En décembre 2023, Vin Diesel a été accusé d’agression sexuelle par son ancienne assistante, Asta Jonasson, qui a déposé une plainte à Los Angeles. Elle l’accusait non seulement d’agression sexuelle, mais aussi de harcèlement et de licenciement abusif. Selon cette dernière, les faits remontent à 2010 : alors qu’ils se trouvaient à Atlanta pour le tournage de Fast Five, l’acteur aurait abusé de sa position.
Dans un article détaillé publié par Vanity Fair en 2023, Asta Jonasson affirme que, lors d’une nuit de septembre 2010, elle attendait dans la suite de l’hôtel St. Regis pendant que Vin Diesel recevait des femmes. Une fois seule avec lui, l’acteur l’aurait "saisie par les poignets", "tirée sur le lit" et se serait livré à des attouchements. Quelques heures plus tard, Samantha Vincent, la sœur de l'acteur et dirigeante de sa société de production One Race Productions, l’aurait renvoyée par téléphone.
Si Asta Jonasson n’avait pas parlé plus tôt, c’est parce qu’elle était liée par un accord de non-divulgation. Les récentes lois américaines - notamment le Speak Out Act et la loi californienne AB 2777 - lui auraient permis de contourner cet obstacle et de porter plainte plus de dix ans après les faits. Elle dit aussi avoir trouvé la force d’agir grâce au mouvement #MeToo.
De son côté, Vin Diesel a immédiatement nié l’intégralité des accusations. Son avocat, Bryan Freedman, avait qualifié la plainte de "purement fantaisiste", assurant que des preuves irréfutables permettraient d’en contredire chaque élément.
En juin 2025, le juge Daniel M. Crowley avait déjà rejeté quatre des chefs d’accusation liés à la loi californienne FEHA (Fair Employment and Housing Act), estimant que la plaignante n’avait pas déposé de plainte administrative auprès du California Civil Rights Department dans les délais impartis.
Hier, le juge Crowley a finalement classé l’ensemble de la plainte restante. Selon lui, les lois californiennes invoquées par la plaignante ne peuvent pas s’appliquer aux faits allégués, ceux-ci s’étant produits en Géorgie, à Atlanta, et non en Californie.
Deadline relaie son jugement : "Il est incontestable que l'agression sexuelle présumée a eu lieu à Atlanta, en Géorgie", écrit-il dans un document de 13 pages, ajoutant que les allégations de Mme Jonasson, "fondées sur une violation présumée d’une loi californienne, sont irrecevables en droit, car les lois californiennes sont présumées n'avoir aucun effet extraterritorial, sauf disposition contraire prévue par le législateur."
En d’autres termes, la procédure s’est achevée non parce que les accusations ont été jugées fausses ou peu crédibles, mais parce que la juridiction choisie n’était pas compétente pour en juger. L’avocat d’Asta Jonasson insiste d’ailleurs sur le fait que le tribunal ne s’est pas prononcé sur la véracité des faits, et qu’un appel reste possible.
L’équipe juridique de Vin Diesel, quant à elle, a salué la décision, parlant d’une "victoire" et de la fin d’une affaire qu’elle estimait sans fondement.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire