06 décembre 2024

Zoolander 2 : Ben Stiller ne comprend toujours pas l'échec du film

La carrière de Ben Stiller est jalonnée de succès, de la saga Mon Beau-père et moi à Mary à tout prix en passant par La Nuit au musée. Mais il y a aussi un échec retentissant dans le parcours de ce grand nom du rire US : Zoolander 2.

Invité de l'émission Hot Ones, Ben Stiller, quand le présentateur lui demande lequel de ses films a selon lui été "le plus incompris ou traité de manière injuste par les critiques", évoque sans hésiter Zoolander 2. Et encore aujourd'hui, l'acteur ne comprend pas ce rendez-vous manqué...

"C'est très difficile d’analyser pourquoi les critiques aiment ou non quelque chose", déclare Ben Stiller entre deux piments. "Je suis toujours surpris quand les critiques aiment quelque chose et je suis toujours surpris quand ils détestent quelque chose car c'est tellement subjectif... J'ai du mal à imaginer que Zoolander 2 soit si mauvais, que les gens n'ont pas aimé à ce point. Mais peut-être que je me trompe."

Plus tôt dans l'année, invité du podcast Fail Better présenté par David Duchovny, Ben Stiller (qui a fait de essais pour jouer Marty McFly dans Retour vers le futur !) avait déjà évoqué le flop Zoolander 2. "Je pensais que tout le monde voulait voir ce film", déclarait-il. "Et puis tout d'un coup... J'avais l'impression d'avoir vraiment merdé. Personne n'est allé le voir et puis il y a eu ces horribles critiques."

Et Ben Stiller de conclure : "Ce qui m’a le plus fait peur, c'est l'impression de ne plus être drôle. Je me suis remis en question. L'échec de Zoolander 2, ça m'a vraiment pris au dépourvu. Et ça m'a affecté pendant longtemps."

La comédie Zoolander 2, sortie en salles en 2016, soit quinze ans après le premier film, n'a rapporté que 29 millions de dollars de recettes pour un budget de 50 millions. Réalisée et interprétée par Ben Stiller, elle voit le délirant top model Derek Zoolander devenu totalement has-been. Mais quand un mystérieux assassin cible des popstars célèbres, il fait équipe avec son rival/meilleur ami Hansel pour sauver le monde.

05 décembre 2024

Renaud “pathétique” : le chanteur très diminué en concert

À 72 ans, Renaud semble déterminé à poursuivre sa carrière. En effet, après une période difficile, marquée par une lutte contre l’alcoolisme, le chanteur a décidé de remonter sur scène. Depuis plusieurs mois, l’interprète de Morgane de toi se produit ainsi dans le cadre de sa tournée Dans mes cordes.

Depuis plusieurs semaines, le mari de Cerise semble pourtant affaibli. Ses concerts à Alençon et Besançon, prévus les 6 et 11 décembre, ont d’ailleurs été annulés sans explication. Le doute subsiste également au sujet de son show du 19 décembre à Dunkerque.

Le jeudi 5 décembre, Jean-Claude Camus était invité dans l’émission Chez Jordan sur C8. S’il a longuement évoqué Johnny Hallyday, le producteur star a aussi été interrogé sur l’état de santé préoccupant de Renaud. “À un moment, je trouve ça pathétique” a-t-il débuté.

Le producteur a ensuite poursuivi : “Je trouve que les artistes, qui ont eu une telle ampleur, une telle renommée vis-à-vis du public, qui se produisent en n’étant plus ce qu’ils étaient vraiment, je pense que c’est mieux d’arrêter. Moi, personnellement, j’aurais arrêté”. Alors que le père de Lolita et Malone ne monterait pas sur scène “par un besoin d’argent”, Jean-Claude Camus estime qu’il devrait désormais se mettre en retrait.

Le 16 novembre dernier, l’état de santé de Renaud a véritablement préoccupé ses fans. En effet, une vidéo du chanteur a été diffusée après son concert à Liévin. Sur les images, on peut voir le septuagénaire affaibli et le regard vide. Alors qu’il tente d’interpréter Mistral gagnant, il a du mal à articuler et les paroles sont difficilement saisissables.

