24 avril 2025

Il y a 49 ans, John Wayne pensait que le western ne s’arrêterait jamais et voilà pourquoi

Le western était-il voué à mourir ? Pas du tout selon John Wayne. En 1976, l'acteur oscarisé pour Cent dollars pour un shérif était plutôt confiant quant à l'avenir du genre, qui selon lui ne mourrait jamais.

Invité de Jim Whaley sur le plateau de l'émission "Cinema Showcase", celui que l'on surnommait Duke déclarait à propos de l'arrêt possible du western :

"Est-ce que vous connaissez un pays dont le folklore a été détruit ? Moi pas. [Le western] est notre folklore, et on a davantage écrit de prose et de poésie à son propos que sur n'importe quel autre folklore. C'est le plus aimé à travers le monde, et le cheval est le meilleur vecteur d'action existant. C'est la seule réponse que je puisse vous donner."

Si on lui pose la question à l'époque, c'est que depuis deux décennies déjà, le western et son mythe ont fait l'objet d'une déconstruction. Les premiers jalons avaient été posés dès 1950 par La Porte du diable ou La Flèche brisée qui remettaient en question la représentation du peuple amérindien, et en ce milieu des années 70, Little Big Man avait poursuivi la question en 1970, et des films comme Buffalo Bill et les Indiens (1976) ou Le Train sifflera trois fois (1952) avaient remis en question le modèle de l'héroïsme, respectivement à travers la figure de William Cody ou de la ville entière frappée de lâcheté et abandonnant son shérif.

Ce sont des films dont John Wayne n'était pas un grand fan, de son propre aveu à Jim Whaley :

"Je vous assure que j'ai vu ces westerns où on essaye de psychanalyser les cowboys, mais une fois que vous faites un film avec notre cowboy légendaire, le public américain et international veut le voir."

Nous étions en 1976, année où John Wayne sortait ce qui sera son dernier film et son dernier western, Le Dernier des géants.

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