’était pas vraiment le bon timing."

Le procès de P. Diddy débute aujourd'hui

C’est l’un des procès les plus attendus de cette année et on peut déjà comparer son impact à celui d’O.J. Simpson si l’on s’en tient à la popularité de l’accusé. De son vrai nom Sean Combs, l’artiste et producteur phare de 55 ans, qui a amassé une fortune considérable grâce à ses affaires dans la musique et les boissons alcoolisées, dort depuis son arrestation il y a huit mois dans un centre de détention de Brooklyn réputé pour sa violence et son délabrement.

P. Diddy risque la prison à vie pour trafic à des fins d’exploitation sexuelle, transport de personnes à des fins de prostitution, ainsi que des actes d’enlèvement, corruption et de violences regroupés sous l’inculpation d’entreprise criminelle. Une qualification pénale souvent utilisée contre les organisations mafieuses.

Le procès va démarrer par la sélection du jury, qui devrait durer une semaine.

L’affaire secoue l’industrie musicale américaine, qui, à l’exception de la vedette déchue du R&B R. Kelly, condamné à 30 ans de prison pour crimes sexuels en 2022, a pour l’instant échappé à la vague #MeToo, contrairement à l’univers d’Hollywood.

Depuis les années 1990, « Diddy », « Puff Daddy », ou « P. Diddy » est une figure centrale du hip-hop de la « côte est », qu’il a aidé à rendre incontournable en lançant des stars comme Mary J. Blige ou la légende du rap new-yorkais The Notorious Big, assassiné en 1997.

Connu pour son image bling-bling, il avait l’habitude de donner des fêtes somptueuses où se pressait le gratin du showbiz et a longtemps maintenu son aura, malgré une réputation violente. Son procès s’ouvre, comme un symbole, le même jour que le célèbre gala du Metropolitan Museum de New York, rendez-vous mondain par excellence où il avait l’habitude de monter les marches au milieu de dizaines d’autres célébrités.

Le rappeur et producteur a plaidé non coupable de l’intégralité des charges, en assurant que toutes les relations sexuelles étaient consenties. Lors d’une récente audience préliminaire, son avocat Marc Agnifilo a donné un aperçu de la stratégie de défense en évoquant le mode de vie « échangiste » de l’artiste.

Au cœur des poursuites, qui s’étalent sur une période de 2004 à 2024, figure au contraire l’organisation de marathons sexuels appelés « freak-offs », alimentés par la prise de drogues, et où des femmes étaient contraintes à de longues relations avec des travailleurs du sexe.

Selon l’acte d’accusation, Sean Combs « dirigeait » ces scènes, parfois enregistrées en vidéo et pouvait se montrer menaçant ou violent pour arriver à ses fins. Le parquet fédéral de Manhattan évoque des complices sans les nommer, mais Sean Combs sera le seul accusé.

Le producteur organisait aussi des « soirées blanches » dans les Hamptons auxquelles le gratin hollywoodien se pressait. On a pu y voir Leonardi DiCaprio, Jay-Z, Oprah Winfrey, Kim Kardashian… Si toutes ces personnalités ont farouchement nié être au courant des agissements du rappeur, ce procès fait aussi craindre que d’autres noms célèbres soient impliqués dans les trafics de P. Diddy.

La chanteuse de R&B Cassie, qui avait été en couple avec Diddy, sera l’un des témoins les plus attendus. Une vidéo diffusée par CNN et captée par des caméras de surveillance avait montré Sean Combs se livrer à un véritable déchaînement de violence contre elle, en 2016, dans un hôtel de Los Angeles.

Cassie avait ouvert les vannes contre le lauréat des Grammy Awards en déposant une plainte civile en 2023, affirmant que son ancien compagnon l’avait soumise à plus d’une décennie de violences et un viol en 2018. L’affaire s’était très vite réglée à l’amiable, mais une série d’accusations d’agressions sexuelles et de viols a suivi. Par la suite, le FBI avait lancé une vaste opération de perquisitions dans ses résidences de Miami et Los Angeles.

En parallèle de son procès pénal, Diddy croule désormais sous les plaintes au civil de plus d’une centaine de victimes présumées de violences sexuelles.

Stephen King : 46 ans après, l'un de ses meilleurs romans va devenir un film avec Mark Hamill

Après Life Of Chuck, le drame de Mike Flanagan (The Haunting of Hill House) adapté d’une nouvelle de Stephen King de 2020, que l’on pourra voir au cinéma à partir du 11 juin 2025, Mark Hamill sera de retour, pas moins de 4 mois plus tard, dans Marche ou crève, un thriller adapté du roman du même nom datant de 1979, toujours signé du roi de l’horreur.

Comme annoncé précédemment, Cooper Hoffman (fils de Philip Seymour Hoffman) et David Jonsson porteront le film produit par Lionsgate aux côtés de Mark Hamill donc, mais aussi Garrett Wareing, Charlie Plummer, Roman Griffin Davis, Tut Nyuot, Ben Wang, Jordan Gonzalez, Joshua Odjick et Judy Greer.

Bien qu’il ne s’agisse pas du premier livre de King à être publié, ce roman serait le premier qu’il ait écrit, alors qu’il était étudiant à l’Université du Maine. Publié sous son pseudonyme de Richard Bachman, Marche ou crève est décrit comme un thriller dystopique centré sur les participants d’une compétition annuelle de marche exténuante et féroce, qui demande à 100 garçons de maintenir une certaine allure (plus de 5 km/h) sans s’arrêter. Le jeune Garraty va participer à cet événement télévisé, suivi par des milliers de personnes. Mais ce n’est pas une marche comme les autres, plutôt un jeu sans foi ni loi : en effet, si les participants s’arrêtent, ils reçoivent un avertissement. Si l’incident se reproduit, ils sont éliminés – et, comme le titre du livre l’indique, tués.

Francis Lawrence réalise le film d’après un scénario de J.T. Mollner. Lawrence co-produit également le projet. Ce dernier entretient une longue et fructueuse collaboration avec Lionsgate, ayant réalisé les films de la franchise Hunger Games : L’Embrasement, La Révolte – Partie 1 et Partie 2, et le plus récent La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur.

Lors de la présentation du film au CinemaCon à Las Vegas début avril (via The Hollywood Reporter), Lawrence a déclaré avoir lu le roman pour la première fois il y a 20 ans et avoir voulu le réaliser, mais n’avoir pas pu obtenir les droits : “Heureusement, personne ne l’a réalisé”, s’est-il exclamé, avant d’ajouter que son producteur Roy Lee a ensuite poursuivi l’affaire et a de nouveau évoqué le projet une fois les droits du livre disponibles. Lawrence a déclaré que c’était peut-être son roman préféré de King, car il propose une idée “très intéressante” : “On peut s’imaginer à la place d’un des garçons.”

Pour Mark Hamill, ce rôle était l’occasion de jouer à contre-emploi, lui qui a incarné l’un des héros les plus emblématiques du cinéma en la personne de Luke Skywalker dans Star Wars. Il joue en effet l’antagoniste du film.

“Aucun des acteurs ne voulait me rencontrer”, a-t-il plaisanté en parlant du rôle du méchant. Il a confié que la lecture du scénario l’avait “frappé comme une tonne de briques”, tant son déroulement est brutal. “Le scénario à lui seul est cauchemardesque, mais c’est bon de sortir de sa zone de confort.”

À propos de sortir de sa zone de confort, Hamill a ajouté : “Si vous ne pouvez pas être le héros, rien de mieux que d’être le méchant. Si vous êtes hué et que les gens vous détestent, vous avez fait votre travail.” Le public devrait se préparer, car Hamill incarnera également l’ennemi juré dans le prochain film Bob l’éponge. “Les enfants de trois ans vont me détester”, a-t-il déclaré, déclenchant de nombreux rires.

Lionsgate décrit le film comme “un thriller intense, glaçant et émouvant qui met le public face à une question obsédante : jusqu’où peut-on aller ?”

Sur Disney+ en mai

LES INCONTOURNABLES

Grey’s Anatomy, saison 21 – Déjà disponible

Vingt-et-une saisons, et Grey’s Anatomy continue de faire battre le cœur de ses fans. Cette nouvelle salve d’épisodes promet son lot de drames médicaux, de retours inattendus, et de décisions déchirantes au Seattle Grace Hospital.

Après avoir renvoyé certains des meilleurs éléments de Grey Sloan, Catherine continue d'interférer dans les recherches de Meredith et Amelia. Des accidents lors d'une manif contre le changement climatique amènent des cas uniques à l'hôpital, et Bailey est confrontée à une irruption du passé.