Après la diffusion de la séquence, les internautes se sont inquiétés. “C’est un supplice pour lui et pour tout le monde je pense”, “Ce qui me gêne le plus, c’est l’idée de l’exploiter encore et encore”, “J’ai mal au cœur pour lui, c’est pas possible de le laisser s’exposer ainsi”, pouvait-on lire. De quoi remettre en cause la suite de sa carrière.

Fabienne Thibeault se confie pour la première fois sur le deuxième viol qu’elle a subi

Elle est l’une des voix francophones les plus célèbres, Fabienne Thibeault est aussi l’un des visages incontournables de l’opéra-rock Starmania, écrit et composé par Luc Plamondon et Michel Berger. Le Monde est stone, Un garçon pas comme les autres, Les Uns contre les autres ou encore La Complainte de la serveuse automate sont autant de tubes qui ont fait son succès.

Ce mercredi 4 décembre, elle était sur le plateau de l’émission Chez Jordan De Luxe sur C8. Et si elle a déjà confié publiquement avoir été la cible d’une agression sexuelle, elle a, cette fois, révélé avoir été victime d’un viol quelques années plus tard.

Sur le plateau de Jordan De Luxe, Fabienne Thibeault a expliqué avoir été victime d’une agression "plus grave" que celle évoquée dans le passé. "Celle-là, je n’ai pas envie d’en parler", a-t-elle lancé, toujours traumatisée, des années après. Face à l’insistance de Jordan De Luxe, la chanteuse a finalement raconté qu’elle était âgée d’une trentaine d’années lorsqu’un chanteur célèbre l’a violée. "C’est une longue histoire…", a-t-elle lâché, expliquant qu’elle avait travaillé avec cette personnalité, aujourd’hui décédée.

Pour autant, Fabienne Thibeault n’a jamais parlé publiquement de ce viol. Visiblement mal à l’aise, c’était la première fois qu’elle abordait ce sujet sensible. Aujourd’hui, elle dit avoir tiré un trait sur cette terrible expérience. "Faut tourner la page parfois", a-t-elle conclu, sans révéler le nom de son violeur.

Lors de son précédent passage sur le plateau de Chez Jordan De Luxe, Fabienne Thibeault avait prétendu avoir été victime d’une agression sexuelle dans les années 80 lors festival du film de Montréal. Elle s’était alors retrouvée en compagnie d’un homme de 60 ans dans une chambre d’hôtel. "Il me prend par le bras et tout à coup, on va vers la chambre. Pourquoi il m’emmène dans sa chambre ce mec, me dis-je ? En effet, on avance et me voilà devant une immense baie vitrée, où on a tout Montréal à nos pieds."

Et les choses ont alors rapidement dérapé : "Il me met la bite dans la main […] et me jouit dans la main", avait poursuivi l’ex-vedette de Starmania qui n’avait rien dénoncé à l’époque, ne souhaitant pas porter préjudice aux organisateurs du festival.

Le Festival de l’Alpe d’Huez 2025 dévoile son jury

A quelques semaines de son coup d’envoi, le 19 janvier prochain, le Festival de l’Alpe d’Huez multiplie les annonces. On sait déjà que Les Tuche 5 y sera présenté en ouverture, et Paddigton au Pérou hors-compétition. Place maintenant à la composition du jury qui épaulera la présidente Elsa Zylberstein dans l’élaboration du palmarès 2025. 

Cinq personnalités ont accepté de participer : le réalisateur et comédien Gustave Kervern, la réalisatrice et scénariste Noémie Saglio (Toute première fois), le réalisateur Ken Scott (Starbuck), la comédienne et chanteuse Izïa Higelin et le comédien et chanteur Tom Leeb. 

"Le Festival de l’Alpe d’Huez m’a porté chance, il m’a gâté puisqu'il m’a offert deux prix d’interprétation !", rappelle Elsa Zylberstein. "Quels cadeaux ! La première fois était pour Plan de Table de Christelle Raynal et la seconde, pour Tout Nous Sourit de Mélissa Drigeard. J'étais si heureuse ! Alors, lorsqu’on m’a proposé d’être la présidente de cette nouvelle édition, cela m’a totalement enthousiasmée. Je me réjouis de visionner des films, de partir en voyage, dans ce cocon enneigé, et doux, propice aux échanges, aux rencontres et à l'art, entourée d'un jury merveilleux !"

