Alors qu’il sort un livre, intitulé Viens, on se parle (éd. Albin Michel) et écrit avec Elsa Vigoureux, Omar Sy a abordé la polémique entourant la participation – ou pas – d’Aya Nakamura à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. Tout est parti d’un off de L’Express qui annonçait le souhait d’Emmanuel Macron de voir l’interprète de Djadja, artiste francophone qui s’exporte le mieux au monde, prendre le micro devant toutes les délégations et les millions de téléspectateurs qui ne manqueront pas, aux quatre coins du globe, de suivre cet événement.
Une volonté présidentielle qui n’a jamais été confirmée, le programme n’ayant pas encore été dévoilé par le comité d’organisation des jeux, mais qui a soulevé une vive polémique. Les détracteurs de la chanteuse se trouvent en majorité à la droite jusqu’à l’extrême de l’échiquier politique. Sans surprise, ils trouvent qu’Aya Nakamura « ne représente pas » la France, un terme utilisé aussi bien par Éric Zemmour, que Marion Maréchal ou bien encore Jordan Bardella, quand Gérard Larcher trouve que les textes de l’artiste sont « loin de la représentation de la France », visiblement offusqué d’une « ode à la levrette » dans l’un de ses titres comme il l’avait expliqué dans Télématin.
« Je fais le constat désolant qu’on en est là, en France. Qu’en 2024 il y ait encore un débat sur une artiste comme Aya Nakamura, dont je salue le parcours et le grand talent… », répond Omar Sy, alors qu’il était interrogé sur le sujet dans Le Nouvel Obs.
Le comédien ajoute que son « optimisme est mis à rude épreuve » et qu’il préfère attendre de voir « où en sera la France aux prochaines élections » présidentielles, en 2027, donc, pour « faire un commentaire ». « Tout ce que je peux vous dire, c’est que mon optimisme est mis à rude épreuve en ce moment », réitère celui qui vit dorénavant à Los Angeles.
Justement, à propos de son lieu de résidence utilisé par beaucoup de partisans de droite et extrême pour le décrédibiliser en l’accusant d’évasion fiscale, entre autres, il y répond dans son livre.
« Ceux qui me traitent d’exilé fiscal, ce sont les mêmes gens d’extrême droite qui me qualifient d’ingrat envers la France, pays sur lequel ils crachent à longueur de journée. Ce qui n’est pas mon cas », ajoute celui qui joue et produit Lupin, série tournée en France (et en français) et grâce à laquelle l’Hexagone trône – enfin – dans le classement des contenus les plus visionnés au monde sur Netflix.
Outre avoir été sélectionné dans plusieurs cérémonies de récompenses, et avoir notamment remporté un Critics’Choice Television Award, la série initiée par Omar Sy a également relancé les ventes des livres de Maurice Leblanc, auteur des aventures du gentleman cambrioleur, en librairie.
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