Plus de 300 films officiellement recensés, 500 selon ses dires, ce comédien du cinéma populaire est certainement l'un des plus prolifiques de l'histoire du cinéma français.
Ce qui est particulier avec Dominique Zardi, c'est qu'il est apparu dans un nombre incalculable de films estimé à 300 sans compter ses apparitions dans des séries. Comment est-ce possible ? Il n'a parfois aucune réplique ou qu'une seule scène. C'est un "visage" que l'on croise durant les 50 ans qu'a duré sa carrière.
De son propre aveu, Zardi a commencé sa carrière dès Le Bateau à soupe avec Charles Vanel (1946) dans lequel il jouait un marin, et il n'arrêtera plus de travailler jusqu'en 2007, avec pour dernier rôle de cinéma celui d'un fossoyeur dans 13 French Street de Jean-Pierre Mocky.
Ce comédien au crâne le plus souvent rasé intervient dans trois épisodes du Gendarme de Saint-Tropez, incarne un homme de main du Fantômas joué par Jean Marais, lit un livre porno dans Masculin féminin de Jean-Luc Godard, est une silhouette dans Le Trou de Jacques Becker ou un passager du métro dans Pickpocket de Robert Bresson. Avec ces quelques exemples, on comprend qu'il n'y a aucune chapelle dans la filmographie de Zardi, qui apparaît partout où l'on veut bien de lui.
Il forme notamment à l'écran un duo avec Henri Attal, souvent engagé dans ce que Zardi appelait "les films de bagarre". Des Bonnes femmes en 1960 jusqu'au Furet en 2003, Attal et Zardi jouent dans plus de 100 films.
Zardi a tout de même trois "familles" de cinéma qui l'ont beaucoup fait travailler : celle de Jean-Pierre Mocky, qui le placera dans 38 de ses films, de Claude Chabrol qui l'engage dans environ 30 projets (il est notamment l'inspecteur de Que la bête meure) et celle de Lautner - Jean Gabin - Michel Audiard, avec laquelle il tournera également beaucoup, sortant notamment cette réplique "audiardesque" par excellence dans Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages :
Il écrira également des chansons pour plusieurs films, dont Le Petit chien dans Docteur Popaul, La Terre dans Que la bête meure, Isabelle dans La Rupture ou Capri petite île du Boucher. Il est décédé en 2009 à 79 ans.
Aussi, si vous recroisez ce visage devant un film, épatez vos ami(e)s et vos proches en déclarant tout de go : "Tiens, Dominique Zardi", et racontez son histoire. Succès garanti !

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