Les films en compétition seront annoncés d'ici la fin de l'année. Plus d'infos sur le site du Festival de L'Alpe d'Huez.

Guillermo del Toro prépare une version longue et en noir et blanc de Nightmare Alley

Guillermo del Toro travaille en ce moment sur une nouvelle adaptation de Frankenstein, le roman de science-fiction culte de Mary Shelley (écrit en 1818), avec Oscar Isaac en docteur, Jacob Elordi en monstre et aussi Mia Goth, Christoph Waltz, Felix Kammerer, Lars Mikkelsen, David Bradley, Christian Convery et Ralph Ineson.

Attendu en 2025 sur Netflix, ce film devrait être suivi rapidement d'une autre sortie inédite du réalisateur mexicain : une version longue et en noir et blanc de sa précédente réalisation, Nightmare Alley. Le cinéaste, qui a fraichement quitté X pour Bluesky, révèle sur ce réseaux social être en train de "remasteriser" son histoire de forain ambitieux (Bradley Cooper) faisant équipe avec une psychiatre (Cate Blanchett) pour mieux manipuler son public. "Restez à l'écoute !", conclut Del Toro, qui avait été acclamé pour l'ambiance très particulière de ce film lors de sa sortie en salles, au tournant 2021/2022.

Notez que Guillermo avait déjà retravaillé son oeuvre en noir et blanc : quelque temps après sa diffusion au cinéma en couleur, Searchlight Pictures l'avait proposé ainsi en "limited release" aux Etats-Unis, ainsi que sur Hulu. Le cinéaste expliquait alors dans Variety :

"Bien que nous ayons tourné Nightmare Alley en couleur, nous l'avons éclairé comme s'il s'agissait d'un film en noir et blanc. On peut voir exactement le même niveau de conception, et nous voulions donner aux spectateurs ce point de vue spécial comme une prise du genre noir classique dont le film fait partie."

Le directeur de la photographie Dan Laustsen avait de son côté détaillé :

"Lorsque nous avons conçu et tourné le film, nous avons toujours pensé à la couleur et au noir et blanc. L'éclairage classique que j'ai utilisé est un hommage à tous les incroyables maîtres de la cinématographie qui m'ont inspiré."

Johnny Hallyday : le film de Jalil Lespert est annulé

Après les deux biopics consacrés à Yves Saint Laurent (l’un réalisé par Bertrand Bonello, l’autre par Jalil Lespert), deux films sur Johnny Hallyday étaient en projet. Le premier, dirigé par Jalil Lespert, devait voir Matthias Schoenaerts incarner le célèbre chanteur, tandis que le second, initié par Laeticia Hallyday, était confié à Cédric Jimenez avec Raphaël Quenard dans le rôle principal. Cependant, le biopic de Jalil Lespert, centré sur la rencontre et l’histoire d’amour entre Johnny et Laeticia, ne verra finalement pas le jour.

Dans un entretien accordé à Paris Match, Laura Smet, la fille du rockeur, a confirmé l’abandon de ce projet : "Il n'y en a plus qu'un, le film de Jalil Lespert ne se fera pas. Il ne reste que celui de Cédric Jimenez avec Raphaël Quenard, qui m’a contactée pour en discuter." Les raisons de l’annulation du film de Jalil Lespert restent, à ce jour, inconnues.

La "guerre des biopics" n’aura donc pas lieu. Pour rappel, le film de Jalil Lespert, intitulé Phénix, avait été annoncé en mai dernier lors du Festival de Cannes. Ce projet devait s’intéresser à une période précise de la vie de Johnny Hallyday : sa rencontre avec Laeticia au milieu des années 1990.

"C’est, avant tout, une très belle histoire d’amour ", avait alors confié Xavier Albert, directeur général d’Universal International Pictures France, au Film Français.