Les fidèles de la première heure seront ravis de retrouver tout ce qui fait la force de la série : des personnages toujours aussi humains et des choix cornéliens qui laissent rarement indemne. Cette saison signe un tournant : Meredith Grey se fait plus rare, et la relève semble enfin assurée.

Star Wars : Tales of the Underworld – Dimanche 4 mai

Avec un style visuel soigné et une narration nerveuse, Star Wars : Tales of the Underworld s’adresse aux fans de l’univers autant qu’aux curieux avides d’un regard neuf sur la saga culte.

Star Wars : Tales of the Underworld entraînera les spectateurs vers les desseins criminels de deux méchants emblématiques de la galaxie Star Wars : l'ancien assassin et chasseur de primes Asajj Ventress – qui, alors qu’il se voit offrir une nouvelle chance dans la vie, prendra la fuite aux côtés d’un allié inattendu - et le hors-la-loi Cad Bane qui devra faire face à son passé et affronter un vieil ami désormais passé du côté de la loi.

Entre personnages cultes et nouvelles perspectives, cette anthologie animée plonge dans les bas-fonds de l’univers Star Wars, là où l’Ordre n’existe plus…

Alien : Romulus – Vendredi 16 mai

Véritable hommage à la saga lancée par Ridley Scott, Alien : Romulus marque un retour aux fondamentaux de l’horreur spatiale : huis clos oppressant, menace invisible et tension à couper au scalpel.

L’histoire se déroule dans une station spatiale désaffectée : alors qu’un groupe de jeunes voyageurs entreprend des fouilles, ils se retrouvent tout à coup confrontés à la forme de vie la plus terrifiante de l'univers…

Fede Álvarez, maître du thriller d’horreur (Evil Dead, Don’t Breathe - La maison des ténèbres), insuffle une intensité glaçante à ce nouvel opus, porté par Cailee Spaeny (Priscilla, Civil War). Un film qui promet de faire frissonner une nouvelle génération de spectateurs.

LES TEMPS FORTS

Mademoiselle Holmes – Mercredi 7 mai

Comment imaginer que Charlie, 36 ans, flic discrète et timide qui vit toujours chez son grand-père, est la descendante du célèbre Sherlock Holmes…?! Jusqu'au jour où, percutée par une voiture, elle a un déclic. La Charlie sans saveur et inhibée déborde soudain d'énergie. Pour la première fois, elle croque la vie à pleines dents. Son intelligence et son empathie hors normes font d'elle une flic aussi brillante qu’imprévisible. En rencontrant Samy, celui qui va devenir son Watson, Charlie va enfin s'assumer en tant que flic... et Holmes !

Lola Dewaere (Mince Alors !, Patrick Dewaere, mon héros) est plus magnétique que jamais dans ce rôle plein de surprises. Cette Mademoiselle Holmes moderne revisite avec audace le mythe du plus célèbre des enquêteurs, dans une série à la croisée du polar et de la comédie.

Panda – Mercredi 7 mai

Pacifiste détendu, matcha'addict et vegan convaincu, Panda tient une petite paillote dans un coin reculé de Camargue. Pas de portable, pas d'ordi, pas de voiture, il vit avec son ado de 16 ans dans ce parfait cocon de paix et de sérénité, et fuit tout ce qui ressemble de près ou de loin à un conflit. Comment imaginer que ce grand sage en tongs et t-shirt délavé ait un jour été flic ? Et pas n'importe lequel. Un des meilleurs. Hélas, même au paradis, y'a pas moyen d'être tranquille. Le jour où son ancienne vie vient frapper à la porte, Panda se retrouve obligé de reprendre du service... Mais à sa façon. Sans arme ni violence et pas trop tôt la matin. Zen, quoi.

Avec Julien Doré dans un contre-emploi aussi improbable que réjouissant, Panda joue la carte du décalage total. Polar bucolique à l’humour doux-amer, la série surprend par sa tendresse et son regard bienveillant sur les liens familiaux.

Abbott Elementary, saison 4 – Mercredi 14 mai

Dans Abbott Elementary, les enseignants de l’une des pires écoles publiques du pays se soutiennent mutuellement et tentent de trouver un moyen de contrecarrer les directives de l'éducation nationale vis-à-vis des élèves.

