Peut-on vieillir dans l'industrie américaine du divertissement et rester au top de sa carrière ? L'actrice Jamie Lee Curtis, héroïne de Halloween et de Freaky Friday, a pris la parole au micro du Guardian pour dénoncer le traitement qu'avait eu Hollywood envers ses parents, deux stars de l'âge d'or du cinéma :
"J'ai vu mes parents perdre ce qui leur avait apporté la célébrité, leur vie et leur gagne-pain, lorsque l'industrie les a rejetés à un certain âge. Je les ai vus atteindre un succès incroyable, puis le voir lentement s'éroder jusqu'à disparaître complètement. Et c'est très douloureux."
Mais qui étaient ses célèbres parents et quelle a vraiment été leur fin de carrière ?
Nommée à l'Oscar du second rôle pour Psychose, Janet Leigh était l'un des personnages marquants du film d'Alfred Hitchcock, notamment dans la célèbre scène de la douche, mais avait aussi été la star de La Soif du mal d'Orson Welles, de L'Appât d'Anthony Mann et d'Un crime dans la tête de John Frankenheimer. Au début de sa carrière, elle avait parfois été cantonnée aux héroïnes de films d'aventure avec Scaramouche (1952), Prince Vaillant et Le Chevalier du roi (1954).
A partir de la seconde moitié des années 60, le cinéma n'a plus voulu de Janet Leigh, qui s'est alors tournée vers la télévision, enchaînant les téléfilms pendant plus d'une décennie, puis retourne au cinéma pour tourner avec sa fille dans Fog de John Carpenter (1980). Au cours de cette décennie, elle en est réduite à des rôles de guests dans des séries et elle est quasiment absente des écrans durant toute la décennie 1990 et s'éteint en 2004 à 77 ans.
Comme sa femme Janet Leigh, Tony Curtis est apparu dans un western de Mann, Winchester 73, avant de se faire un nom avec successivement Le Voleur de Tanger (1951), Le Fils d'Ali Baba (1952) et Houdini le grand magicien (1953), dans lequel il tourne d'ailleurs pour la première fois avec son épouse. Sa carrière passe ensuite à la vitesse supérieure avec Trapèze (1956), Le Grand chantage (1957) puis Les Vikings (1958) et enfin Certains l'aiment chaud (1959), qui lui valent la reconnaissance du public comme de la critique.
Nommé à l'Oscar pour son rôle dans La Chaîne de Stanley Kramer (1958) et après une décennie au sommet, sa carrière commence à décliner à la fin des années 60 après une successions de films plus ou moins ratés, exception faite de L'Etrangleur de Boston (1968).
L'acteur trouve un rôle marquant, celui de Danny Wilde dans Amicalement vôtre (1971-1972), et parvient, contrairement à son épouse moins chanceuse, à rester un premier rôle au cinéma, mais dans des films parfois de piètre qualité et ce jusqu'à la fin des années 90. Il s'éteint en 2010 à 85 ans.

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