Un mois plus tard, Laeticia Hallyday révélait travailler avec le producteur Hugo Sélignac sur un autre biopic consacré à son époux. Ce dernier se concentrera sur la période de 2008, marquée par l’adoption de leur fille Joy, évoquera leur vie de famille à Los Angeles et intègrera des flashbacks retraçant la jeunesse de Johnny.

Mis en scène par Cédric Jimenez et porté par Raphaël Quenard, qui interprétera lui-même les chansons du Taulier, Johnny sortira dans nos salles le 8 décembre 2027, pour les 10 ans de la mort de Johnny Hallyday.

Last Breath : bande-annonce avec Woody Harrelson

Si vous avez peur des fonds marins, Last Breath ne devrait pas vous aider. Du tout. Encore plus lorsque vous apprendrez que le film d'Alex Parkinson est inspiré d'une histoire vraie : celle d'un plongeur à saturation piégé au fond de la mer du Nord, avec seulement cinq minutes d'oxygène pour l'aider à survivre.

Un événement survenu en 2012 qui a donné naissance à un documentaire sept ans plus tard : Le Survivant des abysses, co-réalisé par Richard da Costa et... Alex Parkinson. Qui s'empare de nouveau de cette histoire pour en tirer un film de fiction dans lequel Chris Lemons, le personnage principal, est incarné par Finn Cole, star de Peaky Blinders et Animal Kingdom, vu dans les flashbacks de Fast & Furious 9 en version jeune de John Cena.

Le comédien sera entouré par Woody Harrelson, Simu Liu (Shang-Chi) et Cliff Martinez dans ce récit qui n'est pas sans faire penser à une version maritime de Gravity. Avec, si l'on en croit la bande-annonce, des allers et retours entre la surface et les fonds marins, afin de nous montrer les différents aspects de cette mission a priori impossible dont l'issue, on le sait par avance, a été heureuse.

Est-ce pour autant qu'il sera facile de respirer devant ce film qui n'a pas encore de date de sortie en France ? Bonne question. Car la bande-annonce risque déjà de provoquer quelques sessions d'apnée chez ses spectateurs, donc on imagine ce que ce sera lorsque ces derniers seront enfermés dans une salle de cinéma. Dans le noir, comme l'est Chris Lemons sur certains plans.

Last Breath ne sera peut-être pas aussi conceptuel que Buried, Phone Game ou The Guilty, autres thrillers qui ne quittaient jamais leur personnage principal des yeux. Mais il a tout pour fasciner, avec son récit tiré d'une histoire vraie, et angoisser en confrontant quelques personnes à l'une de leurs peurs. Donc il n'y a plus qu'à attendre une date de sortie dans nos salles, alors qu'il est attendu le 28 février prochain aux États-Unis.

Anthony Delon lève le voile sur un pan méconnu de son enfance

Invité le mercredi 27 novembre 2024 à traverser Paris avec Thibaut Gauthier dans l’émission Le Figaro la nuit, diffusée sur Figaro TV, Anthony Delon est revenu longuement sur plusieurs pans de sa vie. L’aîné d’Alain Delon, décédé en août dernier, a bien évidemment fait de nombreuses confidences au sujet de son père.

Mais voilà que pour l’une des premières fois, Anthony Delon se confie sur la violence qu’il a vécue lorsqu’il a intégré une pension quand il était enfant. “Il y avait de la violence. Oui, regardez à l’époque, en pension… Ce n’était pas bien, il y avait des sévices, de la violence corporelle, on nous mettait à genoux sur des règles en fer, on nous faisait porter des dictionnaires comme ça (il met ses bras à l’horizontale), on prenait des gifles, c’est vrai que c’était un peu rude”, confie-t-il, tout en marchant la nuit dans la capitale. 

À ses côtés, Thibaut Gauthier lui demande alors : “Il fallait passer par là ?”. Ce à quoi Anthony Delon lui rétorque : “Non mais c’était comme ça. Moi je ne supporterai pas que l’on touche à un cheveu de mon enfant”, dit-il, lui qui est père de trois filles.

