Après plus de cinquante ans à fédérer un public et à mettre en musique la société américaine, Bruce Springsteen a quelques bons conseils à donner aux politiciens de son pays. C’est à ceux qu’il soutient qu’il s’est adressé : les élus du parti démocrate.
Force est de constater qu’après la fin de mandat pénible de Joe Biden, la campagne difficile de Kamala Harris, et le retour au pouvoir de Donald Trump, les Démocrates sont peu audibles. Pour le Boss, il y a une première raison à cela, et ce n’est pas parce que le président des Etats-Unis parle plus fort que tout le monde, y compris sur les réseaux sociaux où il aime écrire en lettres capitales.
« Il y a un problème avec le langage qu’ils utilisent et la façon dont ils essayent d’atteindre les gens », expose Bruce Springsteen dans le TIME.
Celui qui a écrit Born in the U.S.A. conseille aux Démocrates de parler du fameux « rêve américain » qui est, comme son nom l’indique, un rêve, et donc très éloigné de la réalité. Un fait qui ne date pas d’aujourd’hui. Le chanteur l’abordait déjà dans sa chanson My Hometown en 1984 qui évoque le déclin des villes ouvrières, et qui sont, toujours aujourd’hui comme il l’explique dans le TIME, « des conditions propices à l’émergence d’un démagogue » qui va en appeler à un supposé âge d’or qu’ils n’ont pas connu pour les sortir de leurs problèmes ».
« Il faut s’attaquer à ces problèmes si nous voulons vivre dans l’Amérique souhaitée par Abraham Lincoln. Je continue de croire qu’elle existe, mais elle est en difficulté », a-t-il exposé.
Et de poursuivre : « Nous avons désespérément besoin d’une alternative politique efficace, ou que le Parti démocrate trouve quelqu’un capable de s’adresser à la majorité de la nation ».
Le parti Républicain l’a trouvé en la personne de Donald Trump, dont on ne peut lui dénier sa capacité à parler à la base. Cependant, Bruce Springsteen pense que le succès de celui qui a su se faire élire deux fois est dû à plusieurs choses, que les Démocrates ne veulent pas forcément regarder en face. Si « beaucoup croient les mensonges » de Donald Trump, les électeurs sont aussi en accord « avec ses politiques de pouvoir et de domination », estime le Boss.
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