Cette saison 4 poursuit sur la même dynamique : dialogues ciselés, situations ubuesques et satire sociale grinçante. Sans se contenter uniquement de faire rire, la série dessine aussi des portraits de profs profondément humains.

Little Fires Everywhere – Mercredi 28 mai

Durant l'été 1997, Mia Warren, une mère célibataire et bohème, s’installe avec sa fille Pearl à Shaker Heights, dans la banlieue riche de Cleveland, dans l'Ohio. Leur chemin croise très vite celui des Richardson, une famille bourgeoise exemplaire du coin. Deux mères de famille et deux visions de la vie s'opposent et s'entrelacent. Leurs relations vont peu à peu se tendre jusqu'à mettre en péril leurs vies.

Adaptée du best-seller de Celeste Ng, La Saison des feux, cette mini-série est portée par Reese Witherspoon (La Revanche d’une blonde, Big Little Lies), incarnant avec brio une mère ultra-contrôlante, face à Kerry Washington (Scandal, UnPrisoned), en mère rebelle et protectrice, le tout dans un duel au sommet, noté 4 étoiles par la communauté AlloCiné.

Bienvenue à Wrexham, saison 4 – Jeudi 29 mai

En 2020, Rob McElhenney (Lost : Les Disparus, Game of Thrones) et Ryan Reynolds (X-Men Origins : Wolverine, Deadpool) sont devenus propriétaires du club de foot de Wrexham, une ville ouvrière de Galles du Nord, dans l’espoir de le débarrasser de son statut d’outsider. Le problème, c’est que les deux acteurs n’avaient aucune expérience du foot et n’avaient jamais travaillé ensemble. Ils prennent cependant l’affaire très au sérieux et comptent bien améliorer les affaires du club et la vie des habitants de Wrexham.

À la frontière du documentaire sportif et du show feel good, Bienvenue à Wrexham raconte avec humour et émotion la résurrection d’un club, mais aussi d’une ville. Une saison 4 riche en rebondissements et emplie d’humanité à ne surtout pas manquer, même pour les non-fans de foot.

29 avril 2025

Little Jaffna : un thriller saisissant au coeur de la communauté tamoule

Surnommé « Little Jaffna », ce quartier de Paris est le cœur d’une communauté tamoule vibrante, où Michael (Lawrence Valin), jeune policier, est chargé d’infiltrer un groupe criminel connu pour l’extorsion et le blanchiment d’argent au profit des rebelles séparatistes au Sri Lanka. Mais à mesure qu’il s’enfonce au cœur de l’organisation, sa loyauté est mise à l’épreuve, dans une poursuite implacable contre l’un des gangs les plus secrets et puissants de Paris.

Little Jaffna, titré d’après le surnom du quartier parisien éponyme, s’intéresse à la diaspora sri-lankaise en France, principalement tamoule et originaire de la péninsule de Jaffna. Dans l’Hexagone, les Tamouls sri lankais sont surtout installés en Île-de-France et s’appuient sur un vaste réseau de solidarité communautaire, dont l’un des maillons centraux est le quartier de La Chapelle dans le nord de Paris.

La mise en scène de Little Jaffna est tout à fait inédite et novatrice, puisant à la fois dans les esthétiques occidentale et sri-lankaise : dans la ville de Paris, au milieu des bâtiments haussmanniens, se jouent des scènes d'action stylisées, colorées et dynamiques, ouvertement inspirées du cinéma bollywoodien. Le film est également marqué par une utilisation singulière de la musique, alternant des morceaux de rap tamouls fédérateurs, mais aussi du folklore et des compositions européennes plus inquiétantes, reflétant les tensions et hésitations du personnage principal. Enfin, la distribution, majoritairement composée d'acteurs franco-tamouls, apporte une authenticité supplémentaire au récit. Autant de raisons qui ont permis au long-métrage de Lawrence Valin de remporter le Prix du Public et le Prix du Jury du Festival Reims Polar début avril.

Sous-jacente à l’intrigue, une question traverse le film : celle de l’appartenance à une communauté, en opposition ou non à l’intégration de son pays d’accueil.

Soucieux de contextualiser son intrigue, Little Jaffna introduit du contexte dès ses premières minutes pour expliquer la présence de Sri Lankais en France, et notamment à Paris.