Dans son livre Entre chien et loup, le demi-frère d’Anouchka et d’Alain-Fabien avait également dénoncé les violences que son propre père lui avait infligées quand il était enfant : “J'aurais pu en déduire que cet homme, mon père, ne m'aimait pas, et ainsi le laisser anéantir une partie de moi. Mais j'avais compris qu'il m'avait désiré comme rien d'autre au monde, de cet amour et cette fougue sans limites si propres à la jeunesse”, écrivait-il.

C’est plus tard, dans son adolescence, qu’Anthony Delon a saisi ce qu’il se passait et qu’il n’a plus voulu avoir peur de son père :  “J’ai arrêté d’avoir peur de lui à 17 ans. Il était enfermé dans son bureau parisien et ne voulait pas me voir. Un jour, je suis monté pour l’affronter. Comme dans une horde, j’étais prêt à me mesurer au dominant. Il l’a compris et il est resté enfermé”.

Et toujours selon ses dires, l’écriture de cette autobiographie a eu un effet rédempteur sur Alain Delon : “Il m’a dit : ‘Bouge pas d’un poil, t’es formidable. Ce qui est important, c’est qu’on sache qui tu es’. On était ensemble il y a trois jours - on se voit régulièrement maintenant - et je sens qu’il est en train de faire la paix avec lui-même. Le livre lui fait du bien”.

04 décembre 2024

Axl Rose trouve un accord avec la femme qui avait porté plainte contre lui pour agression sexuelle

Axl Rose a échappé à un procès pour agression sexuelle. Le rockeur de 62 ans a conclu un accord privé avec Sheila Kennedy, une ancienne top-modèle qui l’a accusé l’an dernier de l’avoir agressée sexuellement en 1989 dans une chambre d’hôtel à New York. Cet accord, rapporté par Rolling Stone, est survenu un peu plus d’un an après le dépôt de la plainte. Si ses termes exacts n’ont pas été dévoilés, un document consulté par le magazine précise que les deux parties ont pris en charge leurs propres frais de justice et ne pourront relancer l’affaire ultérieurement.

Le leader de Guns N’Roses a aussi tenu à préciser dans un communiqué qu’il continuait de nier les faits qui lui ont été reprochés dans cette plainte rendue possible par la loi new-yorkaise Adult Survivors Act, laquelle prolonge le délai de prescription sur les cas d’infractions sexuelles. « Comme je le fais depuis le début, je nie les allégations. Il n’y a pas eu d’agression », a-t-il affirmé.

L’accord serait donc un moyen pour l’artiste de passer à autre chose, comme l’a laissé entendre son avocate, E. Danya Perry. « M. Rose a beaucoup souffert de ces poursuites, et je suis heureuse qu’il puisse maintenant reprendre le cours de sa vie », a-t-elle précisé dans un autre message.

Dans sa plainte déposée l’an dernier, Sheila Kennedy, 62 ans, rapportait qu’elle était âgée de 26 ans, et le chanteur de 27, au moment des faits présumés, qui se seraient déroulés après leur rencontre dans une boîte de nuit à New York. Le rockeur aurait invité la top-modèle à le rejoindre dans sa chambre d’hôtel où ils auraient d’abord échangé un baiser consensuel. Après quoi, Axl Rose serait devenu violent, manifestant une « rage sexuelle et explosive », et aurait traité la jeune femme « comme une propriété utilisée uniquement pour son plaisir sexuel », d’après les termes de la plainte. Sheila Kennedy aurait ensuite souffert de stress post-traumatique, dépression et anxiété, et aurait vu sa carrière en pâtir.

De son côté, Axl Rose, de son vrai nom William Rose Jr, a déposé en mars une requête pour rejeter la plainte, que son équipe juridique a qualifiée de « tentative peu scrupuleuse de gagner de l’argent ». Ils ont également argumenté que Sheila Kennedy avait qualifié dans son autobiographie No One’s Pet (2016) et un documentaire de 2021, Look Away, l’incident présumé de « consensuel ».

