Si certains pouvaient imaginer des protestations lors de la présentation du film Jeanne du Barry de Maïwenn, ce mardi 16 mai en ouverture du Festival, la montée des marches de l’équipe s’est déroulée sans heurt - un important dispositif de sécurité ayant été mis en place. De ce fait, Johnny Depp est apparu, tout sourire, aux côtés de l’actrice et réalisatrice.
Pour le rappel, le jour de l'ouverture, le journal Libération a recensé plus d'une centaine de signatures d'acteurs et d'actrices contre "[les] hommes et [les] femmes qui agressent". Cette tribune vise à soutenir la décision d'Adèle Haenel de quitter le milieu du cinéma et à protester contre la venue de l'acteur américain au festival.
Plusieurs questions ont néanmoins été posées directement à l'acteur lors de la conférence de presse, organisée ce mercredi 17 mai - conférence à laquelle l’interprète de Louis XV est arrivé avec plusieurs minutes de retard.
Lorsqu’un journaliste du média américain Deadline lui demande s’il se sent boycotté par l’industrie Hollywoodienne, Johnny Depp répond sans détour : “Si je me sens boycotté par Hollywood ? Non, pas du tout. Je ne me sens pas boycotté par Hollywood parce que je ne pense pas à Hollywood. Je n’en ai pas vraiment besoin.”
Il ajoute : “Je pense que nous vivons une époque étrange, absurde où tout le monde veut être soi-même, mais ils n’y arrivent pas. Ils doivent entrer dans le rang, se conformer. Si vous voulez vivre cette vie, moi je serai de l’autre côté.”
En référence au procès qui l’opposait à Amber Heard, Johnny Depp déclare : "En ce qui concerne ma vie, la majorité de ce qui est écrit relève d’une fiction fantastiquement et horriblement écrite." A l'issue de ce procès très médiatisé, les jurés avaient statué sur une diffamation mutuelle, mais dans des proportions différentes, condamnant la comédienne à verser 10 millions de dollars de dommages et intérêts à son ex-époux quand l'acteur était condamné à lui verser 2 millions de dollars. Un accord financier avait finalement été trouvé. Rappelons également qu'un premier procès, intenté par Johnny Depp au tabloïd The Sun qui l’avait présenté comme un époux violent, avait été tranché en faveur du journal britannique
Quant au terme “comeback” - son retour -, l’acteur fait savoir qu’il ne comprend pas ce terme : "Je ne suis jamais parti. (...) Peut-être que des gens ont cessé de m’appeler, mais je ne sais pas de quoi ils avaient peur. Je ne suis allé nulle part. J’étais là. Donc un 'comeback', c’est comme si je sortais de chez moi et que je faisais un numéro de claquettes ou quelque chose comme ça."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire