20 mai 2025

Jeux Paralympiques : une judokate disqualifiée à vie pour avoir menti sur son handicap

La vérité finit toujours - ou presque - par rattraper les tricheurs. Alors que la page des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 a permis de voir éclore de nombreux talents français, les mois suivant les médailles ont été synonymes de dépression pour certains d'entre eux (Florent Manaudou et Léon Marchand en tête), une fois l'euphorie retombée. La judokate azerbaïdjanaise Shahana Hajiyeva a, elle, eu le temps de digérer son titre paralympique obtenu à Tokyo en 2021. Récompensée par son pays de l'ordre "Pour service à la patrie, 1er degré" grâce à son exploit, elle a complété sa collection de médailles par du bronze à Bakou (2023) puis dans la foulée par de l'argent au Grand Prix de Tokyo.

Mais l'athlète de 24 ans a été rattrapée par la patrouille, en amont des Mondiaux de parajudo, qui se sont achevés le 15 mai dernier, au Kazakhstan. Alors qu'elle se présentait à un simple examen de routine, Shahana Hajiyeva a été diagnostiquée souffrante d'aucune déficience visuelle. Sa vision a en effet été déclarée tout à fait optimale, rapporte le média sportif espagnol ABC. Ce gros mensonge l'a automatiquement exclue du tournoi mais l'a également suspendue à vie des compétitions de para-judo pour les malvoyants (catégorie J2, -52 kg). Finaliste à Tokyo, la Française Sandrine Martinet-Aurières pourrait, elle, récupérer la breloque en or de son adversaire.

Par communiqué, les dirigeants du comité paralympique d’Azerbaïdjan ont tenu à apporter des arguments pour défendre sa championne. Selon eux, leur représentante souffre bien de déficience visuelle, mais de récents changements de réglementation au niveau des catégories (créées en fonction du niveau de handicap) auraient eu pour conséquence l’éviction de la jeune femme du circuit international : aucune des catégories désormais existantes ne correspondrait à son degré de handicap. "Suite à ces changements, de nombreux diagnostics ophtalmologiques ont été exclus de la liste des maladies acceptables pour la catégorie J2", a expliqué l'organisation. "C'est pourquoi l'Association internationale des sports pour aveugles (IBSA) a soumis à nouveau nos para judokas à une classification médicale." Une défense suffisante pour sauver l'honneur de l'Azéri ?

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