Affaire Polanski : L’actrice Charlotte Lewis perd en appel son procès en diffamation contre le réalisateur

Cette fois, l’affaire est judiciairement close : l’actrice britannique Charlotte Lewis a perdu en appel, mercredi 4 décembre 2024, le procès en diffamation qu’elle avait intenté contre le réalisateur Roman Polanski pour l’avoir traitée de « menteuse » alors qu’elle l’accuse de viol.

La cour d’appel de Paris a « confirmé le jugement entrepris » en première instance, qui avait relaxé, en mai 2024, le cinéaste de 91 ans, par ailleurs accusé d’agressions sexuelles et de viols par plusieurs autres femmes.

Mme Lewis avait fait appel du jugement du tribunal correctionnel. Mais le parquet ne l’ayant pas fait de son côté, la relaxe sur le plan pénal était devenue définitive. La cour d’appel devait déterminer si le réalisateur était tout de même coupable d’une « faute civile » et devait, à ce titre, lui verser des dommages et intérêts. Elle a finalement considéré que ça n’était pas le cas.

« C’est une décision qui est très contestable parce que c’est offrir à Roman Polanski une forme de permis de tuer médiatiquement », a commenté auprès de l’AFP l’avocat de Mme Lewis, Me Benjamin Chouai.

« Il a le droit de diffamer, de discréditer, de salir, il va sûrement continuer à le faire à l’endroit de Charlotte Lewis mais aussi sûrement à l’endroit des autres femmes », a-t-il ajouté, indiquant qu’il allait faire le point avec sa cliente, absente à l’énoncé de la décision, pour éventuellement se pourvoir en cassation.

« C’est une décision extrêmement satisfaisante, on peut dire que c’est un grand jour pour la liberté d’expression, puisqu’il a été à nouveau confirmé et validé que lorsque vous avez été accusé dans la presse, vous pouvez vous défendre dans la presse », s’est au contraire félicitée Me Delphine Meillet, avocate de M. Polanski.

Lors de l’audience devant la cour d’appel, celle-ci avait demandé « au nom de quoi » un « accusé jeté en pâture sur la place publique » ne disposerait pas de « la même liberté de parole que ses accusatrices ».

Dans ce dossier, la justice ne devait en effet pas déterminer si Roman Polanski avait violé ou non l’actrice britannique, mais seulement si le cinéaste avait fait, ou non, un usage abusif de sa liberté d’expression dans un entretien publié par Paris Match en décembre 2019.

Interrogé dans cet article sur les accusations le visant, le réalisateur de Rosemary’s Baby avait répondu : « La première qualité d’un bon menteur, c’est une excellente mémoire. On mentionne toujours Charlotte Lewis dans la liste de mes accusatrices sans jamais relever ses contradictions ».

En 2010, lors d’une conférence de presse au Festival de Cannes, Charlotte Lewis avait raconté avoir été agressée à l’occasion d’un casting organisé chez Roman Polanski, à Paris, en 1983, alors qu’elle n’avait que 16 ans.

Pour illustrer les « contradictions », selon eux, de la plaignante, les avocats de Roman Polanski avaient exhumé lors du procès en première instance un entretien accordé en 1999 par la comédienne à News of the World et dans lequel elle faisait part de son admiration pour le réalisateur qui lui avait confié, en 1986, un rôle dans son film Pirates.

« Il me fascinait et je voulais être sa maîtresse. Je le voulais probablement plus qu’il ne me voulait », aurait-elle confié au tabloïd britannique. La comédienne conteste en partie les paroles qui lui sont attribuées par le journal.

Le tribunal correctionnel de Paris avait considéré dans son jugement de relaxe qu’il n’y avait dans les propos poursuivis « aucun fait susceptible de porter atteinte à l’honneur et à la considération de la partie civile ».

Roman Polanski, qui a notamment gagné un Oscar et une Palme d’or à Cannes pour Le Pianiste, est, depuis plus de quarante ans, considéré comme un fugitif aux États-Unis après une condamnation pour des « relations sexuelles illégales » avec une mineure de 13 ans.

Un procès au civil du réalisateur pour viol sur mineur en 1973, qui était prévu en août 2025 en Californie, a récemment été annulé après un accord entre les parties.