Little Jaffna a pour toile de fond la guerre civile ayant fait plus de 70 000 morts et opposé, de 1983 à 2009, le gouvernement sri lankais aux Tigres tamoul, un groupe né dans les années 70 ayant lutté contre la dictature militaire avant d’être déclaré “organisation terroriste” en 2006 par l’Union Européenne.

Le comédien Lawrence Valin (Le Beau Monde, Lola Pater, Hauts perchés), lui-même issu de la diaspora sri lankaise, a choisi de réaliser ce premier long-métrage audacieux en se basant sur cette “fiction historique” dans laquelle il incarne lui-même le personnage principal.

Il raconte : “J’ai grandi en dehors de cette communauté avec ma mère et ma grand-mère. J’étais français et ne me sentais finalement pas particulièrement tamoul. Mais quand je suis arrivé dans le cinéma, on m’a tout de suite assigné à mon origine. J’avais compris que dans le cinéma français, je n’avais pas forcément la bonne couleur de peau. Pareil en Inde, où je suis considéré comme un blanc. Faire ce film était l’occasion de me créer une place. Et cette place, c’est d’être les deux. C’est pour cela que mon premier film parle de mes racines et me permet d’aller à la découverte de mon histoire.”

En effet, le cinéaste propose ici un point de vue original : celui d’une intégration culturelle “réussie” à travers le personnage de Michael, arrivé en France à l’âge de 4 ans et qui a réalisé toute sa scolarité et ses études supérieures dans son pays d’accueil. Aujourd’hui jeune policier (d’apparence pleinement intégré), il est infiltré dans le “camp adverse” : celui de tamouls extrémistes installés à Paris et ayant fait le choix délibéré de ne pas s’intégrer. Au fur et à mesure du film, et notamment grâce à sa discrétion, son intelligence et sa “connaissance des blancs”, Michael va devenir indispensable aux yeux du chef de gang surpuissant et au sein de la communauté « Little Jaffna », dont il va partager les joies et les peines…

“Derrière la question de la trahison, il y a aussi celle de la loyauté, qui est un des vecteurs du scénario. Dans le film, il y a deux formes de loyauté que je mets en confrontation, celle avec son engagement policier, celle de son éducation aussi et celle de la communauté” confie le réalisateur.

Réflexion singulière sur l’identité, l’appartenance et la violence qui marquent une communauté en exil, Little Jaffna est à découvrir en salle dès maintenant.

28 avril 2025

Nicole Kidman honorée à Cannes ! Quel prix va-t-elle recevoir pour sa carrière ?

Elle a tourné avec les plus grands, de Stanley Kubrick à Jane Campion, et maintient depuis quatre décennies une exigence qui fait d'elle l'une des actrices les plus renommées au monde. Pour l'ensemble de son parcours, Nicole Kidman recevra le prix Women In Motion 2025 remis par Kering et le Festival de Cannes.

Cet honneur met en lumière les actrices, réalisatrices ou scénaristes qui ont œuvré pour la place des femmes dans le milieu du cinéma. Egalement reconnue comme une productrice hors pair, Nicole Kidman s'est engagée, depuis plusieurs années maintenant, à travailler davantage avec des femmes cinéastes. Depuis 2017, la grande majorité de ses projets a été mise en scène par des réalisatrices.

"Je suis fière de rejoindre cette liste de femmes extraordinaires qui ont reçu cette distinction avant moi, déclare-t-elle dans le communiqué de presse. Elles sont toutes des artistes et des pionnières que j’admire profondément. Le Festival de Cannes fait partie de ma vie depuis plus de 30 ans et je suis ravie d’ajouter cette reconnaissance exceptionnelle aux nombreux souvenirs que j’y ai créés."

Oscarisée en 2003 pour le film The Hours, Nicole Kidma a également reçu la Coupe Volpi de la Meilleure actrice à la 81e Mostra de Venise pour son interprétation dans Babygirl.

L'actrice n'était pas revenue à Cannes depuis 2017, à l'occasion de la 70e édition où elle était venue présenter trois films : Les Proies de Sofia Coppola, How to Talk to Girls at Parties de John Cameron Mitchell et Mise à mort du cerf sacré de Yórgos Lánthimos. Elle avait, lors de cette édition, reçu le Prix Anniversaire du Festival.

Nicole Kidman recevra le prix Women in Motion 2025 le dimanche 18 mai prochain.