Comme nous le constations déjà en mai dernier, après le retrait de Russie des gros studios comme Disney ou Warner Bros., certains cinémas du pays ont dû faire face à de grosses difficultés. Pour survivre, ils ont contourné les sanctions en ayant recours au piratage.
En effet, Disney, Warner Bros., Sony ou Paramount avaient pris la décision radicale de se retirer du marché russe suite à la guerre en Ukraine.
"Compte tenu de l’invasion non provoquée de l’Ukraine et de la tragique crise humanitaire, nous suspendons la sortie de films en salle en Russie, y compris le prochain Alerte rouge de Pixar", avait déclaré Disney dans un communiqué, peu de temps après le début de la guerre en Ukraine.
Des blockbusters comme The Batman, Morbius ou Les Animaux Fantastiques 3 ont ainsi été privés de sortie au pays de Lénine, engendrant de graves difficultés pour l'industrie du cinéma.
Selon l'agence de presse russe, 41% des cinémas du pays ont été contraints de fermer depuis le début de l'année. Pour tenter de tenir le coup face au retrait des blockbusters américains, certains exploitants de salles n'hésitent donc pas à recourir au piratage pour programmer ces films dans leurs salles.
Avatar 2 n'est pas passé entre les mailles du filet. Le long-métrage de James Cameron est diffusé dans certains cinémas russes dans une version piratée, notamment via des copies données par le Kazakhstan (pays voisin allié), comme le révèle le site TorrentFreak ou le média russe indépendant Meduza.
Ainsi, les salles ont pu diffuser des versions haute qualité grâce à des copies DCP (Digital Cinema Packages), le format standard destiné à la projection au cinéma.
Selon Alexei Voronkov, président de l’association russe des propriétaires de cinémas, le recours au piratage est devenu une nécessité vitale pour certains cinémas.
"Je ne peux même plus blâmer les cinémas qui se lancent dans des projections pirates. À ce jour, la vague de diffusions non autorisées de films se développe de manière exponentielle et ne fera que croître", a-t-il expliqué au micro de Kinometro.
"Je pense que cela n'est pas causé principalement par le désir de gagner de l'argent, mais par le désir de survivre", a précisé Alexei Voronkov.
Cependant, recourir à l'illégalité n'est pas l'apanage de la majorité des cinémas russes. Des exploitants ont notamment pris la décision d'attendre jusqu'au 13 janvier 2023 avant de programmer Avatar 2, si toutefois la situation venait à changer d'ici là.
Ainsi, ces établissements préfèrent mettre en avant les productions russes en cette fin d'année où la fréquentation des cinémas est forte.
En France, La Voie de l'eau vient de dépasser Top Gun Maverick pour devenir le plus gros succès de l'année avec près de 7 millions d'entrées.
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