06 novembre 2023

Robbie Williams crée la controverse en faisant l’apologie de l’Ozempic pour la perte de poids

Parmi les nombreuses stars à faire l’éloge de l’Ozempic pour perdre du poids, on compte maintenant Robbie Williams. Dans une récente interview donnée au Times en amont de la sortie d’un documentaire Netflix qui lui est consacré, le chanteur de 49 ans a abordé l’obsession maladive dont il souffre à l’endroit de son poids.

« Je suis sous Ozempic, bébé », a déclaré l’interprète d’Angels, visiblement fier de lui, comparant l’effet de ce traitement pour le diabète sur le poids à un « miracle de Noël ».

« Et j’en ai besoin sur le plan médical. J’ai été diagnostiqué avec une haine de soi de type 2 », a poursuivi Robbie Williams, avec une plaisanterie de très mauvais goût sur le diabète. « Grossir a un effet incroyablement catastrophique sur ma santé psychologique. (…) Ça me rend fou. »

Même s’il est vrai que l’artiste souffre de dysmorphophobie, qui n’a sans doute pas été aidée par le surnom que lui avait donné Noel Gallagher et qui lui est resté depuis, à savoir « fat dancer » (le gros danseur), difficile de lui pardonner cette sortie. Tout d’abord, cet usage détourné de l’Ozempic a pour effet de provoquer une pénurie là où des personnes diabétiques ont besoin de manière vitale de ce médicament.

D’autre part, l’Ozempic peut avoir des effets catastrophiques sur les personnes qui s’en servent pour maigrir, au même titre que le Mediator, un scandale qui avait éclaté en 2010 en France. Ce médicament pour soigner le diabète de type 2 avait également été détourné en coupe-faim, entraînant de graves effets secondaires sur les patients.

Le groupe Servier, qui commercialisait le Mediator, a été condamné en 2021 à une amende de 2,7 millions d’euros pour « tromperie aggravée » et « homicides et blessures involontaires ». Le laboratoire a fait appel et un deuxième procès s’est achevé début juin cette année, après cinq mois d’audience. La décision doit être rendue ce 20 décembre.

Robbie Williams devrait donc peut-être plutôt suivre une thérapie pour soigner sa « haine de soi de type 2